Ancienne collaboratrice de Joseph Daul, patron du Parti populaire européen, principale formation européenne de droite à laquelle adhèrent Les Républicains français, Anne Sander est députée européenne depuis 2014 et membre de la commission des affaires économiques. Alsacienne, elle défend également ardemment la pérennisation du siège du Parlement européen à Strasbourg.
Pour celle qui a été placée en 8e position sur la liste LR pour les élections européennes, le projet de son parti est “profondément européen” . La droite française “milite pour une Europe concrète, qui fonctionne et qui dit ‘stop’ à la surenchère de normes” , explique-t-elle. Aux premiers rangs des priorités : l’arrêt des “vagues migratoires” , la “lutte contre le terrorisme” , la protection de “nos entreprises et de nos emplois” , énumère encore Mme Sander.
Sur le plan migratoire, “l’Europe a failli”
Les droits sociaux sont la première préoccupation des électeurs français d’après le dernier “Parlemètre” , sondage réalisé dans toute l’UE par l’institut Kantar à la demande du Parlement européen. Sur ce sujet, Anne Sander reconnaît que l’Europe sociale “reste à construire” . A cet égard, l’eurodéputée recommande d’aller “au bout” de la réforme de la directive sur les travailleurs détachés, pour que les charges sociales soient désormais payées dans le pays d’accueil. Même si rouvrir cet épineux dossier sera “difficile” .
Sur le plan migratoire, thème central pour Les Républicains depuis le début de la campagne, “nos concitoyens ont le sentiment que l’Europe a failli” , estime Mme Sander, et que l’Europe n’a pas apporté de réponse “aux vagues migratoires” . Par conséquent, il lui apparaît indispensable de “sécuriser nos frontières” , de faire en sorte que les demandes d’asiles soient traitées “à l’extérieur de l’UE” , ou encore de “conditionner l’aide au développement” à des accords pour le retour des migrants dans leurs pays d’origine.
Et s’agissant de la lutte contre le changement climatique, Les Républicains travailleront pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et plaideront pour établir une “barrière écologique” , décline Anne Sander. Cette dernière consistera en des “droits de douane” accrus pour les produits importés par l’Union européenne, mais qui ne respecteraient pas les normes écologiques imposées aux producteurs européens.