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“L’Europe pour sortir de la crise”
Alain Lamassoure est député européen depuis 1989. Il appartient au Parti populaire européen (PPE-DE). Candidat en juin prochain à nouveau, il entame donc sa quatrième campagne en vue d’un mandat européen.
Il veut par son programme montrer aux électeurs “en quoi l’Europe peut nous aider à sortir de la crise, et au-delà en quoi l’Europe peut protéger les Français et les Européens des difficultés créées par la mondialisation, et au contraire nous aider à valoriser nos atouts pour profiter au maximum des avantages formidables de la mondialisation” .
“Les partis français utilisent les élections européennes pour régler des problèmes internes”
En France, les députés européens sont élus au scrutin plurinominal, ou scrutin de liste (on vote pour une liste de plusieurs candidats), proportionnel (le nombre d’élus de chaque liste est calculé en fonction des suffrages qu’elle obtient), à un tour. Une liste doit recueillir au moins 5 % des suffrages pour obtenir un ou plusieurs sièges au Parlement. Le mandat des députés européens est de 5 ans renouvelable.
En effet, il ignore encore “quelle sera sa position sur la liste” dans cette circonscription. Comme il l’explique “nous n’avons que deux élus et cette fois-ci le Président de la République, qui est le président de fait de l’UMP, a choisi Dominique Baudis, l’ancien maire de Toulouse pour être tête de liste, en considérant que c’était une personnalité plus connue” .
Or, parité oblige, les listes doivent présenter alternativement autant de femmes que d’hommes. Alain Lamassoure pourrait dès lors se retrouver ne troisième position, et donc non-éligible en cas de victoire de sa liste.
L’eurodéputé, s’il reconnaît que si cela “rend la campagne plus intéressante” , se dit tout de même frappé par le fait “que de manière générale, aussi bien l’UMP que le parti socialiste, le MoDem ou les autres, sous-estiment encore l’importance du Parlement européen” .
Il considère en effet que les partis français “utilisent les élections européennes pour régler des problèmes internes” , et voient le Parlement européen comme un parlement national. Or, il paraît essentiel pour Alain Lamassoure que les futurs élus aient des compétences spécifiques, en droit communautaire et en langue notamment.
Alain Lamassoure regrette que les partis français “ne misent pas sur les qualités” des candidats et n’envoient pas au Parlement, comme cela se fait au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne ou encore en Italie, des “personnes d’expérience ou des jeunes que l’on prépare pour ‘maximiser’ l’influence de la France au Parlement européen” .
“Les socialistes critiquent Barroso mais ne présentent aucun autre candidat”
En septembre dernier, l’équipe de Touteleurope.fr a passé une journée en compagnie d’Alain Lamassoure au Parlement européen à Strasbourg.
Interrogé sur la question de savoir s’il soutient, ou non, le renouvellement de José Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne, Alain Lamassoure donne une réponse sans équivoque : “Bien sûr, puisque c’est le candidat du Parti populaire européen” .
Il avoue cependant que “ce qui [le] surprend et [qu’il] regrette, c’est que les socialistes ne fassent pas la même chose” , assurant qu’il comprend que l’on puisse critiquer le bilan de M. Barroso, mais précisant que “ce que l’on attend des autres partis c’est qu’au lieu de critiquer, ils proposent d’autres candidats comme le fait le PPE” .
Alain Lamassoure note de plus que, phénomène assez étrange, “les principaux dirigeants socialistes d’Europe, M. Brown au Royaume-Unis, M. Zapatero en Espagne, M. Socrates au Portugal ont annoncé qu’ils soutiendraient M. Barroso” .
“Je préfèrerais servir la France en Europe, mais, si je n’ai pas d’autres solutions, je servirai l’Europe dans le monde”
S’il n’était pas éligible ou élu en juin prochain, Alain Lamassoure souhaite rester “dans les affaires européennes” et n’entend pas “prendre sa retraite” .
L’eurodéputé se définit comme “l’un des très très rares hommes politiques français à avoir délibérément abandonné ses mandats locaux et renoncé à une carrière nationale pour se consacrer complétement depuis dix ans à la politique européenne” .
Il précise que son “souhait le plus ardent c’est de mettre cette expérience européenne et le crédit que j’ai pu acquérir auprès des dirigeants européens au service de mon parti politique et naturellement de la France. Si cela n’était pas possible, j’essaierais de mettre cette expérience et ce crédit au service de l’Europe” .
En savoir plus
Dossier Elections européennes 2009
Groupe du PPE-DE au Parlement européen