En Bourgogne-Franche-Comté, la forêt couvre 36% du territoire, un taux de boisement supérieur à la moyenne nationale, comme l’indique le site de la Région. La filière du bois et la sylviculture représentent près de 5 000 entreprises et environ 19 000 emplois, soit 2,2% des salariés de la région. Cette filière offre une diversité d’emploi, de la gestion des forêts à la menuiserie. Elle est ainsi reconnue en 2014 parmi les 18 filières stratégiques d’avenir françaises pour la croissance et l’emploi, c’est-à-dire les filières essentielles de l’industrie française soutenues par l’Etat.
Pourtant, “si la forêt et le matériau bois bénéficient d’une image favorable auprès du grand public, il n’en est pas de même pour la filière forêt-bois et ses métiers, particulièrement ceux liés à l’exploitation forestière souvent perçus comme rudes et peu rémunérateurs” , note la direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF). La sylviculture et l’exploitation forestière, qui représente 12% des effectifs de la filière du bois et le plus grand nombre d’établissements, connaît ainsi des difficultés d’attractivité et de recrutement.
La reconversion professionnelle pour les demandeurs d’emploi
Pour répondre à ces problèmes d’attractivité et de recrutement, la MFR d’Aillevillers-et-Lyaumont offre chaque année aux demandeurs d’emploi la possibilité d’entrer en reconversion vers la filière sylvicole. Elle propose ainsi une formation qualifiante en travaux forestiers et aménagements paysagers, le tout en alternance. Les bénéficiaires de ce programme peuvent ensuite “prétendre à des métiers liés aux espaces verts, au paysage, au jardinage, à l’entretien des espaces verts et même des espaces naturels” , explique Sébastien Levret, formateur technique à la MFR. Grâce à cet apprentissage, les demandeurs d’emploi auront la possibilité de “postuler en collectivité territoriale et dans des entreprises privées du paysage”.
Pour mettre en place cette formation, la MFR d’Aillevillers a bénéficié d’une aide européenne. Accordée dans le cadre du Fonds social européen (FSE), l’apport s’est élevé à 33 000 €, soit près de la moitié du montant du projet. Cette subvention européenne correspond à l’un des trois axes du programme opérationnel régional du FSE en Bourgogne-Franche-Comté, dont l’objectif est d’ “accompagner vers l’emploi les demandeurs d’emploi et les inactifs, soutenir les mobilités professionnelles et développer l’entrepreneuriat” , comme le note la Région dans les priorités du fonds européen pour la période 2014-2020. Il s’agit par-là de permettre aux demandeurs d’emploi de trouver du travail en leur proposant une formation qualifiante les orientant vers des filières qui recrutent.