Sa vie
Titulaire d’une maîtrise de droit privé (1978), Nicolas Sarkozy a fréquenté l’Institut d’études politiques de Paris (1979-1981) sans en être diplômé. Il est l’auteur d’un mémoire DEA de sciences politiques portant sur le référendum du 27 avril 1969 mettant fin à la présidence de Charles de Gaulle. En 1981, il obtient un certificat d’aptitude à la profession d’avocat.
Nicolas Sarkozy a débuté sa carrière politique très tôt, puisqu’il a été conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine dès 1977 dès l’âge de 22 ans. Il deviendra par la suite maire de cette ville de 1983 à 2002. Il endossera également des responsabilités au Conseil général des Hauts-de-Seine dont il sera le vice-président (1986-1988) puis le président, élu le 1er avril 2004. Il a également été député des Hauts-de-Seine (6e circonscription).
Membre du RPR puis de l’UMP, il occupe des postes importants au sein de son parti. Il exercera tour à tour les fonctions de membre du Bureau politique du RPR (depuis 1993), président par intérim du RPR (avril 1999-octobre 1999), puis président de l’UMP le 28 novembre 2004.
Il a dirigé plusieurs ministères et fonctions dans des gouvernements successifs : ministre du Budget (1993-1995) et de la Communication (1994-1995), porte-parole du gouvernement de 1993 à 1995, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales de 2002 à 2004, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie de 2004 à 2005, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire (mai 2005 - mars 2007).
Au niveau européen, il est co-directeur de la liste d’union pour les élections européennes (1989) et tête de la liste RPR-DL pour les élections européennes de juin 1999, où il termine en 3e position.
“La France de retour en Europe”
Elu président de la République française avec 53,06 % des voix le 6 mai 2007, il démissionne de la présidence de l’UMP le 14 mai 2007 et est investi de ses fonctions le 16 mai à l’Elysée.
Au soir de son élection, le nouveau président annonce “le retour de la France en Europe” , se déclarant “Européen” . Dès le jour de son investiture, Nicolas Sarkozy rejoint Berlin pour y rencontrer la chancelière Angela Merkel, et discuter du projet de traité simplifié qu’il défend, pour relancer les institutions européennes après l’échec du traité établissant une constitution sur l’Europe.
Au cours de son mandat, Nicolas Sarkozy s’implique beaucoup sur le terrain européen, et particulièrement dans le domaine économique. Multipliant les rencontres avec la chancelière Angela Merkel, les deux dirigeants sont sur la même longueur d’onde concernant la résolution de la crise économique et les mesures d’austérité à mettre en place. Leur proximité conduit même la presse française et internationale à user du sobriquet “Merkozy” pour caractériser le couple franco-allemand entre 2007 et 2012.
Lors de la campagne présidentielle française de 2012, le président Sarkozy fait également de l’Europe l’un de ses thèmes principaux, orientant largement son discours autour des questions d’immigration et de sécurité.
Dans sa tribune parue en mai 2014, quelques jours avant les élections européennes, Nicolas Sarkozy reprend cette ligne, allant jusqu’à prôner la suspension des accords de Schengen pour les remplacer par un nouveau système Schengen II “auquel les pays membres ne pourraient adhérer qu’après avoir préalablement adopté une même politique d’immigration” . Cette réforme de Schengen serait, selon lui, le moyen de mettre fin aux abus de certaines personnes entrant dans l’Union européenne pour “choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses” .
De nouveau président de l’UMP (devenu Les Républicains) à partir du 2 décembre 2014, Nicolas Sarkozy se porte candidat à la primaire de son parti en vue de l’élection présidentielle 2017, face notamment à Alain Juppé et François Fillon, tous deux anciens premiers ministres. Il ne parvient pas à se qualifier et c’est finalement François Fillon qui représente les Républicains à l’élection présidentielle, sans succès. Le 6 janvier 2016, depuis la Belgique, l’ancien président a répété son opinion selon laquelle “Schengen est mort” , que sa réforme était par conséquent indispensable et que, dans de nombreux domaines, il serait judicieux de rendre aux Etats membres une partie de leurs compétences.
Il quitte la présidence de la République en mai 2012, remplacé par son adversaire socialiste François Hollande.
Publications de Nicolas Sarkozy
- Georges Mandel, Le Moine de la Politique - Editions Grasset, 1994
- Au bout de la passion, l’équilibre - Entretiens avec Michel Denisot, Editions Albin Michel, 1995
- Libre - Editions XO / Robert Laffont, Janvier 2001
- La République, les Religions, l’Espérance - Cerf, 2004
- Témoignage - Xo Editions - 2006
- Ensemble - Xo Editions - Avril 2007
- La France pour la vie - Plon - Janvier 2016