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Italie Carte géographique
Drapeau Italie

Italie

Drapeau Italie Dernière mise à jour le 13.01.2023

Italie

Adhésion en 1957 (Membre fondateur) Dernière mise à jour le 13.01.2023

Géographie et démographie

Rome

Villes principales

Rome, Milan, Naples, Turin, Palerme

Découpage administratif

20 régions, 103 provinces, 8 103 communes

58,98 millions d'habitants (2022)

Eurostat

302 079 km² (2021)

Eurostat

Indice de développement humain

0,895 (2022)

ONU

Environnement

6,4 tonnes/hab. (2020)

Eurostat

Politique

République parlementaire régionale

Sergio Mattarella

Giorgia Meloni

8 et 9 juin 2024 Européennes

2027

Générales

2029

Présidentielle

Économie

PIB

1 775,4 milliards d'euros (2021)

Eurostat

12,6 % (octobre 2022)

Eurostat

2,6 % (T3 2022)

Eurostat

7,8 % (octobre 2022)

Eurostat

150,2 % (T2 2022)

Eurostat

Déficit de 9 % (T1 2022)

Eurostat

Italie

Politique

L’Italie est une république parlementaire, dont le gouvernement est responsable devant les deux chambres du Parlement bicaméral. 

Le pays est composé de 20 régions, dont 5 autonomes. Celles-ci disposent d’un pouvoir législatif et de prérogatives étendues, en matière de santé par exemple, plaçant l’Italie à mi-chemin entre un modèle unitaire et un modèle fédéral.

Chef d’Etat

Le président de la République jouit de pouvoirs relativement limités. Sergio Mattarella, président actuel, a été élu au suffrage indirect le 31 janvier 2015 pour un mandat de sept ans, puis réélu le 30 janvier 2022. Il a succédé à Giorgio Napolitano, qui avait démissionné le 14 janvier 2015 en raison de son âge.

Gouvernement

Les élections générales organisées en septembre 2022 ont donné une large victoire au parti Fratelli d’Italia emmené par Giorgia Meloni. Cette dernière obtient avec sa coalition un peu plus de 43 % des suffrages. Elle a donc été chargée par le président de la République de former le nouveau gouvernement qui regroupe les trois forces d’extrême droite et de droite arrivées en tête (Fratelli d’Italia, la Ligue et Forza Italia). La nomination de personnalités pro-européennes à des postes clés, comme celle de l’ancien président du Parlement européen Antonio Tajani aux Affaires étrangères, est à remarquer. Le gouvernement a officiellement pris ses fonctions le 22 octobre 2022.

Les gouvernements italiens depuis les années 2000

L’Italie est marquée par une importante instabilité gouvernementale.

Au début des années 2000, Silvio Berlusconi (centre-droit) a probablement été la figure majeure de la politique italienne. Son dernier mandat de Premier ministre remonte à la période 2008-2011. Il Cavaliere avait succédé à Romano Prodi (centre-gauche) et a donc conduit l’Italie pendant trois ans. Accusé d’avoir miné la crédibilité de son pays, il a été remplacé par Mario Monti, ancien commissaire européen (en charge du Marché intérieur, puis de la Concurrence), à la tête d’un gouvernement technique au plus fort de la crise économique.

En 2013, M. Monti a été remplacé par Enrico Letta, à la suite de la victoire du centre-gauche lors des élections législatives. Sa place à la tête du gouvernement n’a toutefois été que de courte durée : devant la persistance de la crise économique en Italie, le Parti démocrate a voté en février 2014 pour la formation d’un nouveau gouvernement. Le secrétaire général du parti, Matteo Renzi, alors maire de Florence, a été à l’origine de cette motion de défiance contre Enrico Letta et lui a succédé au palais Chigi le 17 février 2014.

Matteo Renzi a dirigé l’Italie jusqu’en décembre 2016. D’abord auréolé d’une forte popularité, M. Renzi a échoué à faire accepter par référendum une proposition de révision de la constitution italienne. Le 4 décembre 2016, les Italiens ont dit “non” à 59 % à la suppression du Sénat et au changement de la loi électorale qui aurait institué un système plus majoritaire. M. Renzi a démissionné de ses fonctions au lendemain du référendum.

Il a été remplacé par son ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni. Ce dernier a eu pour mission principale de trouver un accord avec le Parlement sur la réforme de la loi électorale, avant la tenue de nouvelles élections législatives en 2018. Ces dernières ont eu lieu le 4 mars 2018. 

Le Mouvement 5 étoiles (M5S), souvent qualifié d’antisystème, est devenu le premier parti d’Italie avec à sa tête Luigi Di Maio. En seconde position : la coalition de la droite entre Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, et la Ligue, le parti de Matteo Salvini. Le Parti démocrate a accusé, lui, une forte baisse par rapport à 2013. 

Après de longues négociations, un accord a été trouvé entre le M5S et la Ligue pour désigner comme Premier ministre l’avocat Giuseppe Conte, proche du M5S et inconnu du grand public. D’abord à la tête d’une coalition avec le M5S et la Ligue de Matteo Salvini, Giuseppe Conte est parvenu en août 2019 à former une nouvelle coalition avec notamment le M5S et le parti démocrate (centre gauche). 

Le 13 janvier 2021, le parti Italia Viva de l’ancien Premier ministre Matteo Renzi s’est retiré de la coalition, reprochant au chef de l’exécutif la mauvaise gestion de la pandémie de Covid-19. Malgré les votes de confiance du Conseil et du Sénat, Giuseppe Conte n’est pas parvenu pas à former un nouveau gouvernement.

Le gouvernement de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, est entré en fonction le 13 février 2021. Celui-ci allait de la gauche (Articulo Uno) à l’extrême droite (la Ligue), en passant par les antisystèmes du M5S. Mais à l’occasion d’une nouvelle crise politique en juillet 2022, trois partis de la coalition gouvernementale - le M5S, Forza Italia et la Ligue - ont refusé de voter la confiance au président du Conseil italien, qui a été contraint de remettre sa démission le 21 juillet. 

Le pays et l’UE

L’Italie est l’un des six pays à l’origine des Communautés européennes. Parmi les fondateurs de l’Union européenne, de célèbres Italiens, tels qu’Alcide de Gasperi ou Altiero Spinelli.

En 2003, l’Italie s’est déclarée en faveur de l’intervention américaine en Irak. Une position qui n’a pas manqué de choquer d’autres membres de l’UE défavorables à une telle intervention. L’américanisme de l’Italie n’est pas nouveau et s’est manifesté dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’est développé en réaction à un couple franco-allemand influent, face auquel il a fallu trouver d’autres alliances. L’Italie s’est ainsi tournée vers l’Espagne, le Royaume-Uni et, à l’extérieur de l’UE, les Etats-Unis.

En mars 2017, à l’occasion des 60 ans du traité de Rome, les dirigeants européens se sont retrouvés à Rome afin de redonner une ligne conductrice à la poursuite de la construction européenne. Le gouvernement italien a fait savoir son attachement à un renforcement et à un approfondissement de la construction européenne.

L’Italie a fait face à une crise migratoire et humanitaire (particulièrement à partir de 2015), des milliers de migrants débarquant sur ses côtes, en provenance de Libye. Afin de soutenir l’Italie, l’Union européenne a mis en place un plan de relocalisation des réfugiés. Mais cette solution s’est avérée être un échec, certains pays de l’UE, comme la Hongrie ou la République Tchèque, refusant de l’appliquer. En 2018-2019, l’Italie a, par la voix de son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, empêché à plusieurs reprises le débarquement de navires recueillant des migrants en Méditerranée et criminalisé les ONG qui leur venaient en aide.

L’Italie compte 75 députés au Parlement européen. Le commissaire italien Paolo Gentiloni est responsable de l’Economie. Depuis 1958, deux Italiens ont occupé le poste de président de la Commission européenne : Franco Maria Malfatti de 1967 à 1970 et Romano Prodi de 1999 à 2004. De juillet 2019 à janvier 2022, le président du Parlement européen était également italien : David Sassoli. Il avait succédé à un autre compatriote, Antonio Tajani. Le poste de haute représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est également revenu à une représentante du pays, Federica Mogherini, entre 2014 et 2019.

Histoire

Périodes dorées pour l’Italie

  • VIIIe siècle avant notre ère : fondation de la cité de Rome qui accroît peu à peu sa zone d’influence à l’ensemble de l’Europe.
  • 476 : chute de l’Empire romain d’Occident.
  • 1122-1250 : les puissantes cités du Nord de l’Italie sont contraintes à prendre part à la lutte entre la papauté et l’empereur ; elles se divisent en une lutte fratricide entre guelfes et gibelins. Les cités rivales de Venise, Gênes, Florence, prospèrent grâce au commerce avec l’Orient.
  • XIVème-XVème siècles : renaissance littéraire, artistique et scientifique dans le nord de l’Italie. C’est l’apogée des cités-Etats comme Florence, qui devient le centre culturel de l’Europe sous le règne des Médicis.

Des relations conflictuelles avec l’Autriche et la France

  • 1494-1559 : les guerres d’Italie opposent la France à l’Empire des Habsbourg. La victoire finale des Habsbourg marque le début de la domination espagnole sur la péninsule.
  • 1713 : par le Traité d’Utrecht, l’Autriche hérite des possessions espagnoles en Italie.
  • 1796 : début de la campagne d’Italie. Bonaparte y fonde une République-sœur, qui sera plus tard incorporée à son Empire.

Après l’unification et Mussolini, l’Italie retrouve la stabilité

  • 1870 : la prise de Rome par les troupes du roi Victor Emmanuel II marque l’achèvement de l’unification italienne, commencée en 1848 avec l’essor du mouvement nationaliste (Risorgimento) jusqu’à la proclamation du Royaume en 1861.
  • 29 octobre 1922 : Benito Mussolini accède au pouvoir après la Marche sur Rome. Il met en place une dictature fasciste et entre en guerre en 1940 aux côtés de l’Allemagne nazie. La résistance armée des partisans s’accroît.
  • 2 juin 1946 : proclamation de la République. Depuis cette date, la vie politique italienne est restée longtemps marquée par une certaine instabilité gouvernementale. Les années 70 (“années de plomb”) sont troublées par des violences terroristes d’extrême-gauche et d’extrême-droite.
  • 1957 : Avec cinq autres pays, l’Italie crée les Communautés européennes.

Géographie

Péninsule de l’Europe méridionale baignée par la mer Méditerranée, l’Italie partage ses frontières continentales au nord avec la France, la Suisse, l’Autriche et la Slovénie. Elle est composée de 20 régions dont deux îles principales : la Sicile et la Sardaigne.

Le pays est montagneux : les Apennins forment comme une épine dorsale du nord au sud. Au sud-ouest, plusieurs volcans sont toujours en activité : le Vésuve (près de Naples) et l’Etna (en Sicile).

Tourisme

Entre ciel, terre et mer, l’Italie offre parmi les plus beaux paysages du Vieux Continent. Fort d’une histoire riche, le pays présente également un abondant patrimoine culturel.

Le Nord du pays se caractérise par son passé industriel, ses entreprises mythiques et sa gastronomie. Les villes de Turin, cœur industriel de l’Italie, et Milan, capitale de la mode, en sont les symboles.

Le Sud de l’Italie propose aux touristes des régions aux paysages divers. On y retrouve les villes antiques de Pompéi et Herculanum, et les paysages des Pouilles et de Calabre. Autre région, la Campanie avec sa capitale Naples permet de faire le plein de culture. La troisième ville du pays a toujours su attirer les artistes du moment, de Boccace au Caravage, de Pasolini à Maradona.

Enfin, la capitale Rome constitue un véritable musée à ciel ouvert. Son centre historique, classé à l’Unesco, abrite de nombreux monuments antiques : le Colisée, le quartier du Forum romain, le Capitole, ou encore la Cité du Vatican, lieu le plus important du catholicisme. Rome est aussi célèbre pour ses fontaines, et notamment la fontaine de Trevi, la plus grande et connue de la capitale italienne.

Bon plan : avec le Roma Pass 48 heures ou 72 heures, vous pourrez utiliser les transports en commun de façon illimitée, et accéder à un musée et un site archéologique comme la galerie Borghèse et le Colisée. Pour les moins de 25 ans, il est à noter que la majorité des musées romains sont gratuits ou offrent déjà de solides réductions.

Economie

Même si les différences sont aujourd’hui moins frappantes, l’Italie présente toujours deux profils contrastés : le Nord industriel et dynamique (notamment grâce à de grandes firmes comme FIAT ou Pirelli), tranche avec le Sud (Mezzogiorno) plus rural, aux taux de chômage plus élevés.

Le tourisme occupe une place importante dans l’économie italienne. Grâce à son riche passé historique et culturel, à ses nombreuses stations balnéaires ainsi qu’à la présence des Alpes, l’Italie est la sixième destination touristique mondiale en 2019.

Plus grand producteur européen de riz, de fruits, de végétaux et de vin, l’Italie est l’une des puissances agricoles majeures de l’Union européenne. Second exportateur mondial de produits de luxe, le pays dispose de grandes industries dans les secteurs de l’automobile, de la mode ou encore des produits chimiques.

L’Italie connaît ces dernières décennies d’importantes difficultés économiques. Ses nombreuses PME souffrent de la compétition internationale et le pouvoir d’achat est au mieux stagnant.

Figurant parmi les plus affectés par la crise du Covid-19, l’Italie est la principale bénéficiaire du plan de relance européen, avec 69 milliards d’euros sous forme de subventions. Particulièrement frappé par la récession en 2020 (-9 % du PIB), il connaît une importante reprise en 2021 (+ 6,5 % du PIB).

En 2022, la guerre en Ukraine touche de près l’Italie, fortement dépendante du gaz russe (20 % de sa consommation d’énergie primaire). L’inflation, importante (7,3 % en mai 2022 selon Eurostat), y reste cependant l’une des plus faibles de la zone euro à la même période. Sa dette publique est en revanche l’une des plus élevées, tout comme les taux d’intérêt auxquels elle peut emprunter. 

Source : Coface

Education

Le système scolaire italien possède de nombreuses similitudes avec la France sans pour autant être identique. L’instruction y est gratuite et obligatoire pour les élèves de 6 à 16 ans. Un premier cycle appelé “école de l’enfance” (scuola dell’infanzia) est possible pour les enfants de moins de 6 ans. Ces écoles sont payantes en fonction des revenus des parents. Vient ensuite l’enseignement primaire (scuola primaria) où les jeunes italiens vont développer leurs connaissances de bases dans plusieurs matières : italien, mathématiques, histoire, sciences. Enfin, l’enseignement secondaire dure huit ans, soit une année de plus qu’en France. Un premier cycle de trois ans comparable au collège français. Et un second de cinq ans durant lequel les élèves vont pouvoir se spécialiser dans l’optique de leur entrée à l’Université.

L’enseignement supérieur en Italie est structuré en ligne selon le processus de Bologne et est divisé en trois parties : les études de licence (en principe 3 ans), des études de maîtrise (généralement 2 ans), et des études de doctorat. Le système de points de crédit national est compatible avec le système européen de transfert de crédits (ECTS).

L’Italie fait partie du programme Erasmus +, qui dispense des frais de scolarité. Les échanges Erasmus les plus reconnus se font principalement dans les universités de Bologne (Alma Mater Studiorum), de Padoue et de Sapienza à Rome.

Coté budget, un étudiant doit compter en moyenne 1 000 euros par mois pour couvrir ses dépenses de logement et de nourriture. Même si cette somme peut varier, la ville de Rome étant par exemple beaucoup plus chère.

Hymne et drapeau

L’origine du drapeau italien est liée à l’épopée napoléonienne en territoire transalpin. Les Républiques du Nord de l’Italie, fondées à partir de 1796, choisissent les couleurs actuelles vert-blanc-rouge pour composer un étendard. À cette époque, la première campagne d’Italie, lancée de France par le Directoire en 1796, est menée par le Général Bonaparte, au prix de batailles célèbres comme Arcole ou Rivoli. Cet emblème s’inspire du drapeau français. Couleur de référence de l’Émilie-Romagne, le vert remplace le bleu pour diverses raisons : teinte de base des uniformes de la Garde nationale lombarde, ou de la cocarde que cette milice portait auparavant.

L’hymne italien est composé en 1847 et adopté en 1946. Le Chant des Italiens est associé à la période trouble des années du Risorgimento à partir de 1820, date des premières émeutes, durant lesquelles des personnages tels Giuseppe Mazzini ou encore Camillo Cavour mènent, depuis le royaume de Piémont-Sardaigne de Victor Emmanuel II, une lutte qui aboutira à l’unité de la péninsule italienne.

Voir l’étude de Notre Europe - Institut Jacques Delors

Personnalités

Dans l’histoire, 21 Italiens ont été récompensés par un prix Nobel. Dernier en date, le physicien Giorgio Parisi distingué en 2021 pour sa découverte de l’interaction du désordre et des fluctuations dans les systèmes physiques. Rita Levi-Malcini est la seule femme italienne à avoir obtenu un Prix Nobel, celui de médecine en 1986, pour sa découverte du facteur de croissance nerveuse.

Le XXème siècle a vu naitre en Italie certains des plus grands auteurs du continent. A commencer par Primo Levi, figure de la lutte contre le fascisme dont le roman Si c’est un homme paru en 1988 retrace son histoire dans le camp d’extermination de Auschwitz jusqu’à sa libération. D’autres ont pu se distinguer, comme Dino Buzzati, surnommé le Kafka italien, connu pour ses récits très réalistes dépeignant la vie quotidienne d’un œil insolite, voire fantastique, comme dans Le Désert des Tartares en 1940, ou encore Un amour publié en 1963. De manière plus contemporaine, l’écrivain Umberto Eco a été reconnu pour ses œuvres romanesques dont le succès dépassait les frontières.

Coté sport, l’équipe nationale italienne de football, la Squadra Azzurra, a remporté la coupe du monde à quatre reprises, soit le même nombre que l’Allemagne et une unité derrière le Brésil, pays le plus titré au niveau mondial. Fausto Coppi et Marco Pantani, vainqueurs des Tours de France 1949 et 1952 pour le premier, et 1998 pour le second, ont été élevés au rang de légendes du cyclisme italien. En natation, Federica Pellegrini, surnommée la Divina, a remporté le titre olympique sur 200 m nage libre lors des Jeux de Pékin en 2008.

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