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La pauvreté en Europe

Cette carte montre la part de la population de chaque Etat membre dont le revenu disponible se situe en dessous du seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé à 60 % du revenu médian national, qui est donc différent pour chaque Etat membre.

Le revenu disponible est calculé après transferts sociaux, c’est à dire une fois que les prestations sociales ont été distribuées et que les réductions d’impôt ont été calculées.

En 2010, la République tchèque était le pays présentant la plus faible proportion d’habitants avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté : 9 %. Elle est suivie de près par les Slovaques (11 %). La France (13,5%) se situe en dessous de la moyenne européenne qui se situe à 16 %.

Les pays où cette part est la plus élevée sont la Lettonie (21,3%) et la Roumanie (21,1 %).

Pauvreté et exclusion sociale

Par ailleurs, Eurostat estime à 115 millions le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE en 2010, soit 23,4% de la population. Sont alors comptabilisées les personnes dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté et/ou en situation de privation matérielle grave* (moyenne européenne : 8%, Bulgarie et Roumanie en tête avec des proportions de 35 et 31%) et/ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail** (moyenne européenne : 10%, Royaume-Uni et Belgique en tête avec des proportions de 13%).

Concernant les enfants de moins de 18 ans, ceux-ci étaient 27% à être confrontés en 2010 à au moins l’une de ces trois formes de pauvreté et d’exclusion sociale.

Trois modèles sociaux

En Europe, on distingue habituellement trois types de modèle social contre la pauvreté.

Le modèle nordique de la Suède, du Danemark et de la Finlande vise à réduire le nombre de pauvres plutôt que l’intensité de la pauvreté. Il repose sur des prestations sociales universelles, les populations sont peu ciblées, les prestations sont généreuses.

Le modèle continental de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche et de l’Espagne vise à baisser le taux et l’intensité de la pauvreté. Les prestations complètent celles du système d’assurances sociales et contribuent à sa généralisation.

Le modèle des Etats méditerranéens (Italie, Grèce, Portugal) ne permet pas de diminuer ni le taux, ni l’intensité de la pauvreté car les prestations sociales sont très faibles. Le rôle de la famille est fondamental. Ce type d’aide est difficile à évaluer.

La lutte contre la pauvreté au niveau européen

2010 a été déclarée “Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale” .

A ce titre, 17 millions d’euros ont été engagés pour financer des campagnes de sensibilisation aux niveaux européen et national, afin de donner voix aux inquiétudes des victimes de ces fléaux et d’inciter d’autres acteurs à s’engager sur ces questions.

Ce budget a aussi permis de financer, dans les différents pays participants (les 27 Etats membres, la Norvège et l’Islande), des centaines de projets liés aux priorités nationales.

En moyenne, la part des citoyens de l’Union européenne dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté est resté relativement stable de 2009 (16,3%) à 2010 (16,4%). Calculé en fonction du revenu médian de chaque Etat, il ne donne aucune indication sur l’évolution de ce revenu médian.

* Les personnes en situation de privation matérielle grave ont des conditions de vie limitées par un manque de ressources et sont confrontées à la privation d’au moins 4 des 9 éléments suivants. Ils ne sont pas en mesure : 1) de payer un loyer, un prêt immobilier ou des factures courantes à temps, 2) de chauffer correctement leur domicile, 3) de faire face à des dépenses imprévues, 4) de consommer de la viande, du poisson ou un équivalent de protéines tous les deux jours, 5) de s’offrir une semaine de vacances en dehors de leur domicile, 6) de posséder une voiture personnelle, 7) un lave-linge , 8) un téléviseur couleur, ou 9) un téléphone (incluant un téléphone portable).

** Les personnes vivant dans des ménages à très faible intensité de travail sont les personnes âgées de 0 à 59 ans vivant dans des ménages dans lesquels les adultes (âgés entre 18 et 59 ans) ont utilisé en moyenne moins de 20% de leur potentiel total de travail au cours de l’année passée. Les étudiants sont exclus.

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