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L’homme de la France à Bruxelles rapporte un peu d’Europe à Paris

L’Etat français se saisit des questions européennes à plusieurs niveaux. Son Président intervient au sein du Conseil européen, ses ministres siègent dans les différentes formations du Conseil, et ses assemblées aussi ont mis en place des commissions pour discuter des affaires européennes. Hier, celle de l’Assemblée nationale recevait Philippe Etienne, chef de la Représentation permanente de la France auprès des institutions européennes, une autre structure où s’exprime la diplomatie française à Bruxelles.

Cette audition était l’occasion pour les parlementaires d’en savoir plus sur les positions que défend la France à Bruxelles, d’interroger le représentant permanent sur son ressenti des affaires européennes, mais aussi d’exprimer leurs sentiments sur ces questions.

Bien entendu, la question des Roms a dominé les discussions. Les points de vue exprimés étaient très variés, expression de la diversité des sensibilités politiques des membres de la commission parlementaire. L’utilisation des fonds pour aider les populations Roms, la conformité des renvois avec le droit européen ou encore les relations avec la Roumanie préoccupaient particulièrement les députés.

Pierre Lequiller, le Président de la commission Affaires européennes, a souligné que les députés français avaient fait des rapports avant l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’UE, dans lesquels ils avaient déjà pointé du doigt les carences en terme de politiques sur l’intégration des Roms.

Philippe Etienne a pour sa part donné quelques éclaircissements sur les tractations plus techniques qui avaient lieu entre les services de la Commission européenne et ceux de la Représentation permanente, toutes éclipsées qu’elles sont par les coups d’éclat au sommet qui monopolisent l’attention des médias. Il a aussi précisé qu’en matière de libre circulation, Bruxelles avait dans son collimateur la quasi-totalité des Etats membres en ce qui concerne la directive de 2004 : à ce jour, vingt-six Etats l’auraient imparfaitement transposée.

Les députés étaient également curieux des avancées sur la gouvernance économique et financière : le semestre européen, les sanctions aux Etats laxistes, la supervision financière, la taxe bancaire… Certains se sont interrogés sur les perspectives financières et l’épineuse question budgétaire : comment perpétuer des politiques coûteuses comme la PAC tout en souhaitant limiter sa contribution au budget communautaire ?

Outre l’agriculture, sur les intérêts qui tiennent à cœur à la France, les députés et l’ambassadeur ont évoqué la place de la France dans le Service européen pour l’action extérieure, la nomination de Pierre Vimont au poste de directeur n’étant toujours pas confirmée. Enfin, ils ont échangé quelques mots sur la Turquie et le changement climatique.

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