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Jean-Luc Demarty se veut d’entrée de jeu rassurant : pour 2013, il s’agit de réformer la Politique agricole commune, pas de la révolutionner. On supprimera ce qui ne fonctionne pas, on gardera le reste, pour répondre aux enjeux suivants :
- assurer une plus grande équité entre les Etats membres, ainsi qu’entre les agriculteurs au sein des Etats membres ;
- développer des instruments qui permettent de mieux gérer la volatilité des prix ;
- être capable de répondre aux nouveaux défis : changement climatique, biodiversité, gestion de l’eau…
Si les Etats membres ne s’accordent pas sur tous les aspects de la réforme, une majorité souhaite conserver, selon le directeur, une Politique agricole commune vivante, qui reste orientée vers le marché mais qui apporte aux agriculteurs les soutiens publics dont ils ont besoin.
Il s’agit, selon les mots de Jean-Luc Demarty, de “la régulation avec le marché” : pas de plus grande libéralisation de l’agriculture européenne donc, mais le maintien d’instruments de stockage public, le développement d’outils plus créatifs et la suppression des mécanismes obsolètes.
Et l’OMC dans tout ça ? M. Demarty souhaite “tordre le cou” à l’idée que l’UE réformerait la PAC sous pression de l’Organisation mondiale du commerce. “Les réformes que nous faisons, comme celle de 2003, sont ensuite capitalisées dans les négociations internationales afin que les autres pays fassent les mêmes efforts et réduisent leurs soutiens distorsifs à l’exportation” .
Mais, insiste-t-il, “la future réforme de la PAC n’aura pas d’impact sur les positions des Etats membres à l’OMC” .
Enfin, le financement dédié au développement rural (soit au développement des campagnes européennes) doit être maintenu voire augmenté, car “il n’y a pas de développement rural sans agriculture” .
En savoir plus :
A qui profite la PAC ? Le débat en ligne - Touteleurope.fr
La politique agricole commune (PAC) - Touteleurope.fr
Commission européenne de l’agriculture et du développement rural