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Elections européennes : quelles tendances à moins d’un an de l’échéance ?

À 10 mois du renouvellement du Parlement européen, les partis et groupes politiques commencent à s’organiser pour désigner les têtes de listes qui mèneront les campagnes nationales, ainsi que les stratégies électorales à appliquer. Même s’il est encore trop tôt pour se faire une idée précise du résultat du scrutin, examinons les tendances qui se dessinent, à travers le sondage réalisé par l’institut Ifop fin juin 2018.

On retrouve le même carré de tête que lors du premier tour de l’élection présidentielle de mai 2017, avec La République En Marche (LREM) créditée de 23% d’intentions de vote, suivi du Rassemblement National (RN, ex-FN) avec 19% d’intentions de vote, puis le parti Les Républicains (15%) et La France Insoumise (11%). On remarque cependant un creusement des écarts entre LREM, dont le résultat est sensiblement le même qu’en mai 2017, et les trois suivants qui perdraient entre 3 et 9 points.

Ces résultats sont cependant à prendre avec du recul : ils donnent plutôt une idée des électorats “naturels” des forces en présence, sans prendre en compte les éventuels ralliements tardifs. Le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon avait par exemple mobilisé largement au-delà de son électorat, avec une campagne novatrice destinée aux jeunes. Or, la campagne des élections européennes n’a pas encore commencé.

Par ailleurs, ce sondage est antérieur à l’affaire dite “Benalla” , dont l’impact sur le corps électoral est encore difficilement quantifiable à long terme.

On constate enfin l’incapacité du Parti Socialiste à refaire surface (crédité de 6% d’intentions de vote), là où il était la seconde force du pays aux dernières élections européennes (avec 14% des suffrages, soit 13 sièges, en 2014). La candidature dissidente du mouvement Génération-s de Benoit Hamon, le candidat du PS à l’élection présidentielle de mai 2017, est créditée quant à elle de 3% d’intentions de vote.

Toujours de fortes disparités selon l’âge et le milieu social

Chez les plus jeunes (entre 18 et 24 ans), c’est toujours le parti de la France Insoumise qui mène le jeu (25% des intentions de vote), devant le Rassemblement National et le parti de la majorité au coude à coude (18% chacun). Le Parti Communiste est par ailleurs crédité de 9% d’intentions de vote dans cette tranche d’âge : c’est près de 4 fois plus que la moyenne nationale. En revanche, chez leurs ainés de 25 à 50 ans, le RN dominerait largement, avec entre 25 et 26% des intentions de vote. Les personnes âgées de plus de 65 ans se tournent quant à elles majoritairement vers la droite et le centre (respectivement 30% et 28% d’intentions de vote pour LREM et RL), beaucoup moins vers les extrêmes de gauche comme de droite (respectivement 7% et 6%).

À l’inverse, le Parti Socialiste, boudé par les moins de 35 ans (2% seulement d’intentions de vote) se maintient à 9% chez les séniors.

Confirmant la tendance des dernières années, le vote ouvrier et employé est largement acquis à l’extrême droite, selon les intentions relevées. Les CSP+ votent quant à elles principalement pour le parti de la majorité. La liste LR reste soutenue par une majorité de retraités et de travailleurs indépendants.

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