Championne olympique en 2012 lors des JO de Londres, l’escrimeuse italienne Elisa Di Francisca a fait presque aussi bien cette année à Rio, obtenant la médaille d’argent en fleuret. Mais plus que pour sa performance sportive, c’est pour sa manière de recevoir sa médaille que l’athlète s’est illustrée. Elle est en effet passée à la postérité en devenant la première de l’histoire des Jeux à brandir le drapeau européen plutôt que celui de son pays au moment de monter sur le podium et d’obtenir sa récompense.
Arborant un large sourire, Elisa Di Francisca a en effet posé pour les photographes avec le fameux drapeau bleu aux douze étoiles jaunes. “Je voulais montrer le drapeau pour lancer un message” , a-t-elle expliqué ensuite. “L’Europe existe et est unie. Et c’est seulement en étant unis qu’on peut faire tomber les barrières, les peurs, sans tomber dans ce qu’ils veulent qu’on fasse, s’enfermer dans nos maisons à cause de la peur” , a déclaré Elisa Di Francisca, faisant allusion aux attentats terroristes qui ont récemment touché des villes comme Paris et Bruxelles. Avant d’ajouter : “Je dis ça parce que chaque fois que je voyage, je vois des gens qui regardent les autres comme s’ils étaient des étrangers. Si on a peur des autres, on joue leur jeu” .
Dans le maussade climat européen ambiant, le geste de l’escrimeuse italienne aura logiquement été chaleureusement accueilli par quelques-uns des principaux responsables européens. C’est le cas notamment de sa compatriote Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne qui, sur Twitter, l’a remerciée pour véhiculer “les meilleurs idéaux de la jeunesse” . Martin Schulz, président du Parlement européen, a quant à lui qualifié le geste d’Elisa Di Francisca de “puissant message d’unité” .