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Le bike-sharing dans les capitales d’Europe

Le bike sharing est une pratique de plus en plus répandue en Europe. Des dizaines de ville en France, en Espagne, en Italie, ou encore en Allemagne, permettent à leurs habitants de partager des vélos mis à disposition par la mairie. L’objectif de ces projets, dits de “bike-sharing”, est de réduire le trafic et la pollution des villes, de plus en plus bruyantes et bouchées. Quinze capitales européennes offrent un système de bike-sharing plus ou moins développé et efficace.

bike sharing

Le concept du “bike-sharing” remonte aux années 1960. A l’époque, la mairie d’Amsterdam avait mis à disposition des résidents de sa ville une cinquantaine de vélos complètement blancs. Garés sans cadenas à différents endroits du centre-ville, ces “white bikes” pouvaient donc être utilisés, puis abandonnés dans un autre coin de la ville. Le système ne dura qu’un mois, la plupart des vélos ayant été rapidement volés ou cassés.

Mwhite bikesalgré l’échec de cette première tentative, l’idée du partage de vélos a continué sa route. En 1995, la ville de Copenhague a lancé un système de “bike-sharing” amélioré. Le concept, qui existait encore en 2012 (il sera bientôt substitué par le projet GoBike), permettait d’utiliser un vélo sur le modèle des caddies au supermarché. Il était nécessaire d’insérer une pièce pour prendre le vélo (aujourd’hui il faut 2 euros), mais l’argent était rendu quand l’on ramène le vélo à la borne. Ce système avait l’avantage d’être gratuit pour les utilisateurs, mais il était évidemment très cher pour la mairie qui ne pouvait pas couvrir les frais de maintien et de réparation des vélos.

La troisième vague de “bike-sharing” a débuté en 1998, avec l’introduction à Rennes d’un nouveau système basé sur les nouvelles technologies. Depuis, Lyon s’en est inspiré en 2005 puis Paris en 2007. Pour se servir de ces vélos, il est nécessaire d’utiliser une carte bancaire, sur laquelle une caution est débitée en cas de perte ou de destruction du vélo.

Des capitales européennes sur mesure pour les cyclistes

Paris, la ville la mieux équipée

TOP TEN des capitales européennes
(nombre d’habitants pour un vélo)

1 - Paris : 111
2 - Luxembourg : 158
3 - Amsterdam : 299
4 - Bruxelles : 556
5 - Stockholm : 692
6 - Ljubljana : 792
7 - Nicosie : 1044
8 - Varsovie : 1217
9 - Londres : 1244
10 - Vienne : 1680

La majorité des capitales d’Europe offre un système de bike-sharing. Premières à avoir mis en place ce concept, Amsterdam et Copenhague, ne sont plus en tête du classement européen des capitales les mieux équipées (Amsterdam se classe 3ème, Copenhague n’a pour l’instant pas de système actif). En effet, dans ces deux villes pionnières, la plupart des habitants possède un vélo et le système de bike-sharing est surtout par les touristes. A Copenhague, qui aspire à être “la meilleure ville au monde pour les cyclistes” en 2015, plus d’un habitant sur trois se rend quotidiennement en vélo au travail ou à l’école. A Amsterdam ce pourcentage dépasse 37%.

La ville la mieux équipée dans ce domaine est Paris. La capitale française a introduit les Velib’ en 2007 et offre aujourd’hui à ses habitants environ 20.000 vélos. Il s’agit du ratio vélo/habitant le plus important d’Europe : à Paris on compte un Velib’ pour 111 habitants. En outre, les stations se sont multipliées dans la ville. Il est possible d’emprunter un vélib tous les 300 mètres environ. Les vélib’ parisiens, enfin, sont disponibles 24 heures sur 24 et pendant toute l’année (alors qu’à Varsovie, par exemple, les vélos sont disponibles uniquement pendant 9 mois sur 12).

Luxembourg, Amsterdam, Bruxelles et Stockholm suivent Paris dans le “top 5” des villes offrants le meilleur système de bike-sharing. Parmi les dispositifs les plus originaux figure le service offert par la ville de Stockholm. Dans la capitale suédoise, les “Stockholm city bikes” sont disponibles du 1er avril au 31 octobre. Il est possible de s’abonner pour 3 jours (20 euros environ) ou pour toute la saison (35 euros environ). Une fois le pass acheté, l’utilisateur est libre de circuler pour une durée maximum de trois heures, ensuite il est nécessaire de changer de vélo pour pouvoir continuer. Les bornes de vélos sont actives dès 6 heures du matin et jusqu’à 22 heures le soir.

A Berlin, deux systèmes de “bike-sharing” cohabitent dans la ville. “Nextbike” , qui existe dans plusieurs villes de l’Europe centrale et orientale (dont, par exemple, Zagreb), permet de circuler à 1 euro la demi-heure sans abonnement. Au contraire, le système “Call a bike” (de Deutsche Bahn) coûtera 8 centimes la minute ou 15 euros la journée (8 euros pour les abonnés et les étudiants). Le prix d’un abonnement annuel varie de 48 euros à 24 euros pour les étudiants.



A Prague il y a un vélo pour 15 584 habitants.

En bas de la liste, Prague et Zagreb se classent parmi les villes les moins bien équipées. Dans la capitale tchèque, il y a un vélo pour 15.000 habitants environ. Cependant, le système, nommé “Homeport” , a été lancé l’année dernière avec seulement sept stations dans la ville. Dans la capitale croate, qui vient d’intégrer l’Union européenne, le système mis en place est “NextBike” mais ne dispose que de 7 stations à ce jour : environ un vélo tous les 10 000 habitants. L’abonnement, par contre, n’est vraiment pas cher : avec 79 kn par an (environ 10 euros) vous pouvez utiliser gratuitement un vélo durant une demi-heure.

Et dans les autres villes ?

Trottinettes de VilniusMême si toutes les capitales européennes sont encore loin d’avoir adopté le système, le principe du bike-sharing commence à se diffuser. Athènes et Budapest, par exemple, sont en train de mettre en place un système de bike-sharing. Au contraire le bike-sharing n’a jamais décollé à Rome, où un système avait été lancé en 2009 mais s’est avéré un véritable échec pour la municipalité. Helsinki a renoncé en 2010 à proposer des vélos publics et gratuits (comme les “city bikes” de Copenhague) en raison des vols et du coût de l’opération. La capitale finlandaise, qui offre près de 1 000 kilomètres de parcours réservés aux cyclistes, est pourtant en train de réfléchir à un nouveau système de bike-sharing. A Madrid le service “Bicicum” permet de partager des vélos dans certains espaces universitaires (campus, parcs etc.). Une pratique qui pourrait être élargie au reste de la ville. Vilnius, enfin, n’offre pas de vélos publics mais propose des trottinettes électriques !

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