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Virginie Rozière : “Ecouter les parties prenantes et influencer les législateurs nationaux”

Européenne convaincue, Virginie Rozière a d’abord travaillé dans l’administration du Parlement européen, avant de rejoindre son hémicycle lors des dernières élections européennes. Elle siège désormais au sein de la Commission du Marché intérieur et de la protection des consommateurs, et occupe le poste de Vice-présidente du nouvel Intergroupe Sports. Propos recueillis par Maxime Leblanc, responsable des affaires européennes du think tank européen Sport et Citoyenneté.

Virginie Rozière

Vous êtes Vice-présidente de l’Intergroupe Sports du Parlement européen. Pourquoi cet engagement sur cette thématique ?

Virginie Rozière : Le sport a toujours eu une place très importante dans ma vie. Je suis d’ailleurs ceinture noire de judo. Ce sport a été pour moi à la fois une école de combativité, et une école de respect.

Sport et Citoyenneté est un think tank européen promouvant les valeurs du sport et militant pour sa meilleure implantation dans la société.

On est au combat, mais on se doit de respecter son adversaire en toutes circonstances. Le parallèle avec l’investissement politique est évident.Le sport, par ses aspects transverses et complémentaires, peut être un outil d’éducation, de santé, d’intégration, de culture, de développement des territoires, de géopolitique même… C’est pour ces raisons que j’ai voulu m’investir dans l’Intergroupe Sports du Parlement européen.

Cet Intergroupe a-t-il vocation à dépasser le cadre de la Commission “Culture et Education” du Parlement européen (qui est compétente pour les questions de sport), et ce dans le but d’amener l’activité physique à être prise en compte dans d’autres secteurs politiques (santé, environnement, emploi…) ?

Virginie Rozière : L’Union européenne n’a pas de compétence directe sur la pratique du sport dans les États-membres mais peut, si on lui en donne les moyens, être un formidable outil de promotion et lui offrir la visibilité qu’il mérite.

Le sport a des implications multiples dans les domaines que je citais précédemment. L’Intergroupe permet d’aborder la question du sport dans toute ses dimensions et d’en utiliser les différentes facettes. C’est tout le sens des Intergroupes au Parlement européen : réunir des députés de sensibilités et de spécialités différentes pour être en mesure d’écouter les parties prenantes, et in fine influencer les législateurs nationaux.

La 1ère édition de la Semaine européenne du Sport s’est achevée il y a quelques jours. Quelle est votre opinion sur cette première initiative d’ampleur européenne ?


Virginie Rozière : 60% des citoyens de l’UE pratiquent rarement, voire jamais une activité physique ! Je me félicite donc de l’organisation de cette 1ère Semaine européenne du Sport. Elle fut l’occasion de promouvoir les activités sportives évidemment, mais également de lutter contre l’exclusion sociale et les discriminations, d’aborder certains sujets tels que la bonne gouvernance sportive ou les doubles carrières, et de soutenir la lutte contre certaines dérives comme le dopage ou les matches truqués.

Cet entretien est publié dans le cadre d’un partenariat avec Sport et Citoyenneté.

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