Aujourd’hui, dans l’Union européenne en tant que telle, comme dans chacun de ses Etats, la démocratie souffre d’un même mal : la difficulté croissante pour tout pouvoir, qu’il soit central ou local, à répondre aux exigences du peuple qu’il est en devoir de satisfaire. Il ne s’agit pas de pathologies similaires, qui ne coïncideraient que par hasard, mais bien d’une pathologie unique.
Le hiatus entre les besoins du Demos et le mode d’action du Kratos constitue l’un des plus grands dangers pour la survie de la démocratie en tant que forme de gouvernement fondée sur les principes de responsabilité, d’autonomie et d’égalité. J’estime que ce hiatus ne peut être corrigé qu’en agissant de manière simultanée sur les différents niveaux de pouvoirs (municipal, régional, national et mondial). Cela implique aussi d’avoir conscience que la démocratie est l’union de deux termes, dont aucun ne doit devenir le vassal de l’autre : le peuple et le gouvernement, le Demos et le Kratos, terme grec que l’on traduit par autorité, force, puissance.
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