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Plan Juncker : La France signe en avant-première un accord pour soutenir les entreprises innovantes

Le Plan Juncker ne devrait pas être opérationnel avant cet été mais la France est, comme d’autres pays, dans les starting-blocks. Mardi 12 mai, aux côtés d’Emmanuel Macron et du commissaire européen à la Recherche Carlos Moedas, c’est avec une certaine fierté et beaucoup d’enthousiasme que les représentants de la Caisse des Dépôts, de Bpifrance et du Fonds européen d’investissement ont annoncé la signature d’un accord financier pour soutenir les PME et ETI françaises innovantes, qui s’inscrit dans le nouveau plan de la Commission européenne. “Le lancement de ce projet montre que le plan européen d’investissement avance et que la France se mobilise. Le plan européen permet de financer plus d’investissements, plus rapidement, sur des projets plus risqués. Les porteurs de projet doivent se mobiliser pour tirer pleinement parti de ce nouvel outil”, a résumé le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.

“Cette transaction est la première en Europe au titre du plan d’investissement pour l’Europe. Le Groupe BEI tient son engagement : être opérationnel avant même que le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) ne soit institué officiellement” , a expliqué le nouveau vice-président de la Banque européenne d’investissement, Ambroise Fayolle. “L’innovation et le soutien aux entreprises sont essentiels à la croissance et à la compétitivité de l’économie française. En garantissant le risque inhérent à ce type de financement, le Groupe BEI a pour objectif d’être un partenaire clef des entreprises innovantes et des start-ups françaises au niveau national comme au cœur des territoires” a-t-il souligné.

Toujours en discussions entre les institutions européennes, le plan Juncker attend l’aval du Parlement européen au mois de juin ou au plus tard en juillet. Président de l’intergroupe du Parlement européen sur l’investissement de long terme Dominique Riquet se veut prudent : “Cette première signature anticipée d’un projet labellisé Plan Juncker en France, ne doit pas nous éloigner de l’essentiel. À savoir, les négociations qui ont lieu en ce moment entre le Parlement européen, la Commission européenne et l’eurosceptique Conseil sur les sources de financement de ce plan” . L’eurodéputé reste notamment circonspect sur la dimension financière du plan Juncker.

Au sein du groupe BEI, le Fonds européen d’investissement (FEI) a pour mission d’aider les microentreprises et les PME européennes à accéder aux financements. Le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) est quant à lui une initiative visant à stimuler la croissance et la création d’emplois dans l’UE grâce à la mobilisation de 315 milliards d’euros d’investissements publics et privés.

Ce nouvel accord entre le Fonds européen d’investissement (FEI) et Bpifrance permettra à cette dernière de participer au financement d’entreprises innovantes en France pour un montant total de 420 millions d’euros sur les deux prochaines années. Pour le FEI, cette opération menée dans le cadre du futur FEIS lui permettra d’accélérer le déploiement des ressources consacrées au financement d’entreprises très innovantes dans le cadre de l’initiative InnovFin du programme Horizon 2020, en offrant de meilleures conditions de financement.

Concrètement cette première opération financière en Europe au titre du plan Juncker doit permettre de rendre accessibles des prêts dès le 15 mai. Le commissaire européen pour la Recherche, la Science et l’Innovation Carlos Moedas, s’est réjoui de cet accord. “En sus du plan d’investissement de 315 milliards d’euros qui englobe le soutien à l’innovation et aux PME, les instruments InnovFin au titre du programme Horizon 2020 doivent mobiliser 48 milliards d’euros d’investissements en faveur de la recherche et de l’innovation. La signature de l’opération entre le FEI et Bpifrance illustre parfaitement comment le FEIS et InnovFin se complètent et se renforcent mutuellement, mais aussi comment ils aident les entreprises innovantes à lancer leur activité, investir, croître et créer des emplois, en France et dans le reste de l’Union européenne” , a-t-il expliqué.

“La France continue à porter l’idée qu’il faut arriver à mobiliser davantage d’argent pour soutenir l’investissement. C’est ce que j’appellerais un plan Juncker +” , a déclaré Emmanuel Macron.

Signature 12 mai 2015

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