Pour Sylvie Guillaume et l’ensemble des membres de la délégation des socialistes français, le choix très politique de l’abstention a été fait. Jean-Claude Juncker a certes donné des gages quant à l’assouplissement des politiques d’austérité, mais ses engagements sont restés trop flous. Pour la gauche française, il était impossible de signer un chèque en blanc au nouveau président de la Commission, même si sa dimension européenne et sa détermination à renforcer l’action des institutions européennes vis-à-vis des Etats membres ont été saluées.
Michèle Rivasi, à l’image de la majorité du groupe des Verts, a quant à elle voté contre la candidature de Jean-Claude Juncker pour le poste de président de la Commission européenne. La chef de la délégation des écologistes français a jugé que la politique à venir de l’ancien Premier ministre du Luxembourg serait trop conservatrice et libérale - notamment concernant le traité transatlantique - pour lui apporter son soutien.
Le vote favorable des libéraux et démocrates, suivi par Sylvie Goulard, a été décrit comme un vote de raison. Les auditions de M. Juncker ont été satisfaisantes et le groupe a déclaré partager sa vision équilibrée entre poursuite des politiques d’austérité et nécessaire relance de l’économie européenne. L’occasion également pour la coordinatrice de la commission des Affaires économiques et monétaires pour la délégation française du groupe ALDE de présenter les prochains grands dossiers économiques de l’Union.