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Europe : ce qu’il faut retenir de 2018

“Brexit”, “Angela Merkel”, “Matteo Salvini”, “Etat de droit” ou encore “Europe de la défense”. Autant de mots-clés pour décrire une année 2018 riche en événements, rebondissements et défis pour l’Union européenne. Avant de se lancer dans le marathon de la campagne pour les élections européennes, Toute l’Europe revient sur les 13 temps forts des douze derniers mois.

De gauche à droite et de haut en bas : Theresa May, Matteo Salvini, Angela Merkel, Emmanuel Macron, Donald Trump, Viktor Orban
De gauche à droite et de haut en bas : Theresa May, Matteo Salvini, Angela Merkel, Emmanuel Macron, Donald Trump, Viktor Orban - Crédits : Kuhlmann / MSC ; Confartigianato Imprese ; World Economic Forum ; Présidence russe

1/ L’Europe au rythme du Brexit

Theresa MayTheresa May attendait les fêtes de fin d’année avec la plus vive impatience. Les mois qui viennent de s’écouler ont en effet été éprouvants pour la Première ministre britannique et il lui faudra toute son énergie pour affronter le mois de janvier.

Après la publication d’une simple ébauche en mars, puis le rejet brutal du “Plan de Chequers” en septembre, Mme May s’est finalement entendue, en novembre, avec les Vingt-Sept sur les modalités du Brexit. Près de l’intégralité de l’année aura donc été nécessaire pour aboutir à cet accord.

L’accord avec l’Union européenne, comprenant un filet de sécurité (backstop) sur la question irlandaise, n’est toutefois pas du goût de tout le monde au Royaume-Uni. Il est notamment rejeté par les Brexiters les plus farouches, à l’instar de Boris Johnson, David Davis et Dominic Raab : ministres de Theresa May, ils ont tous trois démissionné en 2018.

Or la Première ministre doit obtenir la

validation de son parlement pour entériner l’accord avec l’UE. Sans majorité, cette dernière a repoussé à la semaine du 14 janvier un vote initialement prévu le 11 décembre. L’issue d’un “hard Brexit” sans accord, aux conséquences très lourdes pour les deux parties, paraît donc tout à fait envisageable. 

2/ France : les ambitions contrariées d’Emmanuel Macron

Emmanuel MacronAprès un début de quinquennat sans encombre majeure, l’année 2018 a constitué une étape nettement plus délicate pour Emmanuel Macron.

La réforme de la SNCF, afin de préparer l’ouverture du rail à la concurrence à partir de la fin 2019, a d’abord entraîné une longue grève qui a partiellement paralysé le pays. Puis le chef de l’Etat a connu une série de déconvenues allant de l’affaire Benalla aux démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb, poids lourds du gouvernement respectivement en charge de la Transition écologique et de l’Intérieur. Ces dernières semaines, M. Macron est confronté aux Gilets jaunes, mouvement contestataire et hétérogène réclamant, entre autres, une hausse du pouvoir d’achat et davantage de justice fiscale. En réaction, le président a consenti à une série de mesures, dont un accroissement du SMIC.

Sur la scène européenne, les tourments nationaux d’Emmanuel Macron n’ont pas été sans incidence. L’étoile pâlissante du chef de l’Etat, qui défend l’instauration d’une taxe sur les GAFA ou la création d’un budget de la zone euro, n’est pas de nature à l’aider à convaincre ses homologues.

3/ Allemagne : début de la fin pour Angela Merkel

Angela MerkelEn quelques mois, Angela Merkel, à la tête de l’Allemagne depuis 2005, est passée de patronne officieuse de l’Europe à future ex-chancelière. Fragilisée par sa politique d’ouverture contestée à l’égard des migrants, Mme Merkel a en effet essuyé un mauvais résultat historique lors des élections législatives de septembre 2017, avant de passer les six mois suivants à former une coalition gouvernementale. Très réticent à y participer car également en chute libre, le Parti social-démocrate a finalement donné son accord en mars.

Depuis, la chancelière allemande demeure très critiquée, y compris en interne, et a assisté, à la fin de l’été dans l’est du pays, à des événements violents et racistes sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Deux déconvenues additionnelles lors de scrutins régionaux en Bavière et en Hesse ont alors scellé le sort d’Angela Merkel, cette dernière annonçant son intention de quitter le pouvoir au plus tard à la fin de son mandat en 2021. Un geste fort payant pour Mme Merkel : c’est sa “dauphine” , Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée AKK, qui a été nommée, début décembre, nouvelle cheffe de la CDU.

4/ Italie : les populistes au pouvoir

Matteo SalviniA l’image de l’Allemagne, l’Italie a connu en 2018 des lendemains d’élections difficiles. En effet, deux mois de total imbroglio ont suivi les législatives italiennes du 5 mars. Deux mois au cours desquels toutes les “combinazione” de partis ont été envisagées pour, in fine, aboutir à une coalition entre la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio (antisystème). Un improbable alliage de promesses de campagne parfois contradictoires et souvent impossibles à financer, compte tenu des finances publiques italiennes dans le rouge.

C’est précisément sur la question du budget que le combat s’est engagé, cet automne, entre le gouvernement italien et l’Union européenne. Prévoyant un déficit de 2,4% du PIB pour l’année 2019, la proposition de Rome a été retoquée par la Commission européenne, l’exécutif européen estimant ce chiffre “incompatible avec les règles de la zone euro” . Pour Bruxelles, un tel déficit rendrait la dette italienne encore plus insoutenable, elle qui atteint déjà 131% du PIB. Le gouvernement italien a donc fini par mettre de l’eau dans son vin, proposant un déficit de 2,04% du PIB, mieux accueilli à Bruxelles fin décembre.

5/ Espagne : entre crise catalane et affaires de corruption

Pedro SanchezMoins mouvementée que l’année précédente, lors de laquelle la crise catalane a éclaté, 2018 a néanmoins été agitée en Espagne. Après les élections régionales de décembre 2017, la figure de proue des indépendantistes, Carles Puigdemont, annonce sa candidature au poste de président de région. Mais en exil à Bruxelles et accusé de “rébellion” et de “sédition” , sa candidature est rejetée en bloc par Madrid. Son arrestation en Allemagne suscitera un regain de tensions entre la Catalogne et le gouvernement central au cours du printemps.

La libération de M. Puigdemont, la nomination d’un de ses proches, Quim Torra, à la tête de la région, puis l’arrivée du socialiste Pedro Sanchez en remplacement, en juin, du conservateur Mariano Rajoy au poste de Premier ministre permettront un certain apaisement politique. En effet, outre la crise catalane qu’il aura contribué à attiser, le parti de M. Rajoy est emporté par un scandale de corruption massif, qui conduit de nombreuses formations à soutenir l’établissement d’un gouvernement de gauche. Ce dernier, minoritaire, pourrait à cet égard convoquer des élections législatives anticipées en 2019.

Outre les législatives italiennes, 2018 aura été une année d’élections, par ordre chronologique : à Chypre (présidentielle), en Hongrie (législatives), en Slovénie (législatives), en Suède (législatives), en Lettonie (législatives) ou encore au Luxembourg (législatives).

6/ Etat de droit : Hongrie, Pologne et Roumanie mises à l’index

Viktor OrbanLe Fidesz de Viktor Orban en Hongrie, Droit et justice de Jaroslaw Kaczynski en Pologne et désormais le Parti social-démocrate de Liviu Dragnea en Roumanie. Trois partis actuellement au pouvoir en Europe et qui font l’objet de critiques répétées pour conduire des réformes contraires à l’Etat de droit.

Avec Viktor Orban, lâché par une partie de ses alliés conservateurs, dont font partie la CDU d’Angela Merkel ou encore Les Républicains français, la tension est montée de plusieurs crans, en septembre, lors de son audition houleuse au Parlement européen. Les eurodéputés ont majoritairement demandé aux dirigeants européens de constater un “risque clair de violation grave” de l’Etat de droit en Hongrie. Une telle accusation avait déjà été énoncée en décembre 2017 par Bruxelles à l’encontre de la Pologne. En cause principalement : la réforme de la justice voulue par le gouvernement ultraconservateur. Et c’est à nouveau pour des atteintes à l’indépendance de la justice, dénoncées par le Parlement européen, qu’une procédure a été initiée contre la Roumanie en novembre.

L’application de sanctions, qui relève de l’article 7 du traité sur l’Union européenne, ne semble toutefois pas pour demain. L’unanimité des Etats membres est en effet requise et les pays incriminés ont jusqu’ici fait preuve de solidarité. C’est pourquoi Bruxelles propose désormais de conditionner l’octroi des fonds européens au respect de l’Etat de droit.

7/ Immigration : l’Europe embourbée

L'AquariusDans le domaine migratoire, les années se suivent et se ressemblent, les Européens se montrant incapables de s’entendre sur un mode de gestion concerté des arrivées. La bonne volonté des Etats membres s’est d’ailleurs encore réduite en 2018, à la faveur notamment de l’arrivée au pouvoir de la Ligue en Italie ou encore du refus de toute politique d’accueil, réitéré par le

groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) et l’Autriche en juin.

Au cours de l’été, l’épopée tragique de l’Aquarius et d’autres navires ayant secouru des migrants en Méditerranée, a donné la meilleure illustration des divisions européennes. L’accostage de l’Aquarius a été refusé par l’Italie, tandis que la France s’est montrée également réticente à l’accueillir. Le bateau, avec 630 personnes à son bord, s’est finalement rendu en Espagne avant de faire escale à Marseille après plusieurs jours d’atermoiements.

En décembre, le Pacte de Marrakech, texte juridiquement non contraignant des Nations unies et énonçant une série de principes pour des “migrations sûres, ordonnées et régulières” suscitera également d’importantes divisions. Un tiers des Etats membres de l’UE, dont l’Italie, la Hongrie ou encore la Pologne a refusé de le signer, sur fond de fausses informations sur son contenu véritable.

8/ Environnement et climat : une année pour rien ?

COP24Après un hiver particulièrement rigoureux en Europe (en février, il y a fait plus froid qu’au pôle Nord), la Grèce, les pays baltes et les pays nordiques ont été ravagés par des incendies meurtriers durant l’été. A l’automne, c’est ensuite la France qui a été frappée par des inondations. Mais malgré ces avertissements de la nature et ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC), l’année 2018 s’est achevée sur le résultat très décevant de la COP24, organisée en Pologne début décembre. Des mesures d’application ont été entérinées pour tenir les engagements pris à Paris… lors de la COP21 en 2015. Mais les 200 Etats participants n’ont pas rehaussé les objectifs mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique.

Au cours de l’année, l’Union européenne a tout de même pris des mesures environnementales emblématiques, comme la réforme du marché du carbone pour la période 2021-2030, qui réduit les quotas de CO2 alloués aux industriels, ou encore la directive interdisant, à partir de 2021, un certain nombre de produits en plastique à usage unique, tels les cotons-tiges ou la vaisselle jetable. A la fin de l’année, les Etats membres de l’UE sont aussi parvenus à se mettre d’accord sur la réduction de 37,5%, d’ici à 2030, des émissions de CO2 des voitures.

9/ Numérique : protection renforcée, mais la directive sur le droit d’auteur en attente

Protection des donnéesSi la taxe européenne sur les GAFA ne sera pas pour 2018, de nouvelles législations ont développé les droits des citoyens sur Internet et renforcé le marché unique du numérique” que la Commission européenne appelle de ses vœux.

Depuis le 1er avril, les abonnements payants à des services numériques (Netflix, Canal+…) souscrits dans un État membre sont accessibles dans toute l’Union européenne, lors de séjours temporaires et ce sans contrainte de temps. Fin mai, le règlement général sur la protection des données (RGPD), présenté comme le plus protecteur du monde, est entré en vigueur. S’il renforce surtout la législation existante, le texte prévoit aussi de nouveaux droits pour permettre aux individus de mieux contrôler leurs données : droit de s’opposer à leur conservation, de les corriger, de les faire supprimer, droit à l’oubli… Enfin le 3 décembre, c’est la fin du géoblocage qui est entrée en vigueur. Il est désormais possible de commander biens et services en ligne dans toute l’UE, aux mêmes conditions de prix et de livraison que les domiciliés de l’État membre dans lequel il est vendu.

La Commission peine toutefois à faire adopter sa fameuse directive copyright” censée moderniser la rémunération des auteurs et la protection de leurs droits. Approuvé par le Parlement en septembre à l’issue de longues discussions, les négociations finales sur ce texte sont en cours avec les Etats membres. Mais le temps presse pour obtenir un accord d’ici aux élections européennes de mai prochain. L’article 13 notamment, qui obligerait les plateformes de diffusion (comme YouTube par exemple) à contrôler les contenus partagés par leurs utilisateurs, notamment s’ils contiennent des œuvres protégées par le droit d’auteur, ne fait en effet pas consensus et suscite un intense lobbying de la part de Google.

10/ Europe de la défense : des avancées décisives

Europe de la défenseAprès 70 ans d’errances et de petits pas en matière de politique européenne de défense, des projets concrets ont vu le jour en 2018, notamment sous l’impulsion de la France. En premier lieu, la mise en place effective de la Coopération structurée permanente (CSP), 11 ans après son introduction dans le traité de Lisbonne. Celle-ci repose sur le principe d’Europe à deux vitesses et permet de s’affranchir de l’unanimité. Les États volontaires pourront ainsi renforcer les liens entre leurs armées respectives.

Conjointement à la CSP, le Fonds européen de la défense (FED) a vu le jour. Il devrait représenter une enveloppe de 13 milliards d’euro dans le budget de l’UE pour 2021-2027. Ce montant sera consacré à soutenir l’investissement dans la recherche et le développement industriel militaire et à privilégier les projets européens transfrontaliers et portés par des PME. Le but est d’encourager l’acquisition de matériel en commun et d’éviter la multiplication des appels d’offres nationaux.

Enfin, l’Initiative européenne d’intervention (IEI) est un projet commun à 10 pays de l’UE “capables et volontaires” (dont le Royaume-Uni) pour mettre en relation leurs commandements militaires autour d’une structure commune et ainsi définir ensemble des objectifs et des priorités.

11/ Etats-Unis : l’Europe face à Donald Trump

Donald TrumpChaque rencontre entre Donald Trump et ses homologues européens est scrutée avec fébrilité. Du climat au commerce, les sujets qui fâchent sont légion. Le sommet du G7 en juin, puis de l’OTAN en juillet ont notamment été marqués par les éclats du président américain, rétif à toutes les formes de multilatéralisme.

En 2018, la confrontation de l’Europe avec le magnat de l’immobilier s’est d’abord concentrée sur l’Iran. Le 8 mai, Donald Trump a en effet désengagé son pays de l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 après des mois de négociations. Aucune entorse n’avait pourtant été constatée par l’Agence internationale de l’énergie atomique et le fragile équilibre de la région se trouve aujourd’hui menacé. Attendue, cette décision est assortie de sanctions imposant un embargo de fait sur le pays au nom de l’extraterritorialité des lois américaines. Cette dernière est contestée de longue date par l’UE, qui s’emploie à trouver des contre-mesures pour permettre aux entreprises européennes de continuer à opérer en Iran.

En parallèle du dossier iranien, Washington a également initié une guerre commerciale avec les Européens, accroissant brutalement ses droits de douane sur l’acier et l’aluminium et menaçant de faire de même sur l’automobile. En représailles, l’UE a instauré une hausse proportionnée de ses taxes sur certains produits symboliques tels que les motos Harley-Davidson. En sommeil depuis plusieurs semaines, les querelles commerciales entre les Etats-Unis et l’Europe ne sont pas résolues et restent soumises à l’imprévisibilité de Donald Trump.

Alors que la conclusion d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis paraît plus éloignée que jamais, l’UE accélère en revanche les discussions avec de nombreux autres pays ou régions comme le Mexique, Singapour, l’Australie ou le Mercosur. En décembre, le traité JEFTA avec le Japon a été approuvé. Il entrera en vigueur en février 2019.

12/ Russie : l’Europe face à Vladimir Poutine

Vladimir PoutineDe manière totalement différente, l’Union européenne est également en conflit larvé avec la Russie de Vladimir Poutine. Le maître du Kremlin, élu pour la première fois en 2000, a obtenu en mars un quatrième mandat, recueillant 77% des suffrages sur fond de soupçons de fraude. Et face à Moscou, les Européens n’ont parfois pas d’autres ressources que des sanctions économiques et diplomatiques.

Une première crise importante a éclaté en mars avec l’empoisonnement de l’ex-espion russe Serguei Skripal et de sa fille sur le territoire britannique. L’Etat russe a été nommément accusé d’être le responsable de cet acte violent, logiquement vu comme une provocation vis-à-vis de l’UE. En représailles, une centaine de diplomates russes ont été expulsés d’Europe.

De la même manière, le Kremlin a été pointé du doigt en octobre pour avoir coordonné plusieurs cyberattaques contre des pays européens. Déjà fortement suspectés d’être impliqués dans des manipulations lors des campagnes pour le référendum britannique d’appartenance à l’UE et pour l’élection présidentielle américaine, la Russie conteste officiellement les accusations.

Enfin, et peut-être surtout, les tensions en Ukraine ont connu un fort regain en novembre avec la capture par l’armée russe de trois navires ukrainiens et l’emprisonnement d’une vingtaine de marins dans le détroit de Kertch, qui sépare la mer d’Azov de la mer Noire. Afin d’éviter une escalade belliqueuse, la France et l’Allemagne, en première ligne depuis le début de la crise ukrainienne, ont repris les discussions avec Moscou et Kiev, excluant “toute solution militaire” .

13/ Elections européennes : le coup d’envoi est lancé

Elections européennesLe scrutin européen sera évidemment l’échéance la plus importante de 2019 pour l’Europe. D’autant plus qu’il intervient de manière quasiment concomitante au Brexit et dans un contexte de fortes divisions entre les Etats membres sur des sujets aussi cruciaux que l’immigration, le budget ou la fiscalité.

Encore peu structurée, la campagne se concentre principalement sur l’opposition entre “progressistes pro-européens” , incarnés pour l’heure par Emmanuel Macron, et “populistes illibéraux” (au degré d’euroscepticisme variable) conduits par Viktor Orban et Matteo Salvini. Une opposition binaire que la nomination de l’Allemand Manfred Weber à la tête de la droite européenne (PPE) et du Néerlandais Frans Timmermans à gauche (S&D) n’a pas enrayée.

En France, où les européennes vont être les premières élections depuis la présidentielle de 2017, l’effervescence politique est déjà importante, même si le casting exact reste encore très incertain. La plupart des partis réfléchissent encore à leurs stratégies d’alliance et à la composition de leurs listes. A la faveur de la montée de la défiance vis-à-vis d’Emmanuel Macron, le Rassemblement national est pour l’heure annoncé assez largement en tête.

D’avril à octobre se sont tenues les Consultations citoyennes sur l’Europe. En France, plus de 1000 événements ont été organisés, réunissant 70 000 participants ; le 4 décembre, le rapport de la Commission nationale du débat public a été publié, faisant la synthèse de l’opération.

Et aussi :

Economie : Difficile lancement d’une taxe GAFA ; Négociations sur le cadre financier pluriannuel européen pour la période 2021-2027 ; Retour à l’autonomie financière de la Grèce

Société : L’Irlande libéralise le recours à l’avortement ; Accord européen sur le congé parental

Elargissement : Gel durable du processus d’adhésion de la Turquie ; Lente progression des discussions avec les Balkans ; Accord historique entre la Grèce et la Macédoine

Justice : L’assassinat du journaliste Jan Kuciak entache la Slovaquie

Institutions : L’affaire Selmayr empoisonne la Commission européenne

Histoire : Commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale

Culture : 2018, Année européenne du patrimoine culturel

Sport : Coupe du monde de football en Russie

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