Publiée lundi à l’issue d’une réunion des Libéraux organisée à Amsterdam, à l’initiative du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, la déclaration a également reçu le soutien de nombreuses personnalités : M. Rutte lui-même, mais aussi le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg, le ministre allemand de l’Economie Philipp Rösler, le vice-Premier ministre belge Alexander De Croo et le chef du groupe des Libéraux au Parlement européen Guy Verhofstadt.
Par la voix de ses porte-parole, la Commission européenne a publiquement désavoué les commissaires ayant pris position, en rappelant que la question du siège des institutions européennes “est du domaine des Etats membres de l’UE et la décision (de changer ou non le siège des institutions) revient aux Etats membres”… tout en indiquant que “le débat sur les Traités n’est pas fermé” .
Le ministre français des Affaires européennes Bernard Cazeneuve a condamné les propos des trois commissaires, et rappelé que “la France est très attachée au respect des traités, qui ont fixé le siège du Parlement européen à Strasbourg. Cette décision est intangible et non négociable. La localisation des institutions européennes dans différentes villes européennes, et notamment celle du siège du Parlement européen à Strasbourg, résulte de compromis. Elle permet de préserver l’Europe polycentrique et diverse qu’ont voulue les pères fondateurs et à laquelle nous tenons.”
De son côté, la présidente de la délégation française des socialistes au Parlement européen Catherine Trautmann a également publié un communiqué, dans lequel elle fustige la volonté de siège unique, en particulier la campagne “One Seat”, comme “faux nez d’un agenda ultralibéral qui a déjà fait la démonstration de sa toxicité pour l’Europe” . Cette campagne a été initiée en octobre 2012 par l’eurodéputé britannique Edward McMillan, déjà auteur en 2011 d’un rapport appelant à l’abandon du siège strasbourgeois, et l’Allemand Alexander Alvaro.