Le réseau EURES d’aide à la mobilité des demandeurs d’emploi mis à jour par la Commission
Lundi dernier, une décision visant à moderniser et à améliorer EURES, le réseau paneuropéen de l’emploi, a été adoptée par la Commission européenne en vue d’instaurer un véritable marché de l’emploi européen. L’objectif de la Commission réside principalement dans l’augmentation de la mobilité des travailleurs entre les États membres et dans l’assistance des demandeurs d’emploi à entrer plus facilement en relation avec des employeurs recherchant des compétences particulières. La plus-value de ce réseau sera l’accent mis davantage sur les secteurs et les métiers en déficit de main-d’œuvre qualifiée et le soutien des programmes de mobilité axés sur les jeunes.
Les secteurs en déficit de main d’œuvre se retrouvent dans des domaines à forte croissance, comme les technologies de l’information et de la communication ou l’économie verte. S’agissant, ensuite, du volet jeunesse, le réseau deviendra un service plus orienté vers les jeunes en incluant des formules d’emploi mêlant travail et possibilités de formation, comme l’apprentissage. Enfin, son portail web sera refondu afin d’intégrer des outils de mise en correspondance plus conviviaux et d’offrir des informations sur le marché du travail axées sur les compétences.
Le commissaire européen à l’Emploi, aux Affaires sociales et à l’Inclusion, M. László Andor, a déclaré : “Une plus grande mobilité des demandeurs d’emploi entre les États membres peut contribuer à résorber le chômage, qui a aujourd’hui atteint des niveaux inadmissibles. Le nouveau réseau EURES aidera les personnes disposées à s’installer à l’étranger à trouver des postes vacants correspondant à leur profil, et les employeurs à trouver des travailleurs qualifiés correspondant à leurs besoins. Nous engageons désormais l’ensemble des États membres à se préparer à appliquer cette réforme” .
Les espaces naturels protégés européens étendus de 25 000 km²
L’UE a étendu la superficie de ses espaces naturels protégés de 25 000 km², lundi dernier. La Commission a en effet officiellement approuvé l’inclusion dans le réseau de 235 sites supplémentaires proposés par les États membres pour être reconnus en tant que “sites d’importance communautaire”.
Les États membres disposeront d’un délai de six ans pour mettre en place les mesures nécessaires pour protéger ces sites. La dernière mise à jour concerne 20 États membres (les principaux pays concernés par l’expansion étant le Royaume-Uni, la Roumanie, la Lettonie, l’Italie, la Suède, la Bulgarie, le Danemark, la France, la Slovaquie, l’Estonie et Malte) et couvre l’ensemble des neuf régions biogéographiques du réseau - la région alpine, la région atlantique, la région de la mer Noire, la région boréale, la région continentale, la région macaronésienne, la région méditerranéenne, la région pannonique et la région steppique.
Le commissaire Potočnik en charge de l’Environnement a déclaré à cette occasion : “Je félicite ces États membres d’avoir apporté une autre contribution significative à la protection du patrimoine naturel de l’Europe” . “Le réseau Natura 2000 est l’épine dorsale de nos efforts en faveur de la protection de la nature, et il est essentiel à la biodiversité” a-t-il souligné. “En outre, il fournit également des espaces attrayants pour l’exploration et la relaxation, et il offre une multitude de possibilités de développer de nouvelles activités économiques axées sur ces précieuses richesses naturelles. Cette expansion est une bonne nouvelle pour la nature et pour nous” .
Cependant, la prochaine évaluation des espèces et des habitats étant prévue pour 2013, la Commission va devoir démontrer qu’elle a réussi aussi en termes de qualité, au-delà des records de superficie, à préserver sa biodiversité.
Commerce électronique dans l’UE : vers un marché intégré de livraison de colis ?
La Commission adopte aujourd’hui un Livre vert sur la livraison de colis, qui se penche en particulier sur les questions transfrontalières et les besoins du commerce électronique (e-commerce). Avec ce Livre vert, la Commission a lancé une vaste consultation pour recueillir des informations sur l’état actuel des marchés de livraison des produits achetés en ligne, et pour identifier les obstacles potentiels à la création d’un marché intégré européen de livraison de colis. En outre, elle a recueilli l’avis des parties prenantes sur la meilleure façon de servir les intérêts des clients et des consommateurs.
Après un exposé de l’état des lieux de ce marché en cours de développement, le Livre vert expose les points de vue des différents acteurs qui y prennent part. Ils se regroupent en deux catégories avec des contraintes de temps, d’investissement, des exigences ou des indicateurs de performance différents, parfois divergents.
Dans la première catégorie, les consommateurs veulent des tarifs plus abordables et un meilleur accès aux informations sur les options de livraison avec entre autres un suivi de leurs paquets notamment quand ils proviennent d’autres Etats que le leur. Les entreprises actives dans ce commerce en ligne souhaitent une gamme de services de livraison plus appropriée à ce marché, plus flexible pour tenir compte des pics d’activité, comme à Noël, et transparente quant à la chaîne logistique car cela a un impact direct sur le volume des ventes et leur image.
Dans le second groupe, les grands opérateurs postaux traditionnels, ceux qui proposent des services de livraison express ou encore les tierces parties actives dans la logistique sont en forte concurrence sur les marchés matures et subissent une pression des gros détaillants pour diminuer les coûts, et ont peu de marge de manœuvre, du fait d’une structure de frais fixes élevés (obligations sociales, environnementales, coûts de fonctionnement…). Ils sont dès lors réfractaires à des contraintes réglementaires supplémentaires, préférant l’autorégulation pour faciliter la délivrance des colis entre Etats membres.
Sur la base de cette consultation, la Commission réexaminera les différentes législations communautaires ayant un impact sur ce type d’activité (directives postales, services, transport, TVA, conditions de travail, consommateurs, droit de la concurrence…) avant de poser des questions sur les obstacles réglementaires qui empêchent la création d’un marché intégré correspondent aux besoins des deux camps en présence. Ensuite, elle vise à l’amélioration de la commodité et de la transparence des services de livraison, à la garantie des livraisons plus rentables et efficaces et à la promotion d’une meilleure interopérabilité des services.
En savoir plus
Eures - Le Portail européen sur la mobilité de l’emploi - Commission européenne
Natura 2000 network - Commission européenne
Habitats naturels (Natura 2000) - Europa
Communication on e-commerce and other online services (2012) - Commission européenne