L’Europe face à de nombreuses crises
Euroscepticisme, crise des réfugiés, question du Brexit. Ce sont les trois grands thèmes de crise qui mettent aujourd’hui à mal le projet de construction européenne. Dans cette dixième édition, Thierry Chopin, directeur des Etudes de la Fondation Schuman, revient sur la montée des populismes sur le continent et ses liens avec la crise des démocraties libérales. Le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE le 23 juin prochain est l’occasion pour le député européen David Mc Allister de revenir sur la place particulière de ce pays dans le projet communautaire. Enfin, l’actuelle crise des réfugiés met en lumière la problématique de l’espace Schengen et la menace qui pèse sur son existence même, comme l’expliques Yves Pascouau, chercheur associé à l’Institut Jacques Delors.
La politique économique européenne
Sur le plan économique et monétaire, l’UE est à nouveau face à des défis majeurs : la crise de la zone euro et de la Grèce ou encore les négociations sur le traité de libre-échange avec les Etats-Unis (Tafta) en sont des exemples frappants. Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schaüble propose son point de vue sur la réforme de la zone euro et prône entre autres la nécessité d’assainir les finances publiques en période d’embellies pour faire face ensuite aux crises, comme celle des migrants, de manière plus efficace.
L’UE et le monde
Face à la Chine, aux Etats-Unis ou à la Russie, l’UE doit savoir créer des partenariats et s’assurer une stratégie commerciale et de défense commune à ses 28 membres. L’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin évoque ainsi la vision d’une Chine ouverte à l’Europe, souhaitant se détacher des Etats-Unis et qui pourrait s’avérer un partenaire plus similaire qu’on ne le pense : chacun se retrouve dans sa volonté de s’imposer en tant que continent au sein du concert des nations.
L’Europe politique aujourd’hui
En fin d’ouvrage, on retrouve une synthèse de l’Europe politique actuelle, notamment dans l’article de Corinne Deloy qui constate une poussée de la gauche radicale au Sud, et une hausse des populismes de droite dans le Nord et l’Est. Avec un constat qui semble perdurer : le clivage historique gauche/droite laisse progressivement la place à une fracture entre les partisans d’une société globalisée et ceux qui rejettent ce phénomène par crainte de ne pas y trouver leur place.