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Après la victoire de Boris Johnson, les Européens “prêts” pour l’après-Brexit

Le nouveau président du Conseil européen Charles Michel, le 13 décembre - Crédits : Union européenne
Le nouveau président du Conseil européen Charles Michel, le 13 décembre - Crédits : Union européenne

C’est la “clarification” que l’Elysée attendait. Jeudi 12 décembre, le Premier ministre Boris Johnson a remporté une écrasante victoire au Royaume-Uni, devançant son rival travailliste Jeremy Corbyn de plus de 160 sièges.

Sa promesse phare ? Mener le Brexit à son terme. Aujourd’hui, plus personne ne doute à Bruxelles de la ratification par le parlement britannique de l’accord de retrait conclu avec Londres en octobre dernier. Et que le Brexit aura bien lieu le 31 janvier 2020, sans nouveau report.

Nous sommes prêts à commencer la phase suivante” , a annoncé le nouveau président du Conseil européen Charles Michel. L’ancien Premier ministre belge, qui a pris ses fonctions le 1er décembre, est intervenu vendredi en milieu de journée, juste après la discussion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sur le Brexit qui a clôturé le sommet.

Ainsi, les Vingt-Sept demandent à la Commission européenne de présenter au Conseil un “projet de mandat global pour [négocier] les relations futures avec le Royaume-Uni immédiatement après le retrait de celui-ci” .

Ce traité sur les relations futures entre l’Union et le Royaume-Uni devra être conclu au cours de la période de transition, pendant laquelle le pays continuera d’appliquer et de bénéficier des politiques européennes (comme le marché unique) sans pouvoir participer aux décisions de l’UE.

Expirant le 31 décembre 2020, cette période de transition pourra être étendue une fois, à la demande des Britanniques et avec l’accord unanime des Européens, mais Boris Johnson l’a pour l’heure exclu.

Défendre et promouvoir les intérêts européens

A ce stade, le Conseil européen n’a pas livré de détails sur le contenu des négociations à venir. Mais un ensemble de principes non négociables devraient être érigés en ligne rouge par les Vingt-Sept. “Nous sommes prêts à défendre et promouvoir les intérêts européens” , a affirmé Charles Michel.

Emmanuel Macron a quant à lui déclaré que les “intérêts stratégiques” de l’UE seront précisés “dès le début février dans un mandat de négociation” . Les Européens seront “clairs sur [les] priorités, notamment les conditions de concurrence équitable, la pêche et notre coopération en matière de sécurité extérieure et intérieure” , a annoncé le chef de l’Etat français.

Charles Michel, de même que le président français, ont aussi évoqué le principe, déjà mentionné auparavant, du “level playing field” . C’est-à-dire une réciprocité de règles (concernant la concurrence et les aides d’Etat ou encore les normes sociales et environnementales notamment) dans les futures relations commerciales, qui garantirait le caractère équitable de ces dernières.

Mais cette négociation pourrait s’annoncer très complexe. Notamment si Boris Johnson persistait dans son refus de renouveler la période de transition si aucun accord n’était conclu avec l’UE à la fin de celle-ci. Ce qui ne laisserait que 11 mois après le retrait britannique pour faire aboutir les pourparlers.

Quoi qu’il en soit, jeudi 13 décembre, Charles Michel a conclu sa conférence de presse en exprimant l’espoir des Européens de “conserver à l’avenir une relation stratégique très forte avec le Royaume-Uni” . Des propos partagés par Emmanuel Macron, qui souhaite que ce dernier “reste un pays allié, ami et partenaire extrêmement proche” .

Michel Barnier reconduit

Pour mener à bien les nouveaux échanges entre Bruxelles et Londres, le Français Michel Barnier a été reconduit dans ses fonctions par la Commission européenne en tant que négociateur en chef de l’UE pour le Brexit.

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