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Jeremy Hunt, nouveau chef du Foreign Office

Après les récentes démissions fracassantes des Brexiters du gouvernement britannique, les 8 et 9 juillet, deux remplaçants ont été désignés par Theresa May. Au poste de ministre des Affaires étrangères, c’est Jeremy Hunt qui remplace Boris Johnson.

Jeremy Hunt, ministre britannique des Affaires étrangères.
Jeremy Hunt, ministre britannique des Affaires étrangères. Photo : Flickr - Crédits : Number 10. 

Jeremy Hunt est né en 1966 dans le Surrey, à l’ouest de Londres. Son père est l’amiral Nicolas Hunt, commandant dans la Royal Navy. Jeremy Hunt étudie à Oxford avant de devenir chef d’entreprise au début des années 90. Il crée notamment la société Hotcourses, qui propose des services internet pour les universités et les organisations culturelles. Homme d’affaires talentueux, il revend finalement l’entreprise en 2017, pour la coquette somme de 16,8 millions d’euros.

Début en politique

En 2005, Jeremy Hunt fait son entrée en politique. Il est élu député dans la circonscription sud-ouest du Surrey, acquise aux conservateurs. Cinq ans plus tard, il rejoint le gouvernement de David Cameron au poste de secrétaire d’Etat à la Culture.

En 2012, il est nommé secrétaire d’Etat à la Santé, un poste à haut risque tant la protection sociale britannique est un sujet sensible. Malgré les critiques que suscitent sa politique de privatisations et de rigueur budgétaire, le conservateur tient bon. Il met en place un nouveau contrat pour les médecins juniors qui augmente leur salaire de base mais réduit le nombre d’heures qualifiantes pour un salaire supérieur. Les négociations avec le syndicat des médecins échouent et une grève débute dans les hôpitaux britanniques en 2016, durant laquelle seuls les soins d’urgence seront assurés par les juniors. Cet épisode lui vaut depuis le surnom de “M. NHS” , pour “national Health Service” , le système de santé publique britannique.

Une girouette du Brexit

Opposé au Brexit avant le référendum de 2016, Jeremy Hunt soutient depuis l’idée d’un deuxième référendum pour valider le futur accord négocié entre le Royaume-Uni et l’UE. Il défend également l’option d’un accord bilatéral sur le modèle norvégien, selon lequel le Royaume-Uni resterait dans le marché unique européen.

A l’automne dernier, face à ce qu’il qualifie d’ “arrogance” de Bruxelles dans les négociations, il fait volte-face et se dit prêt à voter pour un Brexit dur en cas de deuxième référendum. Certains interprètent ce changement comme un signe de l’ambition de Jeremy Hunt de se placer à la tête des conservateurs.

La Norvège et l’Union européenne entretiennent des relations proches. La Norvège est membre de l’association européenne de libre-échange (AELE) et participe à ce titre à l’Espace économique européen (EEE), qui lui donne accès au marché intérieur. Le pays est également membre de l’espace Schengen depuis 1996.

Nouveau ministre des Affaires étrangères

Immédiatement désigné par Theresa May après la démission de Boris Johnson, Jeremy Hunt a peu d’expérience de la politique internationale. Il a néanmoins enseigné l’anglais pendant deux ans au Japon, avant de tenter d’y faire le commerce de marmelade anglaise, sans succès.

Il offre surtout à la Première ministre l’avantage de faire consensus parmi les deux camps au gouvernement, pour ou contre la nouvelle position de Theresa May. Cette dernière a cruellement besoin d’apaisement politique pour avoir les coudées franches pour la poursuite des négociations.

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