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Jean-Pierre Jouyet : “Le nouveau traité a deux grands mérites : il assurera un meilleur fonctionnement de l’Europe et permettra une meilleure visibilté de l’Europe (…) sur la scène internationale.”

Dans un entretien accordé à Touteleurope.fr, Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes nous fait part de ses réflexions sur le traité de Lisbonne et la mise en place du groupe de réflexion sur l’Union. Il commente également les questions européennes qui font l’actualité, telles que le Kosovo, l’élargissement de l’espace Schengen, et l’adhésion de Chypre et Malte à la zone euro.

Le nouveau traité peut-il garantir le bon fonctionnement de l’Union européenne ?

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(Durée : 1 minute 12″)

Extraits de l’entretien

Le traité de Lisbonne a été signé par les Vingt-sept le 13 décembre 2007. “Ce nouveau traité a deux grands mérites” déclare Jean-Pierre Jouyet. Le premier est d’assurer “un fonctionnement plus efficace des institutions” . Le second est qu’il donne à l’extérieur “une meilleure visibilité de l’Europe pour faire en sorte que celle-ci soit plus influente et parle d’une même voix sur la scène internationale, notamment par la nomination d’un président du Conseil européen” .



Comment va se dérouler la ratification du traité en France ?

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(Durée : 0“37)

Extraits de l’entretien

“La très grande majorité des Etats membres vont ratifier par voie parlementaire, l’Irlande, de part sa législation est conduite à faire un référendum” rappelle le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. “En ce qui concerne la France, le traité devrait être ratifier début février, étant entendu qu’il appartient au Conseil constitutionnel de se prononcer sur la nécessité et l’ampleur de la révision constitutionnelle que nécessitera ce traité”



Que se passera-t-il si un pays ne ratifie pas le texte ?

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(Durée : 0“50)

Extraits de l’entretien

Jean-Pierre Jouyet explique que si un Etat membre ne ratifie pas le texte, “un Conseil européen se réunira” . “Comme dans les cas précédents, on demandera au pays de bien vouloir y réfléchir à deux fois ; si cela paraît être un problème plus profond, nous demanderons à ce qu’il y ait une clarification des relations de ce pays et de l’Union européenne” .



Quel sera le rôle du “Comité des sages” chargé de réfléchir à l’avenir de l’UE ?

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(Durée : 1 minute 06″)

Extraits de l’entretien

Lors du Conseil européen du 14 décembre 2007, les dirigeants ont mis en place un “Comité des sages” chargé de réfléchir à l’avenir de l’UE. “Son but est de réfléchir à ce que sera dans les vingt prochaines années le projet européen, ce que seront les valeurs que partageront les européens, ce que seront les relations de l’Europe avec ses grands partenaires et ses voisins, quelle devrait être la configuration optimale de l’Europe et savoir jusqu’où nous allons tant en ce qui concerne les voix d’adhésion, qu’en ce qui concerne celle de l’association” .



Pourquoi confier cette réflexion à un comité restreint ?

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(Durée : 1 minute 51″)

Extraits de l’entretien

Le “comité des sages” sera présidé par Felipe Gonzalez, ancien chef du gouvernement espagnol. Il sera assisté par deux vice-présidents : l’ex-présidente lettone Vaira Vike-Freiberga et le président de Nokia, le finlandais Jorma Ollila. Au plus, le groupe comptera neuf autres membres. Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes indique que “ce comité a une vocation de prospective académique, il pourra être utilisé à partir de 2010 par les chefs d’Etats et de gouvernement” .

“Nous souhaitons qu’entre la ratification du traité et la présidence française, il y ait des débats citoyens qui s’organisent, après les municipales et jusqu’au mois d’août dans huit régions françaises, sur ce qu’est le nouveau traité et sur ce que seront les principaux thèmes de la Présidence française” , déclare Jean-Pierre Jouyet.



Les Etats membres peuvent-ils parvenir à une position commune sur la question du Kosovo ?

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(Durée : 3 minutes 06″)

Extraits de l’entretien

Les négociations internationales sur la situation du Kosovo n’ont pour l’instant pas permis de trouver une solution au statut de cette région. L’Union européenne, impliquée dans ces négociations, est prête à jouer un rôle de premier plan pour assurer la stabilité de la province au cas où le Kosovo déclare unilatéralement son indépendance. “L’un des acquis important du conseil européen est qu’il y a déjà une attitude commune des Etats européens face au Kosovo, qui consiste à dire qu’il faut sortir du statu quo” , indique Jean-Pierre Jouyet.

“Il convient de préparer la sortie la plus sage possible de relation entre Kosovars et Serbes qui ne souhaitent plus vivre ensemble. S’il devait y avoir une indépendance du Kosovo, l’Europe prépare cette évolution et s’engage à stabiliser cette région, à faire en sorte qu’il y ait un véritable état de droit au Kosovo et une protection des minorités. Dernier point d’accord entre tous les Etats européens, une fois cette force de stabilisation installée pour assurer le mieux possible la pacification, c’est que les pays des Balkans occidentaux ont vocation à entrer dans l’UE, cela a été réaffirmé très clairement par le Conseil européen. Nous ferons tout pour que nos amis serbes trouvent leur place dans l’UE le moment venu” , conclut-il.


Neuf Etats membres de l’UE vont intégrer l’espace Schengen. Quelles vont être les conséquences de cette adhésion pour les citoyens de ces pays ?

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(Durée : 1 minute 57″)

Extraits de l’entretien

Jean-Pierre Jouyet déclare que “c’est une étape très importante de la construction européenne puisque nous aurons la zone la plus importante de liberté de mouvement et de sécurité aux frontières dans le monde. Il faut voir ce que cela représente pour les nouveaux Etats membres qui ont vécu sous le joug du communisme, qui n’ont connu que des frontières jusqu’à présent. C’est un acquis absolument considérable, je m’en félicite. Vous n’êtes au cœur de l’Europe que lorsque vous êtes dans la zone euro et dans la zone de Schengen, pour le reste vous êtes aux périphéries et aux marges” .


Chypre et Malte rejoignent la zone euro le 1er janvier 2008…

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(Durée : 1 minute 20″)

Extraits de l’entretien

Le ministre explique que “l’euro est en quelque sorte victime de son succès, l’euro est maintenant la seconde devise mondiale. Tous les enjeux monétaires se font entre le dollar, l’euro, le yen et le yuan. Il y a des mouvements erratiques sur le marché des changes que nous déplorons et contre lesquels il faut agir. Il faut plus de coopération internationale et il faut que les sous évaluations soient mieux régulée car tout le monde reconnaît aujourd’hui que le niveau de l’euro n’est pas une bonne chose pour la compétitivité d’un certain nombre de secteurs industriels” .


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