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L’incertitude politique règne en Italie

Pieds et poings liés par sa promesse de quitter le pouvoir en cas d’échec de son référendum constitutionnel, le Premier ministre Matteo Renzi a officiellement remis sa démission au président de la République Sergio Mattarella mercredi 7 décembre, à la suite de l’écrasante victoire du “non” dimanche dernier (près de 60%). Concernant l’avenir politique de l’Italie, une seule chose est sûre : l’incertitude domine.

Sergio Mattarella

Des rencontres entre le président et les partis

Le président Sergio Mattarella sera sans conteste un des artisans de la clarification de la situation politique italienne. Jeudi soir, le dirigeant a rencontré le président du Sénat Pietro Grasso, de même que Giorgio Napolitano, l’ancien président, habitué à la gestion des crises politiques et à la formation de gouvernements techniques.

Vendredi 9 et samedi 10 décembre, l’emploi du temps sera chargé pour le président italien. Vingt-trois rencontres doivent avoir lieu entre Sergio Mattarela et les chefs des partis. La journée de samedi sera consacrée aux principales formations politiques du pays, dont celle de la majorité, le Parti démocrate (PD), ainsi que le mouvement Cinq Etoiles (M5S) de l’humoriste Beppe Grillo. Dimanche, enfin, sera un jour de réflexion pour le président.

Trois scénarios possibles

Lundi 12 décembre, Sergio Mattarella fera savoir sa décision. Trois alternatives se présentent pour le président italien : des élections anticipées, ce que désire les partis populistes, le M5S et la Ligue du Nord, la formation d’un gouvernement d’union nationale, rassemblant toutes les forces politiques du pays et auquel Matteo Renzi est favorable ou bien la nomination d’un gouvernement technique, solution voulue par la majorité au Parlement.

L’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale est déjà fortement compromise. Le M5S et la Ligue du Nord s’y sont déjà opposés, réclamant la tenue de nouvelles élections législatives au plus vite. Selon des informations de sources à la présidence parvenues à la presse et dévoilées mardi, le président Mattarella ne souhaite pas d’élections avant que la Cour constitutionnelle ne rende son avis quant à l’ “Italicum” le 24 janvier 2017. Cette loi électorale, censée contribuer à mettre fin à l’instabilité politique chronique en Italie, a pour but d’harmoniser le mode de scrutin entre le Parlement, majoritaire, et le Sénat, proportionnel.

L’option de la formation politique d’un gouvernement technique jusqu’à nouvel ordre reste donc la plus probable. Plusieurs noms sont fréquemment cités concernant le futur Premier ministre : Pier Carlo Padoan, ministre de l’Economie et des finances du gouvernement Renzi qui semble être le favori, Paolo Gentiloni, ministre des Affaires étrangères est également souvent mentionné, de même que Dario Franceschini, en charge du portefeuille des Biens culturels, ou encore Graziano Delrio, ministre des Transports. Toujours est-il que les inconnues demeureront nombreuses après la décision du président italien.

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