Au sein de l’Union européenne, onze Etats membres ont officiellement reconnu le génocide arménien, par le biais d’une loi ou d’une résolution du Parlement. Il s’agit de l’Allemagne, de la Belgique, de Chypre, de la France, de la Grèce, de l’Italie, de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Slovaquie et de la Suède.
A cette liste s’ajoutent trois Etats européens non membres de l’UE : la Russie, la Suisse et le Vatican. Le 12 avril 2015, le Pape François a publiquement prononcé - une première pour un souverain pontife - le mot “génocide” pour caractériser le massacre des Arméniens, suscitant de vives réactions outrées de la part des autorités turques et allant jusqu’à provoquer un incident diplomatique. L’ambassadeur de la Turquie au Vatican a en effet été rappelé.
Ailleurs en Europe, deux pays ont partiellement reconnu, par l’intermédiaire de collectivités territoriales, le génocide arménien. Il s’agit de certaines villes bulgares et de la région catalane espagnole.
Enfin, le débat sur l’opportunité de qualifier le massacre arménien de “génocide” est d’actualité dans des Etats comme la République tchèque, où la commission des Affaires étrangères du Parlement s’est prononcée favorablement sur cette question le 15 avril 2015 sans que cela ait une incidence juridique, et comme le Royaume-Uni où les quatre nations constituantes n’ont pas la même position. L’Ecosse ou encore l’Irlande du Nord ont officiellement reconnu le génocide arménien en 2010 : une décision qui n’a pas été suivie par Londres, soucieuse de ne pas heurter la communauté turque britannique et ses bonnes relations avec Ankara.