Aux abords de la commune d’Essé, à une trentaine de kilomètres de Rennes, le dolmen de la Roche-aux-fées, le plus imposant de France mais aussi “le mieux conservé d’Europe” , attire “plus de 35 000 visiteurs par an” , selon Le Parisien. Formé d’une quarantaine de pierres, long de 19,5 mètres, large de 6 et haut de 4, le monument historique classé est pour le moins imposant. Sa construction, qui remonte à près de 2 000 ans avant notre ère, demeure un mystère pour les archéologues. Et le lieu alimente encore aujourd’hui de nombreuses croyances.
Valoriser le patrimoine avec des outils numériques
“Consciente de cette richesse patrimoniale” , la communauté de communes de la Roche-aux-fées a ainsi souhaité “créer des outils pédagogiques numériques consacrés à la découverte de l’architecture de ce dolmen” , lit-on sur le site de la représentation de l’Europe en Bretagne. Objectif : sensibiliser le public à cette “prouesse technique” que représente la construction du domaine. Grâce à une application lancée en 2017, chacun peut se mettre virtuellement à la place d’un archéologue étudiant les lieux. “L’objectif est de tenter de connaitre à la fois les bâtisseurs et les compétences, connaissances, techniques, moyens humains et matériels que requiert un [tel] projet architectural” , lit-on dans la fiche de présentation du projet.
Développée entre mars 2015 et juin 2016, l’application se télécharge gratuitement sur smartphone ou tablette, ces dernières pouvant même être mises à disposition des visiteurs sur place. Grâce à une voix off et des outils interactifs, le contenu permet d’appréhender de manière pédagogique à la fois le contexte historique de la construction du monument, mais aussi de reconstituer l’évolution du dolmen dans le temps, à l’aide de visuels. Les visiteurs sont également sensibilisés à la préservation du lieu et aux mesures de conservation. Enfin, l’application sert de support pour les guides, et complète l’offre existante autour d’autres sites mégalithiques de la région.
L’Union européenne a co-financé le projet à hauteur de 50%. “Le numérique et les technologies de l’information et de la communication constituent l’un des 11 domaines dans lesquels les fonds européens investissent” , explique la plateforme de représentation de l’Europe en France. Dans le cas de la Roche-aux-fées, les nouvelles technologies viennent soutenir et promouvoir le patrimoine historique de la région.