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Guerre en Ukraine : quel rôle joue l’Union européenne ?

Huit ans après l’annexion de la Crimée par la Russie, Vladimir Poutine a franchi une nouvelle étape en initiant le 24 février une attaque militaire massive sur l’ensemble du territoire ukrainien. Dans ce conflit qui perdure à l’est du Vieux Continent, quels sont le rôle et les objectifs des Européens ?

Manifestation de soutien au mouvement Euromaïdan à Kiev, Ukraine, en décembre 2013 - Crédits : Alexandra Nessa Gnatoush / Flickr CC BY-NC 2.0
Manifestation de soutien au mouvement Euromaïdan à Kiev, Ukraine, en décembre 2013 - Crédits : Alexandra Nessa Gnatoush / Flickr CC BY-NC 2.0

Le 24 février 2022, la Russie a lancé une vaste offensive militaire à l’encontre de l’Ukraine, en y envoyant son armée et bombardant plusieurs villes du pays, y compris sa capitale Kiev. Cette attaque brutale survient trois jours après la reconnaissance de l’indépendance des territoires séparatistes pro-russes du Donbass par Vladimir Poutine, un acte déjà suivi de l’envoi de soldats dans la région. L’invasion russe est unanimement condamnée par les Etats membres et les institutions de l’Union européenne, qui prennent de très lourdes sanctions contre Moscou.

Quelles sont les origines du conflit ?

Le conflit ukrainien trouve son origine en septembre 2013, quand le président Viktor Ianoukovitch décide de se retirer unilatéralement d’un accord d’association avec l’Union européenne. En réaction, des manifestations s’organisent spontanément sur la place de l’indépendance de Kiev (dite Maïdan) par des partisans d’un rapprochement avec l’UE. La répression policière est féroce, et les manifestants fédèrent de plus en plus de soutiens. L’escalade de la violence, début 2014, conduit à la mort de plusieurs manifestants, mais aussi de policiers.

En février 2014, les ministres des Affaires étrangères allemand, français et polonais ainsi que des représentants russes tentent de trouver une sortie de crise avec le pouvoir ukrainien. Mais le 21 février 2014, Viktor Ianoukovitch fuit la capitale ukrainienne. Accusé de violations des droits de l’homme, il est destitué le lendemain par le Parlement ukrainien.

L’Assemblée prévoit des élections présidentielles pour le 25 mai 2014, et nomme un président par intérim. Toutefois, les régions de l’est de l’Ukraine, majoritairement russophones et opposées au mouvement de Maïdan, ne reconnaissent pas les nouvelles institutions. En réaction, le Parlement retire le statut de langue officielle aux langues régionales, dont le russe, ce qui met le feu aux poudres.

En mars 2014, une insurrection armée menée par des forces non identifiées prend le pouvoir dans la région autonome ukrainienne de Crimée, et réclame le rattachement à la Russie. Après l’organisation d’un référendum local, la région signe un traité avec la Russie pour sceller son appartenance à la fédération. Le résultat du référendum n’est pas reconnu par l’Ukraine ni par l’Union européenne.

Les révoltes prennent de l’importance dans la région orientale de l’Ukraine, le Donbass, jusqu’à l’intervention de l’armée ukrainienne pour lutter contre une insurrection armée pro-russe. Les premiers combats éclatent alors que les provinces (“oblast”) de Donetsk et de Louhansk (Lougansk en russe), qui forment le Donbass, s’autoproclament “républiques populaires” indépendantes, respectivement le 7 et le 27 avril 2014. Aucun Etat n’a reconnu ces déclarations d’indépendance, à l’exception de la Russie le 21 février 2022 par la voix de son président Vladimir Poutine, qui s’en était pourtant abstenu pendant près de huit ans. 

Si les combats avaient baissé en intensité depuis leur apogée en 2014, se stabilisant autour d’une ligne de front fixe, les différentes trêves ont rarement été respectées plus de deux semaines. Avant l’intervention russe du 24 février 2022, la guerre avait déjà causé la mort d’environ 14 000 personnes.

Carte de l'Ukraine. A l'Est, les provinces de Louhansk et Donetsk formant le Donbass. La partie hachurée est contrôlée par la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk. L'Ukraine contrôle l'ouest et le nord de ces provinces. Au
Carte de l’Ukraine avant l’intervention militaire russe du 24 février 2022. A l’Est, les provinces de Louhansk et Donetsk formant le Donbass. La partie hachurée est contrôlée par la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk. L’Ukraine contrôle l’ouest et le nord de ces provinces. Au Sud, la Crimée contrôlée par la Russie. Crédits : pop_jop / iStock

Ukraine, Russie, Europe… quels sont leurs objectifs ?

Ukraine : Avant l’invasion russe, la position affichée par le gouvernement ukrainien était de retrouver le contrôle sur l’intégralité de son territoire, donc la Crimée et la partie Est du Donbass. Dans les faits, récupérer les régions séparatistes semble difficile pour l’Ukraine, qui devrait composer avec une population souvent plus favorable à la Russie. Par ailleurs, dans le cadre de négociations avec Moscou après le déclenchement de l’offensive militaire russe en 2022, les Ukrainiens semblent prêts à discuter du statut de la Crimée et du Donbass. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, élu en avril 2019, souhaite un rapprochement avec l’Union européenne. Une volonté partagée par les institutions européennes. “Nous voulons aller encore plus loin dans notre relation avec l’Ukraine”, a affirmé le président du Conseil européen Charles Michel à l’issue du sommet UE-Ukraine du 6 octobre 2020, l’avant-dernier en date. Le 28 février, quatre jours après l’invasion russe, Kiev dépose officiellement sa candidature à l’UE. Mais malgré la volonté des Vingt-Sept de soutenir activement l’Ukraine, la route de l’adhésion pourrait être longue pour le pays. 

Avant le conflit débuté en février 2022, l’Ukraine souhaitait également adhérer à l’Otan, ce qui aurait impliqué l’intervention des pays membres de l’Alliance atlantique en cas d’agression militaire. Une perspective à laquelle s’oppose la Russie, qui demandait aux Etats-Unis et à leurs alliés des assurances juridiques excluant tout élargissement de l’Otan à l’Ukraine. Si les membres de l’organisation militaire étaient peu enclins à accueillir un nouveau membre ukrainien dans l’immédiat, étant donné l’impact géopolitique d’une telle décision, ils rejetaient cependant la demande du Kremlin et maintenaient que Kiev rejoindrait à terme l’Alliance atlantique. La position ukrainienne évolue sensiblement en mars 2022. Lors de pourparlers avec la Russie, le 29 mars à Istanbul, l’Ukraine se dit prête à accepter un statut neutre, comme le demande le Kremlin, et donc de renoncer à adhérer à l’Otan. Kiev souhaite toutefois voir sa sécurité garantie par un accord international dont seraient signataires plusieurs pays garants, tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie, la France et l’Allemagne. Mais cette solution implique que les pays garants interviennent en cas d’attaque de l’Ukraine, comme le prévoit l’article 5 du traité de l’Atlantique nord qui régit l’Otan. Ce qui pourrait être difficilement acceptable pour la Russie. Par ailleurs, l’Ukraine maintient sa demande d’adhésion à l’UE. En plus d’une adhésion ukrainienne à l’Otan, cette perspective constitue également une ligne rouge pour Vladimir Poutine.

Russie : La Russie craint donc une éventuelle adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), qu’elle voit comme une organisation concurrente menaçant sa sécurité, ainsi que le rapprochement des anciennes républiques soviétiques d’Europe avec l’Union européenne. Dès lors, l’influence exercée par la Russie sur les régions séparatistes ukrainiennes a constitué un moyen de peser sur la politique internationale de Kiev, afin de garder l’Ukraine dans la sphère russe.

En ce sens, l’implication russe en Ukraine s’inscrit dans la lignée de précédentes interventions militaires dans l’espace post-soviétique, comme en Abkhazie et en Ossétie du Sud (Géorgie) ou en Transnistrie (Moldavie). L’objectif est de soutenir les populations russes ou pro-russes de ces pays pour garantir leur autonomie politique vis-à-vis des Etats centraux. La Russie a agi de la même sorte en Crimée, en déployant ses troupes officielles à l’appel des dirigeants de la région, même si le résultat final est cette fois une intégration de la région dans l’Etat russe. De même que dans le Donbass, en reconnaissant les territoires sécessionnistes, puis en frappant militairement l’ensemble du territoire ukrainien. 

Fin 2021, la Russie dépêche des militaires à sa frontière ukrainienne : les mouvements de troupes impliquent plus de 150 000 soldats fin février 2022. Des exercices militaires ont lieu près de cette frontière ainsi qu’en Crimée. De même que sur le territoire de la Biélorussie, alliée du Kremlin. Le 21 février, Vladimir Poutine ordonne, officiellement pour y maintenir la paix, l’envoi de soldats russes dans les territoires séparatistes de Louhansk et de Donetsk. Une escalade qui franchit donc un pallier supplémentaire d’une ampleur inattendue via l’offensive militaire massive lancée trois jours plus tard.

Union européenne : La France et l’Allemagne ont jusqu’à maintenant joué un rôle de premier plan dans la diplomatie européenne sur la crise en Ukraine. Les deux alliées sont impliquées dans la résolution de ce conflit depuis une réunion informelle de 2014, en marge des célébrations du débarquement de Normandie. Les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand avaient alors pu ouvrir des négociations à l’initiative du président français François Hollande. Ces rendez-vous à quatre ont depuis pris le nom de “format Normandie” .

En février 2015, en présence des représentants des républiques populaires auto-proclamées de Donetsk et Louhansk, ces dirigeants sont notamment parvenus à l’accord de Minsk II, censé concrétiser le cessez-le-feu signé par les belligérants en septembre 2014 (protocole de Minsk). Le nouvel accord prévoit également un retrait des armements lourds, ainsi que des engagements politiques en faveur d’une plus grande autonomie du Donbass. Mais sept ans après sa signature, le texte n’a jamais été pleinement appliqué. Notamment le cessez-le-feu qu’il implique, dont les violations sont régulières. Et l’invasion de l’Ukraine lancée par Vladimir Poutine le 24 février rend l’accord complètement caduc.

L’Union européenne a, elle aussi, plusieurs fois condamné l’insurrection pro-russe au Donbass et souligné son attachement aux accords de Minsk. Plusieurs sanctions économiques et politiques ont également été prises à l’encontre de la Russie dès 2014, “en réponse à l’annexion illégale de la Crimée et à la déstabilisation délibérée d’un pays souverain frontalier par la Fédération de Russie”. Des sanctions qui ont eu un lourd impact sur l’économie russe, mais qui n’ont pas infléchi la position de Moscou. Avant février 2022, il a par ailleurs été parfois difficile pour les Vingt-Sept de porter une position commune, entre les partisans de la négociation (France et Allemagne) et ceux souhaitant une plus grande fermeté, comme les Etats baltes et la Pologne.

Comment les Européens ont-ils agi vis-à-vis de l’Ukraine et de la Russie ?

Au début du conflit, la politique européenne vis-à-vis de Moscou s’est donc principalement illustrée par des sanctions. Le 17 mars 2014, comme les Etats-Unis, l’Union européenne a annoncé le gel de possessions financières et des interdictions de voyager de personnalités russes. Le 24 mars de la même année, la fédération de Russie a été exclue du sommet du G8 (redevenu le G7). Et le 10 avril, ses droits de vote avaient été suspendus au Conseil de l’Europe, une mesure levée en juin 2019. En raison de l’invasion de l’Ukraine à partir du 24 février 2022, la Russie est finalement exclue de l’institution, le 16 mars. 

Un deuxième volet de sanctions est décidé par l’UE contre la Russie en septembre 2014, suite au crash de l’avion de Malaysia Airlines. Le 17 juillet 2014, un Boeing 777 de la compagnie reliant Amsterdam à Kuala Lumpur avait été abattu en plein vol au-dessus du Donbass, faisant 283 victimes, majoritairement hollandaises. Le train de sanctions consiste en un embargo contre des entreprises, notamment des fournisseurs d’énergie, un secteur clé de l’économie russe.

Mais même reconduites tous les six mois par l’Union européenne, les sanctions à l’égard de la Russie n’ont pas eu tout l’effet escompté et l’UE a ainsi beaucoup misé sur la négociation pour parvenir à une sortie de crise.

Un nouveau pas européen est réalisé en direction de la Russie en juin 2019, quand le Conseil de l’Europe approuve la réintégration de la fédération dans son assemblée parlementaire. Une décision soutenue par Angela Merkel et Emmanuel Macron. Ce dernier soutient également le retour de la Russie au sein du G7 après avoir rencontré Vladimir Poutine fin août 2019 en France.

Les diplomaties françaises et allemandes sont aussi à l’origine de la tenue du sommet Normandie du 9 décembre 2019 à Paris, le premier de ce type en trois ans. Elles y ont tenu le rôle de médiateur, pour ce qui constituait la première rencontre entre Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Sur le plan économique, Kiev et Bruxelles se sont rapprochées. L’accord d’association signé en 2017 a permis de faire bondir les échanges entre l’Ukraine et l’UE de 65 %. Pour faire face à la crise du Covid-19, l’exécutif européen a également déboursé 190 millions d’euros pour l’aide médicale d’urgence ainsi qu’1,2 milliard d’euros pour lutter contre les conséquences économiques de la pandémie dans le pays. Depuis 2014, l’Union européenne a mobilisé près de 17 milliards d’euros en subventions et prêts afin d’assister l’Ukraine dans son programme de réformes. En janvier 2022, la Commission européenne propose une aide d’urgence de 1,2 milliard d’euros pour soutenir l’Ukraine face aux coûts engendrés par le conflit avec la Russie. Une décision ensuite approuvée par les Etats membres et le Parlement européen.

Le 27 février 2022, au quatrième jour de l’offensive russe, les chefs d’Etat et de gouvernement européens ont ensuite pris une décision historique : ils se sont mis d’accord pour fournir des armements à Kiev pour une valeur de 450 millions d’euros, ainsi que des équipements de protection et du carburant pour environ 50 millions d’euros. Une aide financière qui a pu être débloquée grâce à un nouvel instrument : la Facilité européenne pour la paix (FEP).

Comment les différentes tentatives de sortie de crise avant l’invasion russe ont-elles échoué ?

Le 21 avril 2019, l’élection d’un nouveau président en Ukraine avait été considérée comme une réelle opportunité pour mettre fin au conflit. Le président sortant Petro Porochenko s’était quant à lui vu largement défait. Son rival, le jeune comédien Volodymyr Zelensky, avait obtenu plus de 70 % des suffrages au second tour. Ce dernier était connu du grand public comme l’acteur principal de la série télévisée Serviteur du peuple, diffusée entre 2015 et 2019, dans laquelle il incarnait un professeur d’histoire devenu président de l’Ukraine par accident. De langue maternelle russe, il avait principalement axé sa campagne contre la corruption et pour le renouvellement de la classe politique. S’il s’était montré ouvert au dialogue avec la Russie et l’UE, il avait néanmoins choisi Bruxelles en mai 2019 comme premier voyage présidentiel, où il avait été reçu au sein de la Commission européenne et de l’Otan.

En décembre 2019, un sommet quadripartite au format Normandie avait permis de relancer le dialogue entre Ukrainiens et Russes. Plusieurs prisonniers avaient par exemple été échangés entre les deux pays. En revanche, les négociations sur les sujets politiques, tels que le contrôle de la frontière orientale ou le désarmement des séparatistes, avaient échoué. Initialement prévu en mars 2020 mais reporté en raison de la pandémie de Covid-19, un sommet entre l’Union européenne et l’Ukraine s’était déroulé à Bruxelles le 6 octobre 2020, puis un nouveau, le 23ème et dernier en date, à Kiev le 12 octobre 2021. Des rencontres qui avaient permis à l’UE de réaffirmer sa résolution à renforcer les liens politiques et économiques avec l’Ukraine et de condamner encore l’atteinte de la Russie à son intégrité territoriale. 

A partir de décembre 2021, des échanges entre Américains et Russes avaient eu lieu à plusieurs reprises au sujet de la montée des tensions vis-à-vis de l’Ukraine, mais ils n’avaient pas permis de réelles avancées. Washington et Moscou semblaient camper sur leurs positions, le premier ayant demandé des garanties qu’aucune opération n’allait être lancée contre Kiev, le second ayant voulu s’assurer que l’Otan ne s’élargirait jamais à l’Ukraine. 

Jusqu’à début 2022, l’Europe avait quant à elle été largement exclue des pourparlers, la Russie prétendant ne pas considérer “l’Union européenne comme un interlocuteur à part entière”, analysait Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences Po et chercheur associé à l’institut Jacques-Delors, lors d’un webinaire le 26 janvier. Pour autant, les Européens n’avaient pas entendu s’effacer dans la résolution d’un conflit qui les concernent au premier plan et avaient fait montre de leur unité, malgré les divergences pouvant exister entre eux. Ils avaient également affiché leur fermeté, annonçant de lourdes sanctions à l’encontre la Russie en cas de nouvelle agression militaire de l’Ukraine. 

Plus largement, c’est au feu de cette épreuve avec la Russie que l’Union européenne a commencé à définir ses intérêts stratégiques”, qui ne coïncident pas exactement avec ceux des Etats-Unis et de l’Otan, et pris conscience de son droit à les défendre, estime Cyrille Bret. Cette vision stratégique doit notamment être portée par la boussole stratégique, un “livre blanc” qui vise à définir les grandes orientations de la sécurité et de la défense européennes jusqu’en 2030, et dont l’adoption est prévue en mars 2022.

En recevant Emmanuel Macron au Kremlin le 7 février, Vladimir Poutine semblait être revenu sur sa position qui faisait des Etats-Unis le seul interlocuteur à réellement considérer dans le cadre de cette crise. Si leur rencontre n’avait pas abouti à des avancées majeures pour la résoudre pacifiquement, les deux dirigeants avaient fait part de leur volonté d’éviter un conflit armé et s’étaient déclarés prêts à accepter des compromis. Surtout, ce rendez-vous avait témoigné d’un retour de la France, et de manière plus générale des Européens, à la table des négociations. Un retour confirmé par la visite du chancelier allemand Olaf Scholz à Moscou le 15 février.

Mais ces efforts diplomatiques n’ont pas empêché l’annonce de la reconnaissance des territoires séparatistes par Vladimir Poutine moins d’une semaine plus tard, le 21 février, ainsi que l’envoi de soldats. Une décision en “violation flagrante du droit international” selon l’UE, qui a pris de nouvelles sanctions visant la Russie, tout comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Cette escalade prend ensuite une ampleur inédite lorsque Moscou lance une invasion de l’Ukraine, le 24 février, déployant ses soldats et bombardant le pays. Une offensive militaire suivie par l’annonce de sanctions d’une sévérité inédite par les Européens.

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14 commentaires

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    sage

    Comme beaucoup trop de journaliste malgré un certaine qualité ici, on oublie totalement que poutine face à l ‘OTAN fait partie de l’OTSC , alliance militaire inquiétante, toujours vosu évoquez l’OTAN en bien en mal mais toujours vous omettez son concurrent direct l’OTSC, le but de poutine à toujours été de faire entrer les ex pays de l’URSS dans l’OTSC , et si ils rentrent dans l’OTAN alors son projet machiavélique tombe à l’eau… pourquoi oubliez ce fait essentiel, qui est la base du conflit entre le bloc OTAN et le bloc OTSC.. imaginez si la chine adhere au traité de l’OTSC !!!

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    LANCELOT

    A peine 3 lignes de lues et déjà 3 fakes news.
    1)non la révolution de Maidan,n’avait rien de spontanée
    2)non l’Ukraine n’était pas candidate pour faire partie de l’Organisation TERRORISTE de l’Amérique du Nord
    3)et non,il n’est pas vrai que les combats s’étaient réduits,des témoins du Donbass parlent même d’intensifications 1 semaine avant le 24 février.
    CE TORCHON RACONTE N’IMPORTE QUOI ET FAIT DE LA PROPAGANDE.

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    Pierre

    Au 21ème siècle, nous européens peut-on, sur le continent européen, laisser périr une nation et tout un peuple par la volonté d’un fou furieux qui veut devenir tsar ? Oui il faut intervenir militairement en Ukraine et mettre hors d’état de nuire Poutine et ses sbires. Il n’y aura pas de négociation, il se joue avec nos peurs.

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    Haulotte

    Je me pose des questions quant à l’usage de la langue russe en Ukraine.
    Si l’ Ukrainien et la langue officielle du pays, certaines restrictions votées quant à l’usage du de la langue russe ne vont elle pas à l’encontre du droit européen ?

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      Le cocotier

      ok.

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      Le cocotier

      Mon cousin et en ukraine et je peux vous assurer que qu’il fallait écrire “est” et pas “et” dans le début de ta deuxième phrase.
      Cordialement, moi même.

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    Barreto Joao

    Si l’Union européenne et les américains déclare la guerre à la Russie, c’est une 3 éme guerre mondiale, à qui va s’ajouter la Chine et la Corée du Nord côté Russe. Il faut pas beaucoup puisque, le monde est en crise depuis pas mal d’années. Il n’y aura pas 60 million de mort comme la dernière fois mais des milliards. Mais, comme on n’ai des être humain sans aucune intelligence c’est probable que d’ici demain il va en avoir une. J’espère ne plus être de ce monde quand sa va arriver

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    kamar

    L’occident (Europe +Amérique) a bâti sa puissance et sa richesse sur la domination, l’exploitation des humains, l’esclavagisme, le colonialisme, le nazisme, la ségrégation … , qui sont des sous-produits du capitalisme appelé pompeusement libéralisme. Le capitalisme est la course effrénée vers le profit sans aucune moralité. Le moteur du conflit actuel, Russo-ukrainien, est la domination de la Russie par l’occisent, usant de tous les subterfuges avec cynisme et hypocrisie.
    Aussi paradoxal que cela peut paraitre, c’est l’oligarchie des ces nouveaux pays qui fait la promotion de l’occidentalisme débridé. En Ukraine ce président-comédien qui a signé un décret qui exclut les ukrainiens russophone de la nationalité ukrainienne. Ce décret est jugé réellement digne de la période nazie du siècle passé. Il instaure une hiérarchisation entre citoyens du même pays. Les régions sécessionnistes, peuplées par des russes d’ukraine souffrent depuis 2014. dans un silence total de l’occident, lequel ne s’émeut que manière sélective.
    La proposition a été faite par la Russie de régler le conflit interne à l’Ukraine entre parties séparatistes et gouvernement sur la base des accords de Minsk signés par le gouvernement ukrainien. L’ordre du rejet a été donné par les USA et exécuté illico par le Président comédien. Les USA déstabilisent le monde entier, ils n’acceptent que la soumission à leurs ordres. C’est la situation actuel du président-comédien vis à vis des USA et de ce fait il va conduire son pays à la destruction totale. L’opération spéciale de la Russie réussira, car celle-ci n’a aucune revendication territoriale sur le sol ukrainien. Son but et d’assurer la sécurité et la justice pour tous et pas seulement pour les occidentaux. L’occident piétine ses propres valeurs en matière de liberté d’expression (TV RT.., de sport(exclusion des sportifs russes des compétitions, de la culture…Il viole ce qu’il demande aux autres de respecter… Qui à l’avenir va accorder du crédit aux occidentaux, ils se démasquent !

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    Rusterholz

    Comment est-ce possible que le pays agresseur puisse opposer son veto au conseil de sécurité. Si chaque criminel pouvait opposer son veto aux décisions du tribunal qui le juge, où irions-nous ?
    Je lis que les pays européens ne peuvent pas intervenir en raison de leur appartenance à l’OTAN. Je me demande donc si un pays ne faisant partie d’aucune coalition, comme c’est le cas de L’Ukraine, ne peut pas être aidé militairement par un voisin qui assiste à la préparation, puis à l’agression, en violation totale des règles internationale. C’est comme si j’assiste à l’agression de mon voisin de palier et ne viens pas à son secours dans la mesure de mes possibilités, uniquement parce qu’il ne fait pas partie de mes proches !
    On a vécu ça il y a près d’un siècle, les signes avant-coureurs étaient nombreux et se multipliaient mais les nations européennes se sont couchées et se sont laissées danser sur le ventre par un autre malfaisant, ceci dans le seul et utopique espoir d’éviter la guerre. On connaît la suite, le seul pays européen qui avait l’interdiction de remettre sur pied une armée digne de ce nom s’est retrouvé en possession de la plus puissante armée du continent. Pour les tyrans, le mot diplomatie est synonyme de faiblesse car ils ne satisfont leurs désirs que par la force, l’intimidation et la peur.
    Je constate qu’il est déjà tard car depuis 2013, les signes avant-coureurs, bien que très nombreux, ont été ignorés et aujourd’hui le résultat est éloquent.
    La crainte d’une guerre nucléaire a bien sûr changé la donne et c’est pour cette raison que l’anticipation et le décryptage des intentions déstabilisantes doivent être menés avec une attention accrue.

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    pat

    l’europe doit agir tres rapidementquasi ment trop tard ukreine va tomber car la cet le desastre de leurope , ukreine et un pays symboliquement stratégique ‚nous alons tomber

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    Defoulounoux rené

    moi je trouve que l’union européenne na aucune autorité et le pouvoirs, a intervenir en quoique ce soit dans cette affaire, de par son statut. A mon avis il faut plutôt créer un état européens .

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      Tiar

      Oui,c’est vrai les pays autocrates contre les pays Démocrates voilà le conflit m

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    hovasse

    la non rentrée de l’Ukraine dans l’OTAN comme engagement pour le futur est une condition évidente de la paix et de sa sécurité .En échange le Donbass retourne dans le giron national avec un statut particulier comme il pourrait l’être pour les autres régions ukrainiennes …un régionalisme à l’allemande .

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    CHOLLET Jean - Paul

    deux puissances désirent imposer au monde l’ idéologie du communisme l’un par la force ( la RUSSIE) l’autre la CHINE (l’ IRAN sous tutelle de la chine ) IRAN AYANT UN ISLAM DUR imposé en IRAK - LIBAN- AFGHANISTAN
    SIRIE - le PAKISTAN .Et une partie de la république de centre AFRIQUE Là ou les RUSSES SONT présents .
    la deuxième guerre mondiale n’a pas calmé les ardeurs des pays totalitaires