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Européennes 2019 : les “valeurs” de LaREM précisées le 24 septembre

Les élections européennes sont bien l’une des priorités inscrites dans l’agenda politique de La République en Marche, décliné le 14 septembre par Christophe Castaner, son délégué général. Un maître-mot est répété à l’envi : le “progressisme”, opposé par le chef de l’Etat lui-même au nationalisme et au populisme. Mais concrètement, par qui sera-t-il incarné sur les listes du parti majoritaire en France ? Quelles seront ses propositions ? Les réponses sont encore floues.

La République en Marche précisera son calendrier de campagne le 24 septembre, selon Christophe Castaner, son délégué général - Crédits : Marie Guitton
La République en Marche précisera son calendrier de campagne le 24 septembre, selon Christophe Castaner, son délégué général - Crédits : Marie Guitton 

“Toutes les démocraties des pays développés sont confrontées au même problème : le développement du populisme d’extrême droite et d’extrême gauche, auquel il est de plus en plus difficile d’apporter des réponses” . Vendredi 14 septembre, Christophe Castaner, le délégué général de La République en Marche (LaREM), a répété le leitmotiv de sa famille politique en vue des élections européennes de 2019 : le “progressisme” .

Une stratégie d’alliances transnationales

Le parti présidentiel est donné, en France, quasiment à égalité avec le Rassemblement national (ex Front national) dans les derniers sondages. La division des électeurs concernant l’avenir de l’Europe est donc bien une réalité. Mais que recouvre concrètement le progressisme des Macronistes ?

Sur le terrain européen, le parti cultive la ligne de démarcation instaurée par Emmanuel Macron et Viktor Orban eux-mêmes. Tout en taclant les membres des Républicains qui ne se sont pas positionnés lors du vote contre le dirigeant hongrois au Parlement européen, LaREM est à la recherche d’alliés au-delà des frontières tricolores : “J’ai pris l’initiative de rencontrer les forces progressistes partout où c’est nécessaire, où l’on doit construire des résistances, comme en Pologne par exemple” , raconte le délégué général, qui évoque aussi une coopération avec des “représentants hongrois” . Il parle également d’une “construction positive” avec de potentiels partenaires démarchés en Italie (comme Matteo Renzi et Paolo Gentiloni du Parti démocrate), en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas ou en Grèce. “Nous avons aujourd’hui des groupes de travail pour traduire des valeurs communes en actions concrètes, qui parleront à tous les Européens” , affirme Christophe Castaner.

Pour combattre “la résignation, le pessimisme, le repli sur soi, l’individualisme” , LaREM espère aussi renforcer son maillage du territoire national par l’intermédiaire de ses 400 000 adhérents et “plus de 2000 comités actifs” .

Une liste commune avec le Modem et les Juppéistes ?

Pour l’heure toutefois, l’incarnation du “progressisme” est encore vague aux yeux des électeurs français. La République en Marche réunira son comité politique pour les élections européennes le 24 septembre. Le calendrier de campagne devrait alors être arrêté, ainsi que “les premiers éléments de notre charte des valeurs” et les “modalités de sélection” des candidats. Le parti majoritaire confirme qu’il souhaite faire “vivre” son alliance avec le Modem de François Bayrou. Sa liste ne sera pas non plus fermée aux Juppéistes, ni à des “personnalités” externes comme le Premier ministre Edouard Philippe, qui n’a pas adhéré à LaREM.

Le 20 octobre, un “moment fort avec l’Institut Jean Jaurès” permettra encore au mouvement de “dire ce qu’est le progressisme” , sur le plan des “valeurs” et de la “méthode” . Mais au-delà de l’idéologie, quid des propositions concrètes ?

A ce stade, le délégué général écarte la question de savoir quelles seront les priorités de LaREM et des “progressistes européens” lors des négociations du futur budget pluriannuel de l’UE.

Immigration et écologie ?

“Dans les prochains mois, nous porterons plusieurs propositions phares sur la question migratoire dans le cadre des élections européennes” , promet simplement Christophe Castaner aujourd’hui, en évoquant un système “plus juste et plus efficace” , combinant “générosité” envers les réfugiés et “fermeté vis-à-vis de ceux qui ne doivent pas rester” . Pour répondre aux questions “immédiates” sur le traitement des demandes d’asile ou la lutte contre les passeurs, LaREM souhaite qu’un cadre de long terme (“20 ou 30 ans”) soit établi. Mais sa réponse n’entre pas encore dans le détail : “Nos concitoyens ne veulent pas du cynisme des marchands de peur. La France, c’est le pays de Marianne, c’est pas le pays de Marine. Elle répondra à cet enjeu avec responsabilité et dignité.”

L’Europe est aussi considérée par LaREM comme le “cadre d’action le plus pertinent” pour traiter les sujets environnementaux. Si le parti se dit prêt à déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour sortir du glyphosate en 3 ans et “réaffirme” son objectif de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique français, là encore toutefois, une seule proposition est dévoilée à l’échelle européenne : “Nous voulons lutter contre l’obsolescence programmée. Cela pourrait passer par exemple par l’affichage dans tous les pays européens de la durée de vie des produits afin de lutter contre le gaspillage et la surconsommation” .

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