Toute L'Europe – Comprendre l'Europe
  • Actualité

Elections européennes : les candidats têtes de liste en France

Ecologiste, insoumis, souverainiste, communiste, frontiste, républicain… tous les grands partis, mais aussi certains plus petits, ont aujourd’hui une tête de liste pour les élections européennes de mai 2019. Mais qui sont-ils ? Toute l’Europe dresse les portraits de ces hommes et femmes.

Crédits : DR / Wikimedia Commons ; Twitter ; Flickr ; Facebook
Crédits : DR / Wikimedia Commons ; Twitter ; Flickr ; Facebook 

Seuls les candidats des partis mentionnés dans le sondage quotidien de l’IFOP sont présentés dans cet article. Ils sont classés selon la date à laquelle ils ont été officialisés comme têtes de liste ou déclaré l’être, le plus récent en premier.

Nathalie Loiseau : La République en marche (LaREM), avec le Modem, Agir et le Mouvement radical

Nathalie Loiseau - Crédits : compte Facebook @NathalieLoiseauEuropeDiplômée de Sciences Po et de l’Institut des langues orientales (INALCO), Nathalie Loiseau (née le 1er juin 1964) a travaillé pendant vingt-six ans au Quai d’Orsay. Sa carrière de diplomate l’amène à parcourir le monde, de l’Indonésie aux Etats-Unis, en passant par le Sénégal et le Maroc. En 2003, elle occupe le poste de porte-parole de l’ambassade de France à Washington, pour lequel elle se distingue par sa gestion du refus français de prendre part à la guerre en Irak.

De retour en France, elle est nommée directrice générale de l’administration au ministère des Affaires étrangères auprès d’Alain Juppé, un poste éminemment stratégique et qui lui vaut depuis la réputation d’être “juppéiste” . Débarquée à grands bruits en 2012 par le nouveau ministre Laurent Fabius, elle est nommée dans la foulée à la tête de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).

Féministe convaincue, elle dénonce les rouages et les réflexes patriarcaux des couloirs du Quai d’Orsay dans un livre paru en 2014 chez JC Lattès, Choisissez tout.

Nathalie Loiseau était devenue ministre des Affaires européennes dans le gouvernement d’Edouard Philippe en juin 2017. Le 26 mars 2019, elle a annoncé qu’elle quittait ce poste le lendemain pour mener la liste de la majorité, rejointe par le Modem, Agir et le Mouvement radical, en vue des élections européennes.

Raphaël Glucksmann : Place Publique, avec le Parti socialiste (PS) et Nouvelle Donne

Raphaël Glucksmann - Crédits : Mathieu Delmestre / FlickrRaphaël Glucksmann, né le 15 octobre 1979 à Boulogne Billancourt, est un écrivain, essayiste et réalisateur.

Fils du philosophe André Glucksmann, il étudie au lycée Henri IV et à Sciences Po Paris. Après un stage en Algérie, il tourne un documentaire sur le génocide au Rwanda et sur la révolution orange en Ukraine en 2004.

Raphaël Glucksmann se rapproche du mouvement ultralibéral “Alternative libérale” en 2007, et fréquente à la même période le groupe de réflexion néo-conservateur “le Cercle de l’Oratoire” , ce qui lui est reproché aujourd’hui.

Après une rencontre avec le Géorgien Mikhail Saakachvili, “il s’installe à Tbilissi pendant la guerre avec la Russie en août 2008 et devient le conseiller politique du nouveau président jusqu’à sa défaite en 2013″ , écrit aussi M, le magazine du Monde. Une période à laquelle il “ne dédaignait pas la compagnie de Nicolas Sarkozy (bien qu’il ait finalement voté pour Ségolène Royal)” , selon Le Monde.

J’ai baigné dans la gauche libérale, j’ai été éduqué à préférer Montesquieu à Rousseau ; Kant à Hegel. Mais la crise de 2008 m’a ouvert les yeux. La sociale démocratie libérale va dans le mur, l’urgence écologique et sociale impose de tout repenser. Notre enjeu en Europe, c’est de faire basculer la sociale démocratie du côté de cette radicalité sociale et écologiste” , explique aujourd’hui Raphaël Glucksmann à France Inter.

En 2018, il participe à la création du mouvement citoyen Place publique, notamment avec la militante écologiste Claire Nouvian. Le ralliement du Parti socialiste (PS) pour les européennes de 2019 est officialisé le 16 mars.

Benoît Hamon : Génération.s

Benoît Hamon - Crédits : Marion Germa / Wikimedia CommonNé en 1967 (51 ans) à Saint-Renan (Finistère), ce fils d’ouvrier qui a passé son enfance à Dakar du CE2 à la cinquième s’engage en politique durant ses années lycée. Constatant que la popularité des idées identitaires y est grandissante, comme il l’explique aux Inrockuptibles, Benoît Hamon rejoint l’association SOS Racisme, puis le Parti socialiste au milieu des années 1980.

Au début des années 90, il s’installe en région parisienne en colocation avec d’autres socialistes, dont Olivier Faure, aujourd’hui Premier secrétaire du PS. En 1993, il devient président du Mouvement des Jeunes socialistes, qu’il autonomise rapidement. Gagnant en influence, Benoît Hamon connaît sa première expérience gouvernementale en 1997 au sein du cabinet de Martine Aubry.

A la suite de l’échec du PS à la présidentielle de 2002, il fonde avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon le courant Nouveau Parti socialiste en 2003 et s’ancre pour de bon à l’aile gauche du PS. Elu député européen en 2004, il milite pour le “non” au traité constitutionnel en 2005.

En 2012, après l’élection de François Hollande, il entre au gouvernement. D’abord à Bercy, puis à l’Education nationale. Mais en août 2014, en désaccord avec la politique économique du Président, Benoît Hamon quitte le navire, en même temps qu’Arnaud Montebourg. Redevenu député, il est frondeur jusqu’à la fin du quinquennat.

Se présentant à la primaire du PS pour la présidentielle de 2017, il crée la surprise en battant largement le favori Manuel Valls. Lâché par une bonne partie du PS qui le trouve trop à gauche, Benoît Hamon essuie un cuisant échec au scrutin présidentiel avec 6,35% des suffrages.

Le 1er juillet 2017, en réponse à la défaite historique du PS, il crée son propre mouvement, dénommé Génération.s à partir de décembre. Le 23 février 2019, après avoir tenté en vain de rassembler d’autres partis de gauche, Benoît Hamon annonce au Parisien son intention de mener la liste du mouvement aux européennes.

François-Xavier Bellamy : Les Républicains (LR)

François-Xavier Bellamy — Crédits : François-Régis Salefran / Wikimedia Commons CC BY-SA 3.0Encore un nouveau venu dans la course aux européennes… mais pas en politique. Né en 1985 (33 ans), le versaillais François-Xavier Bellamy devient adjoint au maire de sa commune dès 2008. Il participe en 2014 à la création du mouvement Sens commun, issu de la Manif pour tous et étroitement associé ensuite à l’UMP (ex-LR), mais renonce finalement à y participer. Investi par Les Républicains pour les législatives de 2017, il s’incline face à son opposant de LaREM.

Essayiste, professeur de philosophie en classes préparatoires littéraires à Paris depuis 2011, François-Xavier Bellamy adhère officiellement aux Républicains en 2019. Fervent catholique, ce normalien est contre l’avortement, il s’est opposé à la loi Taubira instituant le mariage pour tous en 2013 et rejette la procréation médicalement assistée (PMA).

Ses idées en font un personnage controversé au sein même de son parti. Sa nomination le 29 janvier 2019 en tant que tête de liste a ainsi fait grincer des dents parmi Les Républicains. Gérard Larcher, président du Sénat, et Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et maire de Nice, ont même publiquement désapprouvé le choix de Laurent Wauquiez, président de LR, estimant que les positions conservatrices de François-Xavier Bellamy ne permettraient pas de rassembler la droite.

Jordan Bardella : Rassemblement national (RN)

Jordan BardellaNouveau visage dans ce scrutin européen, Jordan Bardella, né en 1995 (23 ans), est le plus jeune des candidats têtes de liste. Fils d’immigrés italiens et ayant grandi en Seine-Saint-Denis, il déclare représenter “l’origine modeste et la fibre sociale” au sein du Rassemblement national (RN), le nouveau nom du Front national (FN) depuis juin 2018. Le RN l’a désigné comme tête de liste pour les élections européennes le 6 janvier 2019.

Malgré sa jeunesse, il n’est pas un novice en politique, ce qui l’a d’ailleurs poussé à mettre ses études entre parenthèses après l’obtention d’une licence de géographie à la Sorbonne en 2017. Militant du FN dès l’âge de 16 ans, il accède à la fonction de secrétaire départemental du parti en Seine-Saint-Denis à 19 ans. Après un échec aux élections départementales de 2015, il est finalement élu la même année en tant que conseiller régional d’Île-de-France, un poste qu’il occupe toujours actuellement.

En janvier 2016, il fonde le collectif FN “Banlieues patriotes” , dont le site Internet est aujourd’hui inactif. L’année suivante, il est éliminé au premier tour des législatives de 2017 dans son département d’origine. Le blog Œil sur le Front de Libération décrit ce proche de Marine Le Pen comme la “caution moderniste d’une formation politique en fin de refondation” .

Jean-Christophe Lagarde : Union des démocrates et indépendants (UDI)

Jean-Christophe Lagarde — Crédits : compte Twitter @jclagardeNé en 1967 (51 ans), Jean-Christophe Lagarde emménage à Drancy à l’âge de 3 ans. C’est dans cette même ville qu’en 2001, alors président des jeunes UDF (Union pour la démocratie française), il se fait connaître en politique en remportant la mairie dès le premier tour. Il met ainsi fin à un bastion communiste vieux de 66 ans et, de réélection en réélection, conserve son poste jusqu’en 2017.

En parallèle, il est élu député de la Seine-Saint-Denis en 2001, un siège qu’il occupe toujours aujourd’hui. En 2005, il fait partie des rares parlementaires UDF à se prononcer contre le traité constitutionnel européen, le jugeant trop peu ambitieux pour construire une “Europe politique” . Porte-parole du candidat UDF François Bayrou à la présidentielle de 2007, il s’en éloigne après le premier tour lorsque celui-ci appelle à voter contre Nicolas Sarkozy. Alors que l’UDF est intégrée dans le Modem en 2007, Jean-Christophe Lagarde rejoint le Nouveau centre, parti présidé par Hervé Morin.

En 2012, il crée sa propre formation politique, la Force européenne démocrate (FED), qui intègre l’Union des démocrates et indépendants (UDI) fondée la même année par Jean-Louis Borloo. Il accède à la présidence de ce parti en 2014. Jean-Christophe Lagarde soutient la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle en 2012. Puis celle de François Fillon au nom de l’UDI en 2017, jusqu’en mars et la mise en examen du candidat dans le cadre du “Penelope Gate” . L’UDI a officiellement annoncé mener sa propre liste aux européennes, avec Jean-Christophe Lagarde à sa tête, le 15 décembre 2018.

Manon Aubry : La France insoumise (LFI)

Manon Aubry — Crédits : MacFlory / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0Manon Aubry fait également partie des nouvelles têtes de cette campagne pour les élections européennes de mai 2019. Née en 1989 (29 ans) à Fréjus, elle entre dans le militantisme lors des mouvements lycéens contre la réforme de l’Education nationale portée par François Fillon ainsi que contre le Contrat première embauche (CPE) proposé par le Premier ministre Dominique de Villepin l’année suivante.

Après des études à Sciences Po Paris, où elle adhère à l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), et à l’Université de Columbia aux Etats-Unis (Affaires internationales et droits de l’Homme), elle rejoint le secteur humanitaire puis se spécialise sur les questions d’évasion fiscale.

En parallèle de cours qu’elle dispense à Sciences Po, elle devient ainsi, en 2014, responsable de plaidoyer justice fiscale et inégalités au sein de l’association Oxfam France. Une fonction qu’elle quitte en décembre 2018 pour se lancer dans la course aux européennes, étant officiellement nommée tête de liste le 9 décembre 2018.

Nathalie Arthaud : Lutte ouvrière (LO)

Nathalie Arthaud — Crédits : Thomas Bresson / Wikimedia Commons CC BY 4.0Agrégée d’économie, Nathalie Arthaud est actuellement professeure dans un lycée d’Aubervilliers. Née en 1970 (49 ans), elle grandit aux Lilas et adhère dès ses 18 ans à Lutte ouvrière.

Elle défend par la suite avec constance ses convictions trotskystes révolutionnaires. Au cours de la campagne pour la présidentielle de 2007, elle est porte-parole de l’emblématique Arlette Laguiller, candidate du parti à chaque scrutin présidentiel depuis 1974. Puis elle devient porte-parole de Lutte ouvrière en 2008, année où elle est élue au conseil municipal de Vaulx-en-Velin, près de Lyon. Elle est ensuite désignée candidate de LO pour les élections présidentielles de 2012 et de 2017.

Malgré l’assise militante historique du parti, ses scores ne tournent qu’autour de 0,6% des voix, bien en-deçà de ceux de sa prédécesseure, qui avait atteint jusqu’à 5,72% en 2002. Elle est désignée tête de liste pour les élections européennes au cours du congrès annuel de son parti les 8 et 9 décembre 2018.

Florian Philippot : Les Patriotes (LP)

Florian Philippot — Crédits : TV Patriotes / Flickr CC BY 2.0Ancien membre du Front national, Florian Philippot est né en 1981 (37 ans). Diplômé de HEC et de l’ENA, il soutient pendant ses études la candidature souverainiste de gauche de Jean-Pierre Chevènement à l’élection présidentielle de 2002. Il fait ensuite campagne pour le “non” au référendum sur le traité constitutionnel européen.

Séduit par son discours lors de la campagne des élections européennes, c’est en 2009 qu’il rencontre pour la première fois Marine Le Pen, avec laquelle il développe une grande proximité. Il adhère au Front national en 2011, et dirige la campagne du parti pour la présidentielle de 2012. Après l’élection, il est nommé vice-président du FN.

Omniprésent dans les médias, il incarne la stratégie de “dédiabolisation” du parti. En 2014, il est élu député européen, un siège qu’il cumule depuis 2016 avec celui de conseiller régional du Grand-Est. Mais son étatisme, en opposition avec une vision plus libérale de l’économie d’une partie des frontistes, et ses réserves sur la composante identitaire de sa famille politique l’isolent dans le parti.

Au lendemain de l’échec de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, il fonde son association Les Patriotes. La présidente du FN lui retire alors sa qualité de chargé de communication. A l’automne, il quitte le parti et crée sa propre formation, du même nom que son association. Début décembre 2018, il annonce sa volonté de mener une liste aux élections européennes, au cours desquelles il défend un Frexit.

François Asselineau : Union populaire républicaine (UPR)

François Asselineau — Crédits : page Facebook @asselineauOmniprésent sur les réseaux sociaux, où les militants de son parti se montrent particulièrement actifs, François Asselineau, né en 1957 à Paris (61 ans) était inconnu du grand public avant sa participation à l’élection présidentielle de 2017.

Diplômé d’HEC et de l’ENA, ce grand voyageur passionné d’Asie et d’Océanie intègre le corps de l’inspection générale des finances dans les années 1980, avant d’occuper plusieurs postes de haut fonctionnaire dans des cabinets ministériels (Industrie et Commerce extérieur, puis Tourisme et Affaires étrangères) au sein des gouvernements RPR de 1993 à 1997. Lorsque le Parti socialiste remporte les élections législatives de 1997, il retourne dans l’administration en tant qu’inspecteur des finances.

Après avoir adhéré en 1999 au RPF, parti souverainiste et gaulliste créé par Charles Pasqua et Philippe de Villiers, il devient conseiller de Paris de 2001 à 2008. Pendant son mandat, il rejoint l’UMP en 2004 mais la quitte deux ans plus tard, en opposition à sa ligne sur l’Union européenne et les Etats-Unis. Il fonde son propre parti en 2007, l’UPR, avec un crédo qui peut se résumer en trois points : sortie de la France de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. S’étant mis en disponibilité de l’inspection des finances, il est notamment devenu conférencier sur YouTube, où il diffuse des idées souverainistes et conspirationnistes.

Si son mouvement revendique à l’heure actuelle 34 000 adhérents, il ne parvient en 2012 à obtenir que 17 parrainages d’élus pour l’élection présidentielle. Il collecte cependant les 500 parrainages nécessaires pour se présenter au scrutin de 2017, au premier tour duquel il obtient 0,92% des suffrages exprimés. Le 26 octobre 2018, il fait part de son intention de mener une liste UPR aux élections européennes.

Nicolas Dupont-Aignan : Debout la France (DLF)

Nicolas Dupont-Aignan - Crédits : Debout la France / FlickrVieux routard de la politique française, Nicolas Dupont-Aignan, né en 1961 (58 ans) est tout sauf une nouvelle figure du scrutin européen à venir. Adhérent du Rassemblement pour la République (RPR) dès son adolescence, cet ancien élève de Sciences Po, puis de l’ENA, s’engage aux côtés de Philippe Seguin en 1992 en défendant le “non” au référendum sur le traité de Maastricht.

Après de brefs passages aux cabinets ministériels de François Bayrou à l’Education nationale et de Michel Barnier (l’actuel négociateur en chef du Brexit pour l’UE) à l’Environnement, il est élu maire de Yerres à 34 ans. Une commune qu’il dirigera jusqu’en 2017, avant de passer la main à son premier adjoint en raison de la loi sur le non-cumul des mandats, qui l’empêche désormais de mener de front son activité de parlementaire (Nicolas Dupont-Aignan est député de l’Essonne depuis 1997). Adhérant à l’UMP en 2002, il est par deux fois candidat malheureux à la présidence du parti.

Il quitte ce dernier en 2007 pour fonder sa propre formation politique Debout la République (devenue Debout la France en 2014 et intégrée aux Amoureux de la France en 2017, rassemblant des partis de la droite radicale). Anti-immigration, souverainiste et protectionniste, il se présente à la présidentielle de 2012 (1,8% des voix), puis à celle de 2017 (4,7% des suffrages exprimés). Sa proximité idéologique avec la cheffe du RN le conduit à lui apporter son soutien au second tour, après avoir signé avec elle un “accord de gouvernement” dans le cas où elle serait élue. Une alliance non reconduite pour les européennes de 2019, pour lesquelles il a déclaré son intention de mener une liste le 23 septembre 2018.

Yannick Jadot : Europe Ecologie - Les Verts (EELV)

Yannick Jadot — Crédits : Eric Coquelin / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0Originaire du milieu rural de l’Aisne, Yannick Jadot, né en 1967 (51 ans) mène son tout premier combat politique alors qu’il est étudiant en économie à Paris-Dauphine, contre la loi Devaquet (réforme des universités) en 1986. Dans le sillage de cette mobilisation, le militant écologiste de longue date crée le mouvement étudiant de gauche La Déferlante. Dans les années 1990, il travaille dans l’humanitaire au Bangladesh et au Burkina Faso.

Après s’être rapproché de José Bové, il participe brièvement à la campagne de l’écologiste Noël Mamère à la présidentielle de 2002, puis devient directeur des programmes de l’ONG Greenpeace France. En 2008, il quitte ce poste pour se consacrer pleinement à la politique : depuis 2009, il est député européen. Lors de l’élection présidentielle de 2012, il soutient Eva Joly face à Nicolas Hulot à la primaire d’Europe Ecologie - Les Verts (EELV), mais démissionne de ses fonctions de porte-parole lorsque la candidate multiplie les critiques à l’encontre du Parti socialiste (Yannick Jadot estime que la priorité est de battre Nicolas Sarkozy).

En 2017, alors que Nicolas Hulot - qu’il soutient désormais - refuse de se présenter à la primaire d’EELV, Yannick Jadot est investi pour la présidentielle. Il décide cependant de s’allier avec Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste, dont la formation politique essuie une défaite historique avec 6,35% des suffrages au premier tour. En ce qui concerne les européennes de 2019, pour lesquelles les adhérents d’EELV l’ont nommé tête de liste le 16 juillet 2018, il a fermement exclu une nouvelle alliance avec ce candidat ou le Parti socialiste.

Ian Brossat : Parti communiste français (PCF)

Ian Brossat — Crédits : Ismael El Hajri / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0Né en 1980 (38 ans), Ian Brossat est issu d’une famille de militants communistes. Il grandit dans le 19e arrondissement de Paris et découvre les manifestations aux côtés de ses parents, engagés au sein de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Il adhère au PCF à 17 ans et y gravit rapidement les échelons.

Ancien élève de l’ENS de Lyon, agrégé de lettres modernes, il enseigne à Sarcelles jusqu’à son élection comme conseiller de Paris en 2008, où il préside le groupe des communistes. En 2014, Ian Brossat est nommé par Anne Hidalgo adjoint au logement à la mairie de Paris, poste qu’il occupe toujours actuellement.

Auteur de plusieurs ouvrages sur les dérives du secteur immobilier dans la capitale, il dénonce notamment l’explosion d’Airbnb, qui contribuerait au manque de logements disponibles pour les Parisiens. Désigné candidat de la liste PCF aux élections européennes le 3 juin 2018, il devient également porte-parole de son parti à partir du 13 décembre 2018.

Les autres candidats

Sur les trente-quatre listes candidates, deux sont directement issues des Gilets jaunes : Alliance jaune, la révolte par le peuple avec Francis Lalanne à sa tête, et Evolution citoyenne menée par Christophe Chalençon.

Par ailleurs, plusieurs partis comptent un ou des Gilets jaunes sur leurs listes. Les Patriotes (Florian Philippot) en revendiquent 10, après le ralliement du Gilet jaune Jean-François Barnaba (qui avait initialement annoncé vouloir mener sa propre liste). De même, la liste du PCF (Ian Brossat) en compte 3, celle de l’UPR (François Asselineau) 2 et celle de Debout la France (Nicolas Dupont-Aignan) 1.

Le Parti des citoyens européens (PACE) a quant à lui désigné Audric Alexandre en tant que tête de liste au cours de son assemblée générale le 1er décembre 2018.

Le mouvement Europe Démocratie Espéranto, qui a “pour objectif de défendre la démocratie linguistique en Europe, par la promotion du multilinguisme, de l’intercompréhension et de l’espéranto comme langue commune au coté des langues d’Europe” , présente également une liste, avec Pierre Dieumegard à sa tête.

Le Parti animaliste, qui défend la cause animale, a pour tête de liste Hélène Thouy.

Philippe Poutou (NPA) et Jean Lassalle (Résistons !) ont quant à eux renoncé, le 24 mars pour le premier et le 13 avril pour le second, à présenter leurs listes faute de moyens financiers.

Volt France, membre de Volt Europa, mouvement citoyen présent dans 32 pays, avait élu ses têtes de liste pour les élections européennes de mai 2019. Il s’agissait de Colombe Cahen-Salvador et de Louis Drounau. Mais le mouvement a finalement annoncé, lui aussi, le 24 avril dernier ne pas pouvoir participer au scrutin en France.

Dossier spécial Elections européennes : tout comprendre

Votre avis compte : avez-vous trouvé ce que vous cherchiez dans cet article ?

Pour approfondir

À la une sur Touteleurope.eu

Flèche

Participez au débat et laissez un commentaire

Commentaires sur Elections européennes : les candidats têtes de liste en France

Lire la charte de modération

Commenter l’article

Votre commentaire est vide

Votre nom est invalide