Revue de presse - Touteleurope.eu https://www.touteleurope.eu/format/revue-de-presse/ Le site de référence sur les questions européennes Mon, 18 Mar 2024 16:52:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://www.touteleurope.eu/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-93x93.png Revue de presse - Touteleurope.eu https://www.touteleurope.eu/format/revue-de-presse/ 32 32 L’Union européenne et l’Egypte signent un accord de partenariat de 7,4 milliards d’euros https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/l-union-europeenne-et-l-egypte-signent-un-accord-de-partenariat-de-74-milliards-d-euros/ https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/l-union-europeenne-et-l-egypte-signent-un-accord-de-partenariat-de-74-milliards-d-euros/#respond Mon, 18 Mar 2024 12:26:46 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=186050 Dimanche 17 mars, l’Union européenne a signé “un important accord d’aide avec l’Egypte visant à freiner la migration irrégulière vers les côtes européennes et à stimuler l’économie de ce pays d’Afrique du Nord”, écrit Politico. Aux côtés du Premier ministre belge Alexander de Croo, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, […]

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Dimanche 17 mars, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont signé un accord incluant 200 millions d'euros de subventions de l'UE pour aider l'Égypte à freiner les flux migratoires vers l'Europe - Crédits : Commission européenne
Dimanche 17 mars, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont signé un accord incluant 200 millions d’euros de subventions de l’UE pour aider l’Egypte à freiner les flux migratoires vers l’Europe - Crédits : Commission européenne

Dimanche 17 mars, l’Union européenne a signé “un important accord d’aide avec l’Egypte visant à freiner la migration irrégulière vers les côtes européennes et à stimuler l’économie de ce pays d’Afrique du Nord”, écrit Politico. Aux côtés du Premier ministre belge Alexander de Croo, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, des chefs du gouvernement italien Giorgia Meloni, grec Kyriákos Mitsotákis et autrichien Karl Nehammer et du président chypriote Níkos Christodoulides, Ursula von der Leyen voulait “marquer l’engagement de l’Europe à soutenir la stabilité de l’Egypte” [Le Point]. Avec à la clé un partenariat global d’une valeur de 7,4 milliards d’euros, “essentiellement sous forme de prêts”, rapporte France info.

Aide économique contre contrôle renforcé des frontières

Ce partenariat “global et stratégique” prévoit ainsi que l’UE financera “5 milliards de prêts au titre de l’assistance macrofinancière que commencera à toucher rapidement l’Egypte” [Le Figaro]. L’Union “va aussi fournir 1,8 milliard d’euros pour aider le pays à financer des projets d’investissements dans la transition verte et numérique, mais aussi dans l’énergie, domaine crucial pour l’UE qui veut se couper du gaz russe”, ajoute le quotidien.

Une aide bienvenue pour Le Caire alors que l’économie égyptienne a souffert d’une “inflation galopante et [d’un] chômage paralysant”, comme le rapporte Politico. “De surcroît”, précise Le Monde, “le pays doit faire face aux conséquences de la guerre à Gaza et, notamment, aux attaques houthistes en mer Rouge, qui ont entraîné une réduction du nombre de cargos dans le canal de Suez et fait chuter les revenus du pays”.

L’accord prévoit par ailleurs “une subvention d’environ 200 millions d’euros […] réservée à la migration”, indique Politico. Même si “les départs des côtes égyptiennes sont rarissimes”, comme le rappelle Sara Prestianni de l’ONG Euromed Rights, citée par Le Monde, “des moyens seront proposés pour sécuriser les frontières, à la fois entre l’Egypte et le Soudan, au sud, et avec la Libye, à l’est”. Car “depuis plusieurs années, l’agence européenne Frontex a constaté une hausse des entrées irrégulières d’Egyptiens, avec plus de 25 000 tentatives en 2022, via la Libye ou la Tunisie” [Le Monde]. En outre, le journal du soir explique que les 500 000 réfugiés soudanais en Egypte empruntent cette même route migratoire.

L’accord scellé […] avec l’Egypte est de la même veine que ceux qu’a déjà noués l’UE avec la Turquie, le Maroc, la Tunisie ou encore la Mauritanie : davantage de coopération et d’argent européen contre un renforcement des frontières”, commente Le Figaro. Une approche qui “fait beaucoup de remous au sein des ONG”.

Un accord avec un régime autoritaire

Sous l’impulsion de Mme von der Leyen, l’Europe est en train de se transformer en banque mondiale des régimes autoritaires et des dictatures”, a dénoncé l’eurodéputé français Mounir Satouri (Verts/ALE) [France info]. Ce dernier a récemment envoyé un courrier à la présidente de la Commission pour lui rappeler “la situation catastrophique de la démocratie et des droits de l’homme” en Egypte, cite Ouest-France. Les dirigeants de l’UE “doivent veiller à ce que les autorités égyptiennes adoptent des critères clairs en matière de droits humains”, a de son côté déclaré Eve Geddie, directrice du bureau des institutions européennes d’Amnesty International dans un communiqué, rapporte Euronews.

En novembre 2022, les eurodéputés avaient déjà alerté les dirigeants européens en votant une “résolution rappelant [leurs] préoccupations […] sur la situation alarmante des droits humains en Egypte”, fait remarquer La Croix.

Des préoccupations liées aux droits de l’homme en Egypte, en Tunisie ou encore en Mauritanie au sujet desquelles la Commission européenne s’est exprimée. “On connaît les critiques liées aux droits humains dans ces pays, et on en parle avec eux”, affirme Eric Mamer, porte-parole de l’institution [La Croix]. “Est-ce que cela veut dire que l’on doit couper tous les ponts ? Ou doit-on essayer de trouver une manière de travailler avec ces pays pour améliorer la situation pour leurs populations sur place et pour les migrants qui s’y rendent ?”, poursuit-il. Et de répondre : “Nous, on pense que trouver des accords globaux pour améliorer progressivement la situation a du sens” [La Croix].

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Etat de droit : le Parlement européen conteste devant la justice le dégel de 10,2 milliards d’euros de fonds pour la Hongrie https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/etat-de-droit-le-parlement-europeen-conteste-devant-la-justice-le-degel-de-102-milliards-d-euros-de-fonds-pour-la-hongrie/ https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/etat-de-droit-le-parlement-europeen-conteste-devant-la-justice-le-degel-de-102-milliards-d-euros-de-fonds-pour-la-hongrie/#respond Fri, 15 Mar 2024 12:21:57 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=185949 “Une mesure extrême mais nécessaire”, pour l’eurodéputé allemand Sergey Lagodinsky (Verts/ALE) [Le Monde]. Jeudi 14 mars, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a approuvé une action en justice contre la Commission européenne, qui a dégelé 10,2 milliards d’euros de fonds de cohésion destinés à la Hongrie en décembre dernier. Cette somme fait partie de […]

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Jeudi 14 mars, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a pris la décision de poursuivre la Commission devant la Cour de justice de l'Union européenne pour avoir illégalement débloqué des fonds à destination de la Hongrie accusée de ne pas respecter l'Etat de droit - Crédits : Parlement européen
Jeudi, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a pris la décision de poursuivre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne - Crédits : Parlement européen

Une mesure extrême mais nécessaire”, pour l’eurodéputé allemand Sergey Lagodinsky (Verts/ALE) [Le Monde]. Jeudi 14 mars, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola a approuvé une action en justice contre la Commission européenne, qui a dégelé 10,2 milliards d’euros de fonds de cohésion destinés à la Hongrie en décembre dernier. Cette somme fait partie de 22 milliards d’euros de fonds européens promis à Budapest “mais bloqués par Bruxelles, en raison des entraves à l’état de droit observées dans le pays”, explique Le Figaro.

Lundi soir, la commission des Affaires juridiques (JURI) du Parlement européen a voté “à la quasi-unanimité” en faveur d’une saisine de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre la décision de la Commission, note Le Soir. Cette recommandation a ainsi été approuvée jeudi matin par “Roberta Metsola, lors d’une réunion avec les chefs des groupes politiques”, la décision finale de lancer une action en justice contre d’autres institutions devant la CJUE lui revenant [Euronews].

Déjà en octobre 2021, “l’hémicycle [avait] intenté une action en justice contre l’exécutif pour sa ‘non-application’ d’un nouveau mécanisme qui liait les paiements des fonds de l’UE au respect des droits fondamentaux de l’UE”, rappelle la chaîne d’information. “Une fois de plus, c’est le Parlement européen qui protège l’état de droit dans l’UE”, a salué Katarina Barley (Socialistes et Démocrates), l’une des vice-présidentes de l’institution [Der Spiegel].

L’état de droit toujours menacé en Hongrie pour les eurodéputés

Le Parlement européen reproche à la Commission d’avoir débloqué les fonds alors que Budapest n’avait pas achevé les réformes exigées en contrepartie pour garantir l’indépendance de la justice hongroise”, détaille Le Monde. Selon les eurodéputés, “l’institution aurait cédé au chantage de Viktor Orbán, qui menaçait alors de mettre son veto à l’ouverture des négociations d’adhésion de l’Ukraine”, lors d’un sommet du Conseil européen qui s’est tenu à la mi-décembre 2023, poursuit le quotidien. Pour l’eurodéputée libérale hongroise Katalin Cseh (Renew), “en cédant au chantage de Viktor Orbán, la Commission européenne a encouragé tous les autocrates en herbe à recourir à l’intimidation pour parvenir à leurs fins”, cite le Financial Times.

En janvier dernier, le Parlement européen avait largement approuvé “une résolution brûlante” à l’encontre de la décision de la Commission, relate Euronews. “La Hongrie ne répond pas au niveau d’indépendance de la justice que prévoit la [charte des droits fondamentaux de l’UE], car les mesures adoptées ne procurent pas les garanties suffisantes contre l’influence politique et peuvent être contournées ou mal appliquées”, avaient alors écrit les eurodéputés.

De son côté, “la Commission considère qu’elle a agi en totale conformité avec le droit de l’UE et défendra sa décision devant les tribunaux”, a fait savoir mardi 12 mars l’un de ses porte-parole, cité par Politico. Et d’ajouter que la Hongrie avait soumis “toutes les preuves requises” par l’exécutif européen “pour démontrer l’indépendance de son système judiciaire” [Politico].

Si les juges “se prononcent en faveur du Parlement européen et déclarent que la Commission européenne a illégalement débloqué les fonds, alors leur décaissement cessera”, écrit Népszava en Hongrie. Des négociations pourraient alors s’ouvrir “entre Bruxelles et Budapest pour savoir si le gouvernement rembourserait l’argent utilisé jusqu’à présent ou si la Commission européenne déduirait le montant correspondant des paiements ultérieurs”, précise le quotidien hongrois.

Une décision approuvée par les conservateurs

Les conservateurs du PPE “et son chef de groupe parlementaire Manfred Weber ne se sont pas opposés à la demande d’action du Parlement européen contre la Commission”, fait savoir l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Et ce alors que le parti conservateur européen vient juste de désigner la présidente de la Commission Ursula von der Leyen comme tête de liste aux élections européennes le 7 mars dernier. “Difficile de dire qu’elle est leur championne et d’envoyer, la semaine suivante, la présidente de la Commission devant les tribunaux…”, commente Le Point.

La décision d’attaquer la Commission en justice “n’a rien de politique [et] ce n’est pas un sujet électoral”, fait valoir le député finlandais du PPE Petri Sarvamaa, ajoutant que le parti conservateur souhaite “simplement une clarté juridique” [Le Soir]. Le premier groupe politique au Parlement européen a aussi souligné qu’Ursula von der Leyen n’avait pas agi seule “puisque des commissaires d’autres partis avaient également accepté de débloquer l’argent”, rapporte le Financial Times. En effet, “Nicolas Schmit, candidat socialiste à la présidence de la Commission, a signé la lettre informant M. Orbán qu’il recevrait l’argent, tandis que le commissaire à la Justice Didier Reynders, du parti libéral, a estimé que Budapest avait suffisamment réformé son système judiciaire pour mériter les fonds”, poursuit le quotidien britannique.

Si la date limite pour soumettre le recours devant la CJUE a été fixée au 25 mars, son jugement “n’est pas attendu avant dix mois”, c’est-à-dire bien après le résultat des élections européennes qui auront lieu en juin prochain [Le Figaro].

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Les Vingt-Sept s’accordent sur une enveloppe de 5 milliards d’euros pour soutenir l’effort de guerre en Ukraine https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/les-vingt-sept-s-accordent-sur-une-enveloppe-de-5-milliards-d-euros-pour-soutenir-l-effort-de-guerre-en-ukraine/ https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/les-vingt-sept-s-accordent-sur-une-enveloppe-de-5-milliards-d-euros-pour-soutenir-l-effort-de-guerre-en-ukraine/#respond Thu, 14 Mar 2024 12:25:15 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=185568 “Accord !” s’est exclamée la présidence belge du Conseil de l’UE sur X, mercredi 13 mars au soir. “Les ambassadeurs de l’UE se sont mis d’accord sur le principe d’une réforme de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour soutenir l’Ukraine avec un budget de 5 milliards d’euros pour 2024″, a-t-elle ajouté [Sud-Ouest]. Les […]

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Mercredi 13 mars, les 27 Etats membres se sont mis d'accord pour soutenir l'Ukraine à hauteur de 5 milliards d'euros dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix (FEP) en 2024 - Crédits : artJazz / iStock
Mercredi 13 mars, les 27 Etats membres se sont mis d’accord pour soutenir l’Ukraine à hauteur de 5 milliards d’euros en 2024 dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix (FEP) - Crédits : artJazz / iStock

Accord !” s’est exclamée la présidence belge du Conseil de l’UE sur X, mercredi 13 mars au soir. “Les ambassadeurs de l’UE se sont mis d’accord sur le principe d’une réforme de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour soutenir l’Ukraine avec un budget de 5 milliards d’euros pour 2024″, a-t-elle ajouté [Sud-Ouest].

Les Etats membres “négociaient depuis plusieurs mois la réforme” de ce fonds créé en mars 2021 qui leur permet de “se faire rembourser les dons d’armement à des pays tiers”, explique Euractiv. Alors que les “caisses de l’UE” ne peuvent pas directement financer des dépenses dans le domaine militaire [Euronews], l’Union a “déjà dépensé plus de six milliards d’euros” dans ce programme qui ne fait pas strictement partie du budget européen, rappelle BFM TV.

La décision annoncée mercredi a été prise après des semaines de tractations en raison de l’opposition de la France et de l’Allemagne”, souligne Le Parisien. L’objectif étant de soutenir l’Ukraine dont l’armée est “en manque d’effectifs et réclame des munitions et des systèmes de défense aérienne pour contenir l’armée russe à l’offensive”, poursuit le quotidien.

Accord entre Paris et Berlin

Selon la Frankfurter Allgemeine, “les négociations ont été particulièrement difficiles en raison des exigences de l’Allemagne et de la France”, la première ayant exprimé sa préférence pour les aides bilatérales à Kiev. Le gouvernement allemand n’a en effet donné “l’accord nécessaire qu’après avoir convenu que les futurs paiements de soutiens bilatéraux à l’Ukraine seraient pris en compte dans les versements […] à la facilité de soutien à la paix”, ajoute le quotidien allemand. Le pays d’outre-Rhin est “de loin le plus grand donateur d’équipement militaire de l’UE à Kiev”, commente Politico. La contribution des Vingt-Sept à la Facilité européenne pour la paix étant calculée “en fonction de leur produit intérieur brut (PIB)”, explique Sud-Ouest.

Pour sa part, la France, soutenue par la Grèce et Chypre, souhaitait inclure “des garanties sur le ‘made in Europe’ des armes financées par les fonds européens”, précise BFM TV. Ainsi, Paris a obtenu que “ ‘la priorité’ soit donnée à l’industrie de défense européenne lorsqu’un Etat membre passe commande d’armes”, bien que l’accord prévoie de la flexibilité, notamment “s’il s’avère trop difficile de les obtenir dans des délais raisonnables”, détaille Le Parisien. Une souplesse “cruciale” selon Politico, notamment pour soutenir les “efforts comme celui mené par la République tchèque qui souhaite acheter 800 000 obus d’artillerie en dehors de l’UE” afin de les envoyer rapidement en Ukraine.

Pour faire aboutir l’accord entre les Vingt-Sept, “la Hongrie a accepté de recourir à l’abstention constructive – c’est-à-dire s’absenter lors du vote final afin que la mesure ne soit pas bloquée”, note Politico.

L’aide provisoire débloquée par Washington

Cet accord entre les Etats membres est également le résultat de la pression exercée en raison de “la situation tendue sur le front” mais aussi du “différend de politique intérieure non résolu aux Etats-Unis concernant une nouvelle aide” de 60 milliards de dollars à l’Ukraine, bloquée au Congrès [Frankfurter Allgemeine]. L’armée ukrainienne déclare en effet avoir “besoin de toute urgence de nouvelles livraisons d’armes et de munitions pour résister aux attaques russes”, selon le journal outre-Rhin, alors que ses troupes ont récemment été “contraintes de se retirer de la ville d’Avdiivka, dans l’est du pays”, rappelle Euronews.

Afin de continuer de soutenir l’effort de guerre ukrainien et de compenser le blocage de la Chambre des représentants contrôlée par les Républicains, “l’administration de Joe Biden a […] annoncé mardi que Washington allait octroyer à l’Ukraine un nouveau programme d’aide militaire provisoire doté de 300 millions de dollars, une somme provenant des économies récemment réalisées dans le cadre des contrats de l’armée”, rapporte Euractiv. Si les livraisons de munitions prévues outre-Atlantique permettront à Kiev “de continuer à se battre pendant un certain temps […], cela est loin d’être suffisant pour répondre aux besoins de l’Ukraine sur le champ de bataille, et cela n’empêchera pas [le pays] de tomber à court de munitions”, prévient le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan [Euractiv].

Quoi qu’il en soit, l’adoption formelle de l’accord trouvé par les Vingt-Sept devrait avoir lieu “lundi lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE”, a indiqué la présidence belge du Conseil, citée par Politico. Au total, “l’UE et ses Etats membres ont déjà consacré quelque 28 milliards d’euros en aide militaire à l’Ukraine”, depuis l’invasion russe le 24 février 2022 [Le Parisien]. “Le soutien militaire à Kiev et, plus largement, le renforcement de l’industrie européenne de défense figureront à l’ordre du jour du sommet, convoqué ces 21 et 22 mars à Bruxelles”, indique Le Soir.

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La Bosnie-Herzégovine franchit une nouvelle étape vers l’adhésion à l’Union européenne https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/la-bosnie-herzegovine-franchit-une-nouvelle-etape-vers-l-adhesion-a-l-union-europeenne/ https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/la-bosnie-herzegovine-franchit-une-nouvelle-etape-vers-l-adhesion-a-l-union-europeenne/#respond Wed, 13 Mar 2024 11:46:19 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=185365 “Depuis que nous lui avons accordé le statut de candidat, la Bosnie-Herzégovine a accompli des progrès impressionnants. En un peu plus d’un an, elle a accompli plus de progrès qu’en plus de dix ans”, a salué Ursula von der Leyen devant les eurodéputés réunis en session plénière ce mardi 12 mars à Strasbourg, rapporte Euronews. […]

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé mardi 12 mars au Parlement européen réuni en session plénière que la Bosnie-Herzégovine avait "accompli des progrès impressionnants" depuis que l'UE lui a accordé le statut de candidat en décembre 2022 - Crédits : Parlement européen
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé devant le Parlement européen que la Bosnie-Herzégovine avait “accompli des progrès impressionnants” depuis que l’UE lui a accordé le statut de candidat en décembre 2022 - Crédits : Parlement européen

Depuis que nous lui avons accordé le statut de candidat, la Bosnie-Herzégovine a accompli des progrès impressionnants. En un peu plus d’un an, elle a accompli plus de progrès qu’en plus de dix ans”, a salué Ursula von der Leyen devant les eurodéputés réunis en session plénière ce mardi 12 mars à Strasbourg, rapporte Euronews. Lors de cette prise de parole, la présidente de la Commission européenne a annoncé que son institution “allait recommander aux 27 l’ouverture de négociations d’adhésion avec la Bosnie” [20 Minutes].

Ce pays des Balkans, peuplé d’un peu moins de 4 millions d’habitants, est candidat “à rejoindre l’UE depuis 2016, mais les négociations se sont accélérées après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 qui a relancé l’intérêt de l’UE pour la région des Balkans où la Russie est aussi influente”, rappelle Ouest-France.

Pas de marche arrière

Parmi les progrès effectués par la Bosnie-Herzégovine, “Ursula von der Leyen a cité, entre autres, […] la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ainsi que la gestion des migrations”, relate Der Spiegel. “Le pays s’est pleinement aligné sur la politique étrangère et de sécurité de l’UE, particulièrement importante ‘en période de bouleversement géopolitiques’ “, a par ailleurs souligné la cheffe de l’exécutif européen [Der Spiegel].

Nous avons ouvert la principale porte de l’UE et il n’y a pas de marche arrière”, s’est ainsi félicité Nermin Nikšić, Premier ministre de l’entité croato-bosniaque, l’une des deux composant le pays avec celle des Serbes de Bosnie, rapporte 20 Minutes. Le président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik a également salué cette annonce. “Pour nous (les Serbes de Bosnie), la voie européenne est importante car elle représente la réalisation d’un grand objectif national pour les Serbes – celui de vivre dans un espace économique et politique sans frontières” avec la Serbie notamment, a-t-il déclaré [20 Minutes].

Plusieurs Etats membres favorables à l’accession de la Bosnie-Herzégovine dans l’UE ont eux aussi réagi aux propos d’Ursula von der Leyen, dont le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, qui a “souligné que la Bosnie-Herzégovine avait fait preuve de courage et de détermination et avait lancé ces derniers mois un certain nombre de réformes clés afin d’ouvrir la voie à l’adhésion à l’UE”, rapporte le média bosnien Oslobođenje.

Un long chemin reste à parcourir

Des progrès supplémentaires sont nécessaires pour rejoindre notre Union”, a toutefois rappelé Ursula von der Leyen [Ouest-France]. D’autant que jusqu’à aujourd’hui, la Bosnie-Herzégovine est le seul Etat des Balkans occidentaux parmi les cinq reconnus candidats à l’UE ” à ne pas avoir entamé des pourparlers formels” d’adhésion [Euronews]. Contrairement à l’Albanie, à la Macédoine du Nord, au Monténégro et à la Serbie qui ont obtenu l’ouverture des négociations avec l’UE.

Nous sommes passés à la vitesse supérieure dans notre approche de cette région”, jugée stratégique pour la préservation des intérêts de l’UE, a affirmé la présidente de la Commission européenne face aux eurodéputés mardi 12 mars, cite La Tribune. Une semaine auparavant, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock en visite à Sarajevo avait mis en garde “contre la ‘rhétorique’ russe en Bosnie” [20 Minutes]. La république serbe de Bosnie préoccupe au premier plan, son président ayant notamment rencontré Vladimir Poutine à quatre reprises depuis l’invasion russe de l’Ukraine, note Euronews.

Les Etats membres discuteront de la recommandation de la Commission européennelors de leur prochain sommet les 21 et 22 mars à Bruxelles” [La Croix]. Si les Vingt-Sept venaient à l’approuver, Euronews précise qu’il ne s’agirait que du “début d’un long et difficile processus de négociation qui peut prendre des années avant qu’un pays ne devienne membre à part entière”.

La Commission devrait par ailleurs “présenter cette semaine un projet de cadre de négociation pour l’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie qui devra également être approuvé par les dirigeants de l’UE”, indique la chaîne d’information en continu.

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Réchauffement climatique : l’Europe doit faire plus pour éviter des conséquences “catastrophiques”, alerte l’Agence européenne pour l’environnement https://www.touteleurope.eu/environnement/rechauffement-climatique-l-europe-doit-faire-plus-pour-eviter-des-consequences-catastrophiques-alerte-l-agence-europeenne-pour-l-environnement/ https://www.touteleurope.eu/environnement/rechauffement-climatique-l-europe-doit-faire-plus-pour-eviter-des-consequences-catastrophiques-alerte-l-agence-europeenne-pour-l-environnement/#respond Tue, 12 Mar 2024 11:48:50 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=185166 “La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent”, prévient l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans un communiqué paru lundi [Les Echos]. […]

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Selon l'Agence européenne pour l'environnement, "l'Europe n'est pas du tout préparée à la multiplication des catastrophes climatiques qu'elle va devoir affronter" - Crédits : image2roman / iStock
Selon l’Agence européenne pour l’environnement, “l’Europe n’est pas du tout préparée à la multiplication des catastrophes climatiques qu’elle va devoir affronter” - Crédits : image2roman / iStock

La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent”, prévient l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans un communiqué paru lundi [Les Echos].

Dans son premier rapport sur l’évaluation des risques climatiques en Europe, l’AEE estime que “bon nombre de […] risques ont déjà atteint des niveaux critiques et pourraient devenir catastrophiques sans une action urgente et décisive” [Courrier international]. Sa directrice, Leena Ylä-Mononen, appelle ainsi “les gouvernements et les populations européens” à reconnaître “unanimement” ces risques afin qu’ils “acceptent de faire davantage, plus vite” [France info].

Trente-six risques majeurs

Pour réaliser son étude, l’agence européenne a “dressé une liste de 36 risques climatiques majeurs qui pèsent sur les écosystèmes, l’alimentation, la santé, les infrastructures ainsi que sur l’économie” en vue d’estimer “la vulnérabilité actuelle et future de l’Europe”, indique Libération. “Chacun a ensuite été classé par niveau de gravité (limitée, substantielle, critique et catastrophique), à court, moyen et long terme”, précise le quotidien.

Parmi ces risques, vingt-et-un “nécessitent plus d’actions immédiates et huit, une réponse en urgence”, rapporte Le Monde. “Au premier rang figurent les risques liés aux écosystèmes, principalement marins et côtiers”, poursuit le quotidien du soir. Les Echos citent par exemple “les effets combinés des vagues de chaleur marine, de l’acidification et de l’appauvrissement en oxygène des mers et d’autres facteurs anthropiques (pollution, pêche…), [qui] menacent le fonctionnement des écosystèmes marins”. Des perturbations d’où peut résulter “une perte substantielle de la biodiversité, y compris des événements de mortalité massive”, ajoute le rapport [France info].

Selon le Guardian, l’Europe s’est en effet “réchauffée plus que tout autre continent depuis la révolution industrielle”, soit “environ deux fois plus vite que la moyenne mondiale, le dioxyde de carbone ayant obstrué l’atmosphère et piégé la lumière du soleil”. D’autres recherches citées par le Financial Times montrent par ailleurs que “le continent devrait se préparer à des températures d’au moins 3 °C plus élevées que celles de l’époque préindustrielle d’ici à 2050″.

D’après le rapport de l’agence de l’UE, “la région du continent la plus vulnérable aux impacts climatiques – en particulier aux chaleurs extrêmes et à la sécheresse – est l’Europe du Sud”, note Politico. A quoi il faut ajouter “les régions côtières à faible altitude”, qui font face aux risques d’inondations, d’érosion et d’intrusion d’eau salée [Le Monde]. Les zones du Sud de l’Europe sont donc “à la fois menacées par des incendies, une pénurie d’eau et ses effets sur la production agricole, et les conséquences de la chaleur sur le travail en extérieur et la santé”, indique l’AEE citée par France info. Toutefois, “l’Europe du Nord doit également se préparer aux risques climatiques, comme l’ont récemment illustré les inondations en Allemagne et les incendies de forêt en Suède” [Die Zeit].

Lourdes pertes humaines et financières

Malgré les “progrès considérables” réalisés dans la “compréhension des risques climatiques (…) et dans la préparation à ces risques” [France info], l’agence de l’UE estime que “l’Europe n’est pas du tout préparée à la multiplication des catastrophes climatiques qu’elle va devoir affronter” [Courrier international]. Et ce “même si le monde parvient à maintenir la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, comme le prévoit l’Accord de Paris”, fait remarquer Politico. Selon les chercheurs, “chaque dixième de degré supplémentaire entraînera davantage d’inondations côtières, de sécheresses de plusieurs années et de vagues de chaleur torride, ce qui signifie que Bruxelles et les gouvernements de l’UE doivent rapidement accélérer leurs préparatifs pour protéger les vies et les moyens de subsistance”, poursuit le média en ligne.

De fait, si aucune “action décisive” n’est mise en place, “des centaines de milliers de personnes mourraient à cause des vagues de chaleur, et les pertes économiques dues aux seules inondations côtières pourraient dépasser 1 000 milliards d’euros par an”, note le rapport cité par le Financial Times. Une multiplication des catastrophes climatiques pourra donc “entraîner une réduction des recettes fiscales, une augmentation des dépenses publiques, une baisse des cotes de crédit et une augmentation du coût de l’emprunt”, explique Politico.

D’après le Financial Times, la Commission doit publier dès aujourd’hui ses propres recommandations en matière d’adaptation au changement climatique. Elle prévoirait “de fixer des ‘exigences minimales’ en matière de résilience climatique’ pour toutes les dépenses du prochain budget de l’UE à partir de 2027″, et mettrait également les Etats “en garde contre un risque de ‘conflits’ […] sur les ressources en eau, une baisse de la productivité en raison de la chaleur extrême et une augmentation de maladies telles que le virus du Nil occidental et la dengue, jusqu’à présent répandues principalement dans les régions tropicales”, poursuit le quotidien britannique. Libération précise toutefois que dans le contexte des prochaines élections européennes, la Commission ne devrait pas faire de “proposition législative” sur le sujet dans les semaines à venir.

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Elections législatives au Portugal : le centre droit l’emporte de justesse, l’extrême droite progresse https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/elections-legislatives-au-portugal-le-centre-droit-l-emporte-de-justesse-l-extreme-droite-progresse/ https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/elections-legislatives-au-portugal-le-centre-droit-l-emporte-de-justesse-l-extreme-droite-progresse/#respond Mon, 11 Mar 2024 11:58:29 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=185060 Se félicitant d’une victoire “incontournable”, le candidat victorieux de l’Alliance démocratique Luís Montenegro a affirmé à l’issue du scrutin que les Portugais voulaient “un gouvernement différent, des politiques différentes, des partis renouvelés et un dialogue entre leurs dirigeants”, cite Courrier international. La coalition de centre droit a en effet obtenu “29,49 % des voix dans […]

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Le candidat victorieux de l'Alliance démocratique Luís Montenegro, ici le 4 mars 2023, a confirmé qu'il n'y aurait pas d'alliance avec le parti d'extrême-droite Chega : Crédits : Partido Social Democrata / Flickr CC BY-NC
Le candidat victorieux de l’Alliance démocratique Luís Montenegro, ici le 4 mars 2023, a confirmé qu’il n’y aurait pas d’alliance avec le parti d’extrême droite Chega - Crédits : Partido Social Democrata / Flickr CC BY-NC

Se félicitant d’une victoire “incontournable”, le candidat victorieux de l’Alliance démocratique Luís Montenegro a affirmé à l’issue du scrutin que les Portugais voulaient “un gouvernement différent, des politiques différentes, des partis renouvelés et un dialogue entre leurs dirigeants”, cite Courrier international.

La coalition de centre droit a en effet obtenu “29,49 % des voix dans un pays gouverné depuis huit ans par les socialistes”, selon des résultats partiels portant sur 98 % des votes ce matin, indique Le Figaro. Les conservateurs devancent de peu “le Parti socialiste (PS) sortant, et son candidat l’ancien ministre Pedro Nuno Santos, [qui] plafonne à 28,66 %”, poursuit le quotidien.

Les deux principales forces politiques se partagent le pouvoir depuis la révolution des Œillets, qui avait entraîné la chute de la dictature en 1974 et dont le pays célèbrera le 50e anniversaire le mois prochain.

L’extrême droite à 18 %

Loin derrière, le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) est l’autre grand vainqueur du scrutin et renforce “son rang de troisième force politique du pays”, indique Le Point. Avec 18 % des suffrages, il obtient ainsi “plus du double de son score de 7,2 % atteint il y a deux ans”, analyse l’hebdomadaire. Son chef de file, André Ventura, “professeur de droit et ancien commentateur de football connu pour ses attaques xénophobes contre la minorité tsigane”, s’est aussitôt félicité d’un “résultat absolument historique” [Libération].

Le taux de participation, lui, “est en passe d’être parmi les plus élevés depuis des décennies, avec des électeurs venus en masse pour avoir leur mot à dire sur qui gouvernera le pays après la démission abrupte [d’] António Costa”, en novembre dernier, commente Politico. Ce dernier est en effet “cité dans une enquête pour trafic d’influence”, qui est toujours en cours et impliquerait plusieurs membres de son ancien gouvernement [Ouest-France].

La fin d’un règne

Les socialistes ont reconnu leur défaite aux premières heures de lundi, marquant la fin de huit années au pouvoir”, fait remarquer le Financial Times. Le PS est ainsi “passé d’une majorité absolue à un résultat de moins de 30 %”, souligne le chef de l’un des partis membres de la coalition de centre droit, Nuno Melo [Jornal de Noticias]. Toutefois, si “la droite démocrate l’emporte, [elle] n’augmente pas significativement le nombre de ses voix par rapport à 2022″, tempère le quotidien portugais.

De fait, Le Point note que “malgré l’assainissement des finances publiques, une croissance supérieure à la moyenne européenne et un chômage au plus bas, le bilan du gouvernement socialiste sortant a été terni par l’inflation, des dysfonctionnements dans les hôpitaux et les écoles, puis par une importante crise du logement”.

La perception de la corruption par les Portugais a également été renforcée par des scandales “à répétition” impliquant divers responsables politiques, rappelle Mediapart. Des affaires qui, pour le professeur de Science politique Antonio Costa Pinto cité par Le Figaro, expliquent en grande partie la “montée en puissance” de l’extrême droite.

“Non c’est non”

Malgré sa victoire, l’Alliance démocratique “ne serait pas en mesure de former une majorité à elle seule”, explique Ouest-France. Si “plusieurs scénarios d’alliances sont possibles sur le papier […], l’un, central a été exclu par Luis Montenegro […] : des négociations avec Chega pour briguer le soutien de l’extrême droite”, rapporte Le Figaro. Et ce malgré les appels du pied d’André Ventura, qui s’est dit “disponible” pour donner “un gouvernement stable au Portugal” dans le cadre d’une “majorité forte à droite” [Le Parisien].

De son côté, le candidat socialiste malheureux Pedro Nuno Santos a “déclaré qu’il ne tenterait pas de bloquer la tentative de Montenegro de prendre le pouvoir” [Politico]. Son directeur de campagne João Torres a toutefois affirmé que “le PS [n’était] pas un partenaire naturel de l’AD [et que] personne n’attend[ait] que nous facilitions ses budgets” [Le Figaro].

Désormais, “il appartient […] au président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, de nommer un nouveau Premier ministre, ce qu’il fera probablement après avoir consulté les partis dans les prochains jours. Le candidat choisi pourrait [alors] prendre une semaine ou deux pour tenter de former un gouvernement”, explique le Financial Times.

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La Suède devient officiellement le 32e membre de l’Otan https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/la-suede-devient-officiellement-le-32e-membre-de-l-otan/ https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/la-suede-devient-officiellement-le-32e-membre-de-l-otan/#respond Fri, 08 Mar 2024 12:22:42 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=184958 Il s’agit d’une “victoire pour la liberté”, s’est réjoui jeudi le Premier ministre suédois Ulf Kristersson en déplacement à Washington [Les Echos]. L’entrée de la Suède dans l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord), “qui lie les Etats-Unis, le Canada et de nombreux pays européens depuis 1949″, entérine pour le pays scandinave la fin d’une […]

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Le secrétaire général de l'Otan Jens Stotltenberg, l'actuel Premier ministre suédois Ulf Kristersson et la cheffe de file de l'opposition Magdalena Andersson, ici le 8 janvier 2023, se félicitent de l'entrée de la Suède au sein de l'Alliance atlantique - Crédits : NATO North Atlantic Treaty Organization / Flickr CC BY-NC
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, l’actuel Premier ministre suédois Ulf Kristersson et la cheffe de file de l’opposition Magdalena Andersson, ici le 8 janvier 2023, se félicitent de l’entrée de la Suède au sein de l’Alliance atlantique - Crédits : NATO North Atlantic Treaty Organization / Flickr CC BY-NC

Il s’agit d’une “victoire pour la liberté”, s’est réjoui jeudi le Premier ministre suédois Ulf Kristersson en déplacement à Washington [Les Echos]. L’entrée de la Suède dans l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord), “qui lie les Etats-Unis, le Canada et de nombreux pays européens depuis 1949, entérine pour le pays scandinave la fin d’une “longue tradition de neutralité et de non-alignement militaire” datant de l’ère napoléonienne [Le Monde].

Tout vient à point à qui sait attendre”, a pour sa part déclaré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, en référence au long processus d’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique [Libération]. En mai 2022, le pays avait en effet “soumis sa demande d’adhésion aux côtés de la Finlande, provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février de la même année”, explique le Guardian. Si la Finlande a pu devenir le 31e membre de l’Otan en avril 2023, l’entrée de la Suède “avait été retardée en raison des objections de la Turquie et de la Hongrie”, chaque adhésion devant être validée à l’unanimité des membres de l’Alliance [Euronews].

Jeudi 7 mars, “le Premier ministre Ulf Kristersson a déposé les documents nécessaires au département d’Etat américain à Washington, DC”, après la ratification de l’entrée de la Suède dans l’Otan par le parlement turc fin janvier puis hongrois en février, note Die Zeit. “La Suède a fait le choix libre, démocratique, souverain et uni de rejoindre l’Otan”, s’est exclamé le Premier ministre libéral-conservateur suédois, son pays devenant donc le 32e membre de l’Alliance atlantique. Une décision saluée par le secrétaire général de l’organisation militaire Jens Stoltenberg : “c’est un jour historique. La Suède va désormais prendre sa juste place à la table de l’Otan”, cite Libération.

Un bloc occidental uni

Lors de son discours sur l’état de l’Union jeudi, le président des Etats-Unis Joe Biden a lui aussi réagi à l’événement. “Lorsque Vladimir Poutine a lancé sa guerre d’agression brutale contre le peuple ukrainien, il pensait pouvoir affaiblir l’Europe et diviser l’Otan”, a-t-il lancé [Euronews]. Une stratégie qui a donc échoué face à une Alliance “plus unie, déterminée et dynamique que jamais”, selon le candidat démocrate à l’élection présidentielle de 2024 [France info]. De fait, avec l’entrée de la Suède et de la Finlande la “mer Baltique [est] désormais quasiment entièrement bordée de pays membres de l’Alliance”, à l’exception de l’enclave russe de Kaliningrad située entre la Lituanie et la Pologne, précise L’Express.

Avec cette nouvelle adhésion, le quotidien l’Opinion note que “la Suède bénéficie désormais de l’une des mesures majeures du Traité [l’article 5, NDLR] : la garantie d’une défense commune en cas d’attaque, alors que toute offensive contre un pays membre de l’Alliance est considérée comme visant celle-ci dans son ensemble”. La Suède a par ailleurs “récemment signé un accord donnant aux Etats-Unis un accès complet à 17 de ses bases militaires et a annoncé son intention d’envoyer ses forces en Lettonie”, indique le Guardian.

La société suédoise divisée

Jeudi soir, l’ancienne Première ministre sociale-démocrate Magdalena Andersson, qui avait entamé les négociations sur l’adhésion de la Suède à l’organisation atlantique, a déclaré que l’adhésion de son pays à l’Otan constituait une “meilleure opportunité de défendre notre liberté” [The Guardian]. Et d’ajouter que cette décision rendrait le pays “plus sûr qu’hier”, des propos prononcés lors d’un discours télévisé depuis l’ambassade de Suède à Washington, relate le journal suédois Aftonbladet. L’Alliance atlantique n’a d’ailleurs “pas perdu de temps pour intégrer la Suède aux manœuvres militaires”, en référence à l’exercice Nordic Response lancé cette semaine et impliquant plus de 20 000 soldats [The Guardian].

Toutefois, “une majorité de Suédois estime que leur pays a fait trop de ‘sacrifices’ pour devenir membre de l’Otan”, selon un sondage de la radio SR cité par Les Echos. Tout en admettant que “la sécurité de la Suède s’est renforcée avec cette adhésion”. En outre, l’opposition de certaines formations politiques reste vive, comme celle du Parti de Gauche dont un porte-parole estime que “nous risquons désormais de nous laisser entraîner dans les guerres et les conflits des autres”, rapporte l’Aftonbladet. Même sentiment du côté de certaines associations telles que la Société suédoise de paix et d’arbitrage, l’une des principales ONG du pays dont la présidente juge que “l’adhésion à l’Otan est une fausse priorité, risquée et coûteuse, qui contribue à accroître le réarmement militaire”.

Contre-mesures russes

Alors que “le drapeau suédois sera hissé lors d’un acte symbolique au siège de l’Otan à Bruxelles lundi prochain […], la Russie a déjà menacé le pays de ‘contre-mesures de nature politique et militaro-technique’, notamment dans le cas où des troupes et des armes de l’alliance militaire seraient transférées en Suède”, note Die Zeit.

Selon la diplomatie russe, la teneur de ces sanctions “dépendra des conditions et de l’ampleur de l’intégration” du pays à l’organisation atlantique, ajoutant que c’est à la “Suède qu’il appartient de faire un choix souverain sur sa politique de sécurité” [L’Express]. Et d’asséner que la mer Baltique “ne deviendra jamais un ‘lac de l’Otan’ “, poursuit le quotidien.

La Suède est “mieux protégée contre le mal russe” après avoir rejoint l’alliance militaire, a de son côté déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une adhésion qu’il souhaite aussi pour son propre pays, rappelle France info.

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A compter d’aujourd’hui, les grandes entreprises du numérique doivent se conformer au Digital Markets Act européen (DMA) https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/a-compter-d-aujourd-hui-les-grandes-entreprises-du-numerique-doivent-se-conformer-au-digital-markets-act-europeen-dma/ https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/a-compter-d-aujourd-hui-les-grandes-entreprises-du-numerique-doivent-se-conformer-au-digital-markets-act-europeen-dma/#respond Thu, 07 Mar 2024 12:19:40 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=184814 Il y a trois jours, la Commission européenne envoyait déjà un signal fort aux mastodontes technologiques : une amende de “1,84 milliard de dollars” était infligée à Apple pour ses pratiques anticoncurrentielles, rappelle Der Spiegel. La vice-présidente exécutive pour l’Europe numérique, Margrethe Vestager, déclarait alors que le “respect des règles du DMA”, ce règlement destiné […]

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"Si les solutions proposées ne sont pas assez bonnes, nous n'hésiterons pas à prendre des mesures fortes", a promis le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton - Crédits : Wachwit / iStock
Si les solutions proposées ne sont pas assez bonnes, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures fortes”, a promis le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton - Crédits : Wachwit / iStock

Il y a trois jours, la Commission européenne envoyait déjà un signal fort aux mastodontes technologiques : une amende de “1,84 milliard de dollars” était infligée à Apple pour ses pratiques anticoncurrentielles, rappelle Der Spiegel. La vice-présidente exécutive pour l’Europe numérique, Margrethe Vestager, déclarait alors que le “respect des règles du DMA”, ce règlement destiné à relancer la concurrence sur le marché européen du numérique, “serait considéré comme une priorité”, poursuit le quotidien allemand.

Depuis ce jeudi 7 mars, la loi sur les marchés numériques (ou DMA pour “Digital markets act”) s’impose à six géants du web : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et Bytedance, qui détient la plateforme de vidéos TikTok. Son objectif : aller plus loin que les “règles traditionnelles” de l’Union européenne, “trop lentes et insuffisamment dissuasives” et qui ont jusqu’à présent “échoué à empêcher certains acteurs dominants […] d’imposer des conditions déloyales à leurs rivaux”, souligne Le Parisien.

Porté par Margrethe Vestager et le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton, le règlement européen dote ainsi l’Union européenne d’un “arsenal législatif adapté aux réalités de l’économie numérique, pour protéger l’émergence et la croissance des start-ups en Europe et améliorer le choix offert aux utilisateurs”, analyse le journal.

Protéger la liberté de choix

Ce sont ainsi “22 plateformes clés appartenant à six groupes” qui sont ciblées par le règlement, poursuit 20 Minutes. Y figurent “quatre réseaux sociaux (TikTok, Instagram, Facebook, LinkedIn), deux messageries instantanées (WhatsApp et Messenger), trois systèmes d’exploitation (Android, iOS, Windows), un moteur de recherche (Google), deux navigateurs (Chrome, Safari), six services d’intermédiation (Google Maps, Google Play, Google Shopping, Amazon Marketplace, App Store et Meta Marketplace), le site de partage de vidéos YouTube, ainsi que les services publicitaires de Google, Amazon et Meta” [20 Minutes]. “X (ex-Twitter) et Booking [entreprise néerlandaise de réservation hôtelière, NDLR] devraient entrer dans ce club d’ici le mois de mai”, précise Le Figaro.

Ces entreprises ont désormais l’interdiction de favoriser leurs propres services et produits par rapport à ceux des entreprises qui les utilisent. Concrètement, Google ne peut plus par exemple “accorder un classement plus favorable aux produits et services du même groupe sur les pages de résultats de son moteur de recherche”, indique 20 Minutes. Ainsi, Google Maps et Google Flights “sont désormais inaccessibles depuis la recherche Google”, pointe BFM TV.

En outre, ces plateformes doivent permettre aux utilisateurs de supprimer des services pré-installés par défaut et de proposer les produits d’autres concurrents. Autrement dit, “un usager d’iPhone devra pouvoir accéder à un autre magasin que l’App Store pour télécharger des applications, comme le propriétaire d’un Android pourra utiliser une autre plateforme que le PlayStore”, note Libération.

Enfin, France info souligne que désormais, “les services de messagerie instantanée ciblés devront être rendus interopérables avec leurs concurrents. [Les usagers pourront] donc envoyer et recevoir des messages entre WhatsApp et d’autres applications de messagerie”, poursuit la chaîne d’information en continu, citant un communiqué du groupe Meta.

Régulation des données

Les données, “c’est le nerf de la guerre pour ces acteurs économiques”, commente 20 Minutes. Avec ce règlement européen, “les entreprises […] ont l’interdiction de croiser des données collectées à travers différentes plates-formes pour le ciblage publicitaire de leurs utilisateurs sans leur consentement – une pratique au cœur des modèles économiques de Google et Meta”, rappelle Le Monde. De ce fait, “Meta a déjà commencé à déployer des ‘pop-ups’ pour Facebook et [Instagram]” afin de “demander le consentement des utilisateurs” au partage de leurs données d’un service à l’autre [Politico].

Le Parisien indique par ailleurs que “la législation introduit la portabilité des données pour permettre aux utilisateurs d’un service en ligne de changer plus facilement de fournisseur”. Une mesure déjà introduite par le RGPD de 2018, mais qui va cette fois plus loin.

Les géants du numérique ont tout intérêt à se plier à ces règles, aussi contraignantes soient-elles, car l’Union européenne s’est assurée de disposer d’arguments juridiques suffisants pour faire plier ces mastodontes”, analyse Libération. En effet, “la Commission européenne pourra prononcer une amende allant jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial total de l’entreprise (voire 20 % en cas de récidive), et des astreintes allant jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires quotidien”, explique France info. “Si les solutions proposées ne sont pas assez bonnes, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures fortes”, a également menacé Thierry Breton, cité par L’Express.

Dans le même temps, “les autorités nationales de la concurrence pourront aussi enquêter et transmettre leurs conclusions à la Commission. A partir de ‘trois violations sur huit ans’, l’exécutif européen pourra ouvrir une enquête de marché et imposer des mesures correctives”, ajoute France info.

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Le Parlement européen et les Etats membres s’accordent pour bannir les produits issus du travail forcé du marché de l’Union https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/le-parlement-europeen-et-les-etats-membres-s-accordent-pour-bannir-les-produits-issus-du-travail-force-du-marche-de-l-union/ https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/le-parlement-europeen-et-les-etats-membres-s-accordent-pour-bannir-les-produits-issus-du-travail-force-du-marche-de-l-union/#respond Wed, 06 Mar 2024 12:12:04 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=184655 Ce mardi 5 mars, les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres sont parvenus à un accord sur le règlement interdisant sur le marché de l’Union européenne les produits issus du travail forcé. Ce texte, proposé en 2022 par la Commission européenne, permettra à l’UE de “lancer des enquêtes en cas de soupçons de […]

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L'Organisation internationale du travail (OIT) estime que 27 millions de personnes, dont plus de 3 millions d'enfants, seraient victimes de travail forcé dans le monde - Crédits : sesame / iStock
L’Organisation internationale du travail (OIT) estime que 27 millions de personnes, dont plus de 3 millions d’enfants, seraient victimes de travail forcé dans le monde - Crédits : sesame / iStock

Ce mardi 5 mars, les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres sont parvenus à un accord sur le règlement interdisant sur le marché de l’Union européenne les produits issus du travail forcé. Ce texte, proposé en 2022 par la Commission européenne, permettra à l’UE de “lancer des enquêtes en cas de soupçons de travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement des entreprises”, explique France info.

C’est un pas en avant vers la réalisation d’un commerce équitable et l’assainissement des chaînes d’approvisionnement, tout en donnant la priorité aux droits de l’homme”, s’est félicitée l’eurodéputée néerlandaise Samira Rafaela (Renew Europe), par ailleurs co-rapporteure du texte [Financial Times]. “Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qui se passe dans nos chaînes d’approvisionnement”, a ajouté sa co-rapporteure Maria-Manuel Leitão-Marques (S&D), citée par France 24.

27 millions de personnes concernées dans le monde

Cette nouvelle réglementation prévoit que “les autorités nationales ou, si un pays tiers est impliqué, la Commission européenne, pourront, après enquête, demander le retrait du marché de l’Union des produits conçus à partir de travail forcé”, indique le site d’information belge 7sur7. “Les biens seront alors retirés du marché, y compris en ligne, et saisis aux frontières. Ils seront donnés, recyclés ou détruits”, poursuit le média.

A ce titre, “des amendes pourront être infligées aux entreprises enfreignant la législation, et leurs produits pourront être à nouveau autorisés sur le marché si elles éliminent le travail forcé de leur chaîne d’approvisionnement”, ajoute Euractiv. Toutefois, “s’il ne s’agit que d’une partie d’un produit, comme une voiture, c’est la partie qui est détruite plutôt que le véhicule tout entier”, précise le Financial Times.

Comme le rappelle France info, l’Organisation internationale du travail (OIT) estime que “le travail forcé est une réalité pour plus de 27 millions de personnes dans le monde, dont 12 % seraient des enfants”. Le travail forcé est aujourd’hui appliqué dans “des domaines très différents [tels que] l’esclavage individuel issu de l’immigration, le travail forcé des enfants dans les mines, ou encore tout ce qui concerne l’exploitation du corps humain, exploitation sexuelle et commerciale”, poursuit le site d’informations.

La Chine dans le viseur

Dans le cadre de cet accord, il est prévu que la “Commission établira une liste des produits et zones à risques, en particulier celles où le travail forcé est organisé par l’Etat. Cette liste servira de critère pour l’ouverture d’une enquête”, détaille France 24. Selon le Frankfurter Allgemeine, “la nouvelle loi vise principalement la Chine, […] accusée d’exploiter la minorité musulmane ouïghoure de la province du Xinjiang par le biais du travail forcé”.

Par exemple, “les marques Apple, Zara et Siemens avaient été pointées du doigt il y a quelques mois, car elles travaillaient avec des sous-traitants employant des personnes [subissant] du travail forcé, notamment dans la région du Xinjiang”, rappelle France info. Dès lors, ce texte est destiné à “briser le modèle économique de ces entreprises”, a déclaré le ministre belge de l’Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne [Reuters], dont le pays assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE.

Aux Etats-Unis déjà, une “loi adoptée fin 2021 par le Congrès américain interdit toute importation de produits venant du Xinjiang, sauf si les entreprises de la région peuvent prouver que leur production n’intègre pas de travail forcé”, fait remarquer France 24.

Une bonne nouvelle pour l’industrie photovoltaïque européenne ?

De fait, cet accord européen pourrait avoir des répercussions sur l’industrie photovoltaïque de l’UE dans la mesure où le “secteur européen de l’énergie solaire, à la peine et soumis à la pression d’un afflux de panneaux solaires chinois bon marché, avait misé sur l’interdiction du travail forcé pour éliminer une partie de la concurrence”, analyse Euractiv.

En effet, “une part importante des panneaux solaires chinois serait issue du travail forcé, la région ouïghoure du Xinjiang représentant plus d’un tiers de la production mondiale de polysilicium (un matériau de base utilisé dans la fabrication des panneaux solaires) l’année dernière”, poursuit le site d’information européen.

Un accord qui reste à finaliser

L’accord provisoire doit encore être formellement approuvé par le Parlement européen et le Conseil pour être appliqué”, note Reuters. Illustrant la résistance de son parti (FDP) sur l’accord, l’eurodéputée allemande Svenja Hahn (Renew Europe) regrette que “la Commission n’ait pas présenté d’évaluation d’impact avec sa proposition législative […]. Cela contredit les principes d’une bonne législation”, [Euractiv]. A l’inverse, l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann (S&D) appelle les Etats membres à “respecter l’accord conclu et [à] finaliser la nouvelle loi dès que possible”, contrairement à la directive sur le devoir de vigilance des entreprises qui est “toujours bloquée par les Vingt-Sept” [France 24].

D’après le Financial Times, il est en effet “possible que certains gouvernements tentent de revenir sur l’accord”. C’est notamment le cas de l’Allemagne, compte tenu des réticences du parti libéral (FDP), membre de la coalition au pouvoir, sur ce sujet. Les législateurs européens doivent “finaliser et voter l’accord avant les élections européennes de juin, après quoi il y aura une interruption de six mois pour qu’une nouvelle Commission prenne ses fonctions”, rappelle le quotidien britannique. Si le règlement est approuvé, “les Etats membres dispose[ront] alors de trois ans pour commencer à appliquer les règles [alors que] le Parlement avait réclamé un délai plus court”, explique le Frankfurter Allgemeine.

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Accord entre le Parlement européen et les Vingt-Sept pour limiter la pollution liée aux emballages https://www.touteleurope.eu/environnement/accord-entre-le-parlement-europeen-et-les-vingt-sept-pour-limiter-la-pollution-liee-aux-emballages/ https://www.touteleurope.eu/environnement/accord-entre-le-parlement-europeen-et-les-vingt-sept-pour-limiter-la-pollution-liee-aux-emballages/#respond Tue, 05 Mar 2024 12:15:35 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=184488 “C’est historique : pour la première fois dans une loi, l’Europe vise une réduction de sa consommation d’emballages”, salue l’eurodéputée belge Frédérique Ries (Renew Europe), citée par Libération. La parlementaire est rapporteure d’un “texte majeur du ‘Pacte vert’ pour verdir [les] emballages” dans l’Union européenne [Libération]. Un règlement qui a fait l’objet d’un accord entre […]

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Chaque habitant de l'UE produit en moyenne environ 190 kilogrammes de déchets d'emballage par an - Crédits : Julyprokopiv / iStock
Chaque habitant de l’UE produit en moyenne environ 190 kilogrammes de déchets d’emballage par an - Crédits : Julyprokopiv / iStock

C’est historique : pour la première fois dans une loi, l’Europe vise une réduction de sa consommation d’emballages”, salue l’eurodéputée belge Frédérique Ries (Renew Europe), citée par Libération. La parlementaire est rapporteure d’un “texte majeur du ‘Pacte vert’ pour verdir [les] emballages” dans l’Union européenne [Libération]. Un règlement qui a fait l’objet d’un accord entre représentants des eurodéputés et des Vingt-Sept, lundi 4 mars au soir.

Le texte “fixe un objectif de réduction de 5 % d’ici à 2030 (par rapport à 2018) du volume total de déchets d’emballages dans l’UE, puis de 10 % en 2035 et 15 % d’ici à 2040″, indique France info. En outre, “tous les emballages dans l’UE devront être recyclables à partir de 2030 et effectivement recyclés ‘à échelle’ d’ici à 2035, de façon à encourager l’essor d’une économie circulaire, selon un communiqué parlementaire”, poursuit la chaîne d’information en continu.

Inverser la courbe

Le texte arrêté par le Parlement européen et les Vingt-Sept prévoit que “les contenants plastiques à usage unique seront interdits d’ici au premier janvier 2030 dans les cafés et restaurants, pour les aliments et boissons consommés sur place”, fait savoir La Nouvelle République. De la même façon, les “flacons miniatures de shampoing dans l’hôtellerie, dosettes de sauces, emballages plastiques des fruits et légumes, films enveloppant les valises dans les aéroports” seront aussi concernés par l’interdiction [La Nouvelle République].

Par ailleurs, “les sacs en plastique ultra-léger devront disparaître, tout comme les ‘chips’ polystyrènes calant les produits dans des boîtes ou colis” [Libération]. Et le texte “oblige les Vingt-Sept à établir un système de consigne pour les bouteilles en plastique et canettes métalliques d’ici 2029, répondant à des critères stricts d’efficacité et de transparence”, ajoute La Nouvelle République. Enfin, “la législation interdit à partir de 2026 l’ajout intentionnel dans les emballages alimentaires de polyfluoroalkylés (PFAS, ‘polluants éternels’) omniprésents, par exemple dans les boîtes de pizzas, malgré les avertissements des scientifiques sur leurs effets” [France info].

En revanche, “alors que Bruxelles fixait initialement des objectifs d’emballages réutilisables pour les boissons et aliments à emporter, ces cibles contraignantes disparaissent de l’accord final”, note Le Temps. “Les restaurants devront simplement ‘s’efforcer’ d’atteindre 10 % d’emballages réutilisables, mais seront en revanche tenus d’accepter les contenants apportés par les clients”, précise le quotidien suisse.

Der Spiegel rappelle qu’à l’heure actuelle, “chaque habitant de l’UE produit en moyenne environ 190 kilogrammes de déchets d’emballage par an [et que] sans mesures supplémentaires, ce nombre pourrait atteindre plus de 200 kilogrammes d’ici 2030, selon les experts”. Et ce d’autant que les “niveaux de recyclage de l’UE ont baissé depuis 2017″ [Financial Times].

Dérogations

Les emballages en papier et en carton ne sont pas concernés par le nouveau texte. Le Temps évoque un “intense lobbying des géants du fast-food et de l’industrie papier” au cours des négociations : “ils vantaient les mérites ‘écologiques’ des emballages cartons, recyclables ou issus de forêts durables, par rapport au plastique ou au réemploi – qui selon eux exigerait d’utiliser plus d’eau et d’énergie”. A l’inverse, “Zero Waste France et les associations environnementales alertent sur ‘un risque majeur de report’ vers le papier et le carton, deux matériaux très consommateurs en eau” [Le Monde].

Aussi, “des dérogations générales ont été ménagées pour les Etats qui à la fois dépassent largement leurs objectifs globaux de recyclage fixés par l’UE (pour chacun des matériaux) et sont considérés ‘en bonne voie’ en termes de politiques de ‘prévention des déchets’ “, relève Libération. Le quotidien poursuit en expliquant que ces exemptions devraient satisfaire l’Italie, qui défend “farouchement son modèle économique basé sur un important système de recyclage”.

L’accord trouvé lundi soir doit encore être approuvé de manière définitive par le Parlement européen et le Conseil. Le quotidien allemand Der Spiegel prévient qu’il ne s’agira pas d’une formalité compte tenu des intérêts défendus par l’Italie et de l’absence de “position commune sur les nouvelles règles au sein du gouvernement allemand jusqu’à présent”. Et d’ajouter que “si l’Allemagne s’abstenait, une majorité ne serait plus certaine”.

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Elections européennes : avec Nicolas Schmit comme candidat commun, les socialistes européens lancent leur campagne https://www.touteleurope.eu/institutions/elections-europeennes-avec-nicolas-schmit-comme-candidat-commun-les-socialistes-europeens-lancent-leur-campagne/ https://www.touteleurope.eu/institutions/elections-europeennes-avec-nicolas-schmit-comme-candidat-commun-les-socialistes-europeens-lancent-leur-campagne/#respond Mon, 04 Mar 2024 11:04:32 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=184303 Ces samedi 2 et dimanche 3 février, les socialistes européens étaient réunis à Rome pour lancer leur campagne des élections européennes, du 6 au 9 juin prochain. Une “ville doublement symbolique”, indiquent Les Echos : d’une part “c’est dans la capitale italienne que fut signé, en 1957, le traité fondateur de ce qui est devenu […]

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Nicolas Schmit (au centre) est commissaire européen à l'Emploi et aux Droits sociaux depuis 2019 - Crédits : compte X du Parti socialiste européen
Nicolas Schmit (au centre) est commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux depuis 2019 - Crédits : compte X du Parti socialiste européen

Ces samedi 2 et dimanche 3 février, les socialistes européens étaient réunis à Rome pour lancer leur campagne des élections européennes, du 6 au 9 juin prochain. Une “ville doublement symbolique”, indiquent Les Echos : d’une part “c’est dans la capitale italienne que fut signé, en 1957, le traité fondateur de ce qui est devenu l’UE”, d’autre part l’actuelle cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, est membre de la droite radicale populiste.

Eurodéputés, députés, patrons de partis, commissaires européens et chefs de gouvernement, tous ont estimé que ces élections [européennes] étaient ‘les plus importantes’ depuis des décennies, plus de deux ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie et face à l’hypothèse d’une vague ‘illibérale’ dans les urnes”, rapporte RFI.

Limiter la poussée nationaliste

A la tribune, les différents orateurs ont rappelé l’importance de lutter contre les nationalistes qui, d’après les sondages, pourraient augmenter largement leurs effectifs au Parlement européen à l’issue du scrutin. “L’âme de l’Europe est en danger […]. Les fantômes du passé sont une nouvelle fois aux portes de nos institutions”, a ainsi mis en garde le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez [Le Monde].

Celui qui préside actuellement l’Internationale socialiste a également fustigé la “haine, l’avidité, le mensonge, le déni climatique, l’autoritarisme” de l’extrême droite. “Ils possèdent des armes numériques et ils ont de puissants alliés à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe. Mais nous les battrons, comme nous les avons battus jadis”, a-t-il ajouté, cité par Le Monde.

A l’occasion de ce congrès, le Parti socialiste européen (PSE) en a profité pour dévoiler son manifeste, intitulé “L’Europe que nous voulons : sociale, démocratique et durable”. Les socialistes y promettent notamment “de continuer à aider l’Ukraine, de promouvoir la paix au Proche-Orient et d’augmenter le budget de défense et de sécurité de l’Union européenne, élargie à davantage de pays dans un futur plus ou moins proche”, liste Euronews.

Nicolas Schmit “Spitzenkandidat”

Pour incarner cette voie et porter ce programme, les socialistes européens ont désigné leur candidat commun (ou Spitzenkandidat) en la personne de Nicolas Schmit. Soit la tête de liste susceptible de présider la Commission européenne si son parti remporte le scrutin de juin. Actuel commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux au sein de la commission présidée par Ursula von der Leyen, le Luxembourgeois de 70 ans est considéré comme “un spécialiste du travail [et] des questions sociales” [Les Echos].

A ce poste, il a notamment “œuvré aux mécanismes de soutien au marché du travail lors de la pandémie”. Après l’invasion de l’Ukraine, “il s’est impliqué dans l’intégration des réfugiés ukrainiens dans leur pays d’accueil”. “Il réfléchit aussi aux moyens de pallier la pénurie de main-d’œuvre dont souffrent les économies européennes, via une immigration légale et balisée, fondée sur les compétences”, énumèrent Les Echos.

Malgré ses états de service européens, Nicolas Schmit reste “inconnu du grand public”, note Libération. Un candidat commun des sociaux-démocrates européens à qui “la responsabilité échoit presque par défaut”, poursuit le journal français. L’article rappelle par ailleurs que “Frans Timmermans, ancien vice-président de la Commission européenne et poids lourd socialiste”, était initialement pressenti pour endosser ce rôle, avant qu’il ne démissionne en 2023 pour se présenter aux élections législatives néerlandaises.

Mais pour les socialistes, l’enjeu semble se situer ailleurs. “Sauf surprise, le PSE devrait rester, à l’issue des élections européennes des 6 et 9 juin, la deuxième force politique d’Europe, et peser sur la prochaine législature”, ajoute Libération. “Le groupe socialiste se voit comme un faiseur de rois et d’alliances au Parlement où il devrait conserver 140 eurodéputés selon les projections. […] Le camp socialiste peut espérer arracher des concessions en échange de son soutien lors du vote de confirmation par les eurodéputés du ou de la présidente de la Commission européenne”, anticipe le quotidien.

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La Commission européenne approuve le déblocage de 137 milliards d’euros pour la Pologne https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/la-commission-europeenne-approuve-le-deblocage-de-137-milliards-d-euros-pour-la-pologne/ https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/la-commission-europeenne-approuve-le-deblocage-de-137-milliards-d-euros-pour-la-pologne/#respond Fri, 01 Mar 2024 12:08:07 +0000 https://www.touteleurope.eu/?p=184139 “Aujourd’hui, nous tournons une page sur les questions d’état de droit avec la Pologne, car nous reconnaissons les progrès importants réalisés par le gouvernement”, s’est félicitée la vice-présidente tchèque de la Commission européenne Věra Jourová [RFI]. Jeudi 29 février, le versement de 137 milliards d’euros de fonds à destination de Varsovie a été formellement approuvé […]

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Un décaissement de 6,3 milliards d'euros pourrait être annoncé dans les prochaines semaines afin de stimuler la reprise économique polonaise à la suite de la pandémie de Covid-19 - Crédits : gkwt1 / iStock
Un décaissement de 6,3 milliards d’euros pourrait être annoncé dans les prochaines semaines afin de stimuler l’économie polonaise - Crédits : gkwt1 / iStock

Aujourd’hui, nous tournons une page sur les questions d’état de droit avec la Pologne, car nous reconnaissons les progrès importants réalisés par le gouvernement”, s’est félicitée la vice-présidente tchèque de la Commission européenne Věra Jourová [RFI]. Jeudi 29 février, le versement de 137 milliards d’euros de fonds à destination de Varsovie a été formellement approuvé par l’exécutif européen, qui avait annoncé cette décision la semaine dernière. “Les nouvelles d’aujourd’hui sont très importantes pour nous. C’est le résultat des efforts déployés par le gouvernement actuel, qui s’efforce d’être efficace”, a salué de son côté le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Andrzej Szejna [El País].

Cette somme était bloquée depuis 2022 “au titre de manquements à l’état de droit (justice indépendante et lutte contre la corruption, respect des oppositions et des minorités, protection des journalistes…)”, explique l’Opinion. “Les fonds – 76,5 milliards de fonds de cohésion destinés à relever le niveau de vie dans les pays les plus pauvres de l’Union, et 60 milliards du plan de relance pour la transition verte et numérique – pourront être versés progressivement d’ici à 2027″, après approbation du Conseil, poursuit le quotidien.

Réconciliation entre Bruxelles et Varsovie

Comme le note Euronews, “la principale raison du déblocage est l’engagement de restaurer l’indépendance judiciaire, qui fait partie de la mission politique” de la coalition de centre-gauche dirigée par le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk, après les huit années au pouvoir du parti nationaliste Droit et Justice (PiS).

Celui-ci avait notamment “réorganisé les relations entre les tribunaux, nommé des juges favorables au parti à des postes de haut niveau et, de manière plus controversée, [avait] habilité la chambre disciplinaire de la Cour suprême à punir les magistrats en fonction du contenu de leurs jugements”, poursuit la chaîne européenne. La primauté du droit européen avait également été remise en cause dans “un arrêt de la Cour constitutionnelle polonaise, selon lequel certaines parties du droit européen ne sont pas compatibles avec la constitution polonaise”, rappelle la chaîne télévisée allemande Tagesschau.

A rebours de cette décision, Donald Tusk avait “promis à ses compatriotes un rapprochement avec Bruxelles afin de débloquer les aides gelées”, lors de sa campagne électorale en décembre dernier [Der Spiegel]. Le 20 février, le ministre polonais de la Justice Adam Bodnar était “à Bruxelles pour présenter le nouveau plan du gouvernement constitué de lois visant à revenir sur les réformes controversées” du précédent parti au pouvoir, note la Deutsche Welle.

Argent frais

Jeudi, la Commission a approuvé “le versement d’une première tranche de 6,3 milliards d’euros au titre du plan de relance post-Covid, sur un total qui pourra atteindre 59,8 milliards en prêts et subventions d’ici à 2027, si la Pologne satisfait à toutes les exigences en matière de réformes et d’investissements” [La Libre]. Sur les 76,5 milliards d’euros restants (politique de cohésion 2021-2027, pêche, agriculture et financement des affaires intérieures), le pays “pourrait recevoir au cours des prochaines semaines 600 millions d’euros”, rapporte le média espagnol El País.

Certains fonctionnaires européens soulignent toutefois “que les propositions du plan d’action polonais ne peuvent pas entrer en vigueur sans l’approbation du président Andrzej Duda […], fervent allié du parti Droit et Justice”, rappelle RFI. Ce qui pourrait contrarier les projets du gouvernement polonais, qui désire également mettre fin “avant les élections européennes de début juin [2024]” à une procédure lancée en 2017 par la Commission contre Varsovie pour violations de l’état de droit [Der Spiegel].

2026 en ligne de mire

Une analyse menée par un cabinet de conseil pour la Commission suggère par ailleurs que“43 des 56 investissements prévus par le plan de relance polonais pourraient ne pas être mis en œuvre avant la fin du mois d’août 2026″ [Euractiv]. Or “les étapes et les objectifs doivent être atteints d’ici au 31 août 2026″, les paiements eux-mêmes ne pouvant juridiquement être effectués après le 31 décembre 2026.

De fait, la Pologne n’est “qu’à mi-chemin sur la voie du rétablissement de l’état de droit, [il reste] encore beaucoup à faire”, préviennent des fonctionnaires européens cités par Euronews. Et en cas de “renversement des engagements”, Bruxelles dispose toujours “d’outils permettant d’interrompre les paiements”, met en garde l’un d’eux.

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