Le département américain du Commerce a annoncé la semaine dernière sa décision de tripler les droits de douane sur le roquefort à partir du 23 mars, en représailles au refus persistant de l’Union européenne d’importer du boeuf américain aux hormones.
Cette décision risque de fragiliser la filière car les exportations vers les Etats-Unis représentent 400 tonnes, soit 2% de la production de roquefort.
Après les taxes sur le roquefort, Washington a annoncé le 16 janvier qu’il portait plainte contre l’Union européenne devant l’OMC afin d’obtenir l’autorisation de la commercialisation de sa volaille désinfectée au chlore sur le marché européen, dont les Européens ne veulent pas. Les Etats-Unis espéraient obtenir cette année la fin de cette interdiction et avaient obtenu le soutien de la Commission européenne.
José Bové, quelles sont vos réactions face à cette annonce des Etats-Unis de taxer les importations de roquefort à 300 % ?
Ecoutez un extrait (1’56)
Mais les ministres européens de l’Agriculture ont mis leur veto à une telle autorisation au nom de la défense des traditions européennes, une décision difficile à accepter pour les Etats-Unis au nom du libre-échange.
La France a annoncé le 20 janvier 2009 l’introduction, avec la Commission européenne, d’un contentieux devant l’OMC après la décision américaine d’augmenter ces droits de douane sur le roquefort.
Le roquefort n’est pas le seul concerné par les sanctions américaines. Les Etats-Unis ont annoncé de manière plus générale leur décision de durcir une liste des produits de l’UE sujets à des droits de douanes supplémentaires.
La France attaque les Etats-Unis devant l’OMC, qu’en pensez-vous ?
Ecoutez un extrait (2’07)
Vous êtes candidat pour le “Rassemblement Europe-écologie” aux prochaines élections européennes sur la même liste que Cohn-Bendit, défenseur de la constitution. Seriez-vous devenu pro-européen ?
Ecoutez un extrait (3’11)