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10e Sommet UE-Chine

Le 10e Sommet UE-Chine s’est tenu le mercredi 28 novembre à Beijing. En présence du premier ministre Chinois Wen Jiabao, cette rencontre a été l’occasion de débattre des questions bilatérales en mettant l’accent sur le renforcement de la coopération à propos de défis majeurs tels que le changement climatique.

Contexte

Pour ce 10e Sommet UE-Chine, l’Union européenne était représentée par le Président de la Commission européenne accompagné de Peter Mandelson, commissaire chargé du Commerce extérieur, et de Joaquin Almunia chargé des Affaires économiques et monétaires.

Depuis 2000, les échanges commerciaux entre l’Union européenne et la Chine ont augmenté de 150 %. L’économie chinoise est depuis plusieurs années très dynamique avec une croissance bien supérieure à celle des pays européens. Ce développement rapide a permis à la Chine de se hisser au rang de deuxième partenaire commercial de l’UE derrière les Etats-Unis.

Concernant le commerce extérieur avec la Chine, l’UE subit un déficit commercial qui augmente, notamment sur les échanges de biens. Les entreprises européennes ont toutefois investi plus de 3 milliards d’euros en Chine en 2006. L’Europe bénéficie d’excédents commerciaux sur les échanges de services. Parmi les Vingt-Sept, l’Allemagne (avec 43 % des exportations) et la France (avec 13 %) sont les plus gros exportateurs de produits et de services vers la Chine.

Vers un nouvel accord de partenariat UE-Chine

En 2003, la Chine et l’UE ont convenu de mettre en place un partenariat stratégique englobant une grande partie de leurs intérêts économiques communs. Le Sommet de Beijing est l’occasion de poursuivre ses négociations qui ont débuté en janvier 2007. Le futur accord devrait inclure, outre le commerce, l’ensemble du dialogue politique euro chinois avec des thèmes tels que les transports, l’éducation, les migrations et le développement durable.

En visite en Chine les 25 et 26 novembre, Nicolas Sarkozy a indiqué que concernant le nouvel accord entre l’Europe et la Chine “la France exerçant la Présidence de l’Union à partir de juillet 2008, elle jouera un rôle moteur” .

L’adhésion récente de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce n’a pas mis fin aux barrières limitant les importations dans ce pays. Des obstacles notoires au commerce persistent, c’est pourquoi l’UE invite la Chine à poursuivre la libéralisation des échanges. Dans une communication d’octobre 2006, la Commission invite la Chine à “ouvrir ses propres marchés et assurer les conditions d’une concurrence commerciale équitable” .

En matière monétaire, le président de la Banque populaire de Chine a rencontré Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, Joaquin Almunia, le commissaire aux Affaires économiques et monétaires et Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe. Malgré la pression des Européens pour que les autorités chinoises conviennent d’apprécier le yuan par rapport à l’euro, les partenaires ne sont pas parvenus à un accord sur la question.

Des “responsabilités partagées” face aux défis mondiaux

José Manuel Barroso a déclaré qu’ “en tant qu’acteurs mondiaux, [la Chine et l’UE ont] non seulement des intérêts bilatéraux, dont le commerce et l’investissement, mais aussi des responsabilités partagées afin de répondre aux défis mondiaux tels que le changement climatique, un système commercial multilatéral et la coopération dans le domaine du développement” .

En matière de changement climatique, l’Union européenne s’est engagée à réduire ses émissions de gaz polluants à long terme. La forte croissance de la Chine en fait l’un des plus gros consommateurs en énergie avec les conséquences négatives que cela implique sur l’environnement.

Lors du Sommet, la Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé un prêt de 500 millions d’euros à la Chine destiné à soutenir ses efforts en matière d’atténuation des changements climatiques. M. Maystadt, directeur de la BEI a déclaré que “cette opération est une illustration concrète de la contribution de la BEI à la politique européenne en matière de changements climatiques et de la politique de coopération de l’UE avec la Chine” .

Ce prêt doit servir à financer un large éventail de projets notamment au niveau local. Les autorités chinoises travailleront en partenariat avec les services de la BEI pour s’assurer de la solidité des projets sélectionnés. Il s’agit du premier prêt accordé par la BEI au titre du “Mécanisme pour une énergie durable et un approvisionnement énergétique sûr” , instrument avalisé en juin 2007 par les 27 et qui est doté d’une enveloppe de 3 milliards d’euros.

A propos des droits de l’Homme, l’Union européenne continue de soutenir la transition de la Chine vers “une société plus ouverte et pluraliste” , “basée sur l’état de droit” . La Commission estime que, concernant les droits et libertés fondamentaux, “les avancées sur le terrain ont été limitées” . Dans son rapport 2006 sur les droits de l’Homme dans le monde, l’Union européenne estime qu’ “un dialogue constructif demeure le moyen privilégié (…) pour œuvrer à l’amélioration de la situation des droits de l’Homme dans ce pays” .

Le nouvel accord en cours de négociation devrait inclure toutes ces problématiques afin d’encadrer de manière globale les relations UE-Chine.

Sources

UE-Chine : un partenariat global - Communiqué de presse de la Commission européenne
L’UE dans le monde - Commission européenne

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