Fidèle à la ligne de la Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud défend une “unification réelle” de l’Europe, contre la “caricature” capitaliste actuelle qui, depuis 50 ans, favorise capitalistes et banquiers et met en œuvre la domination des pays européens les plus puissants (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie) sur les plus faibles.
Bâtie pour créer “un marché dans lequel la concurrence est libre et non faussée” , l’Europe actuelle n’est pas celle des peuples ni des travailleurs. Pour autant, le parti de Lutte ouvrière met en garde contre “l’intervention de chaque État au service de sa propre bourgeoisie” entraînée par la crise économique, et alerte des dangers de politiques “de plus en plus protectionnistes” , qui “pourraient ramener loin en arrière la laborieuse construction européenne” .
En effet, la construction européenne est en soi nécessaire : la France seule ne peut résoudre les questions de production, de répartition des richesses, de gestion des ressources énergétiques ou d’environnement.
Mais elle doit aller, pour LO, dans le sens de l’unification des nations, de l’effacement des frontières nationales, de la libre circulation des hommes sur le territoire européen ainsi que sur l’ensemble de la planète. “L’unification réelle de l’Europe est une nécessité, et c’est l’avenir” , affirme-t-elle sur son site de campagne. Ces “États-Unis socialistes d’Europe” seraient alors “le début d’une union de tous les peuples à l’échelle mondiale” .