Un étiquetage d’origine obligatoire sur les produits non transformés
Lors de leur échange de vues, le commissaire européen et le ministre français se sont accordés sur la nécessité d’informer le consommateur sur l’origine géographique de tous les produits non transformés, mentionnée à travers un étiquetage.
Concernant les produits transformés, M. Le Maire “souhaite qu’il y ait un étiquetage pour les denrées transformées dont l’ingrédient primaire représente plus de 50% de la denrée” . Reste à évaluer l’impact économique d’une telle mesure, ce pourquoi “les discussions continuent” avec la Commission européenne notamment.
OGM : la France ne modifiera pas sa position
Sur la question des organismes génétiquement modifiés (OGM) en revanche, le ministre a exprimé son désaccord sur les dernières propositions du commissaire.
Selon ces dernières la Commission, après avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), serait désormais la première à décider d’autoriser ou non la culture ou la commercialisation de certains OGM sur le territoire de l’UE. Chaque Etat membre aurait ensuite le droit d’interdire la culture de ces OGM sur tout ou partie de son territoire, en justifiant de raisons socio-économiques et/ou environnementales.
Dès lors, le commissaire a dit s’attendre à “des discussions assez vives au niveau du Conseil et du Parlement européen sur ce sujet” , mais espère que ses propositions entreront en vigueur dès l’année prochaine.
Mettre fin à l’embargo russe sur le boeuf polonais
Par ailleurs, le ministre a apporté son soutien au commissaire sur la levée de l’embargo sur les exportations de viande bovine à destination de la Russie. Bruno Le Maire ira en Russie avant la fin de l’année pour “expliquer aux autorités russes que cet embargo n’avait plus lieu d’être” , qu’il se fondait sur des critères sanitaires dépassés et que la Russie pourrait devenir à nouveau un marché d’exportation pour la viande bovine française dans les meilleurs délais.
En novembre 2005, la Russie a en effet imposé un embargo sur les importations de viande en provenance de la Pologne pour des raisons officiellement vétérinaires, mais probablement liées en réalité au soutien polonais à la révolution ukrainienne. De fait, cet embargo affecte l’ensemble des Etats membres de l’UE.
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Ministère de l’alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche
John Dalli - Commission européenne