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Elections européennes, quels enjeux ? Cinq candidats répondent

Pervenche Berès, Patrick Le Hyaric, Constance Le Grip, Jean-Marie Cavada, Jean-Jacob Bicep… cinq députés européens sortants, mais surtout cinq candidats pour les prochaines élections européennes. Sortie de crise, emploi, immigration, partage des rôles entre Union européenne et Etats membres… les participants ont eu l’occasion de confronter leurs points de vue jeudi 24 avril, lors d’un débat organisé par le think tank Notre Europe et la Macif, en partenariat avec Toute l’Europe.

Débat Notre Europe / Macif

C’est dans les locaux de la Macif à Paris que s’est déroulé, jeudi 24 avril, l’un des tous premiers débats de la campagne entre les candidats d’Ile de France (pour quatre d’entre eux) aux élections européennes. Tour à tour, chacun a fait connaître ses priorités pour la prochaine législature.

La socialiste Pervenche Berès, aujourd’hui tête de liste pour l’Ile de France (depuis qu’Harlem Désir a été nommé secrétaire d’Etat aux Affaires européennes), a été la première à s’exprimer. Députée européenne depuis 1994, elle a tenu à rappeler le rôle qu’a joué le Parlement européen ces cinq dernières années : Union bancaire, garantie jeunesse ou encore fonds européen d’aide aux plus démunis. La candidate a insisté sur le rôle que devait jouer l’Union européenne en matière sociale : “la loi sociale ne peut pas être contredite, bafouée par les lois du marché intérieur et de la libre circulation” , a-t-elle souligné.

A la fin du débat, la députée s’est dite “un peu frustrée” parce que les clivages politiques entre participants, sur la crise et les questions sociales notamment, lui semblaient avoir été masqués par d’autres discussions, notamment sur les questions institutionnelles et le manque d’intérêt des médias pour l’Europe.

Une attaque à peine voilée contre le candidat UDI Jean-Marie Cavada, 2e de liste en Ile-de-France. Celui-ci avait en effet commencé sa présentation en s’alarmant de la faible implication des radios et télévisions françaises dans cette campagne électorale. Une indifférence que l’ancien directeur de l’information de chaînes de télévision a jugé “dangereuse” , à un moment où “jamais l’avenir de l’Europe n’a été autant en question” .

Le candidat de centre-droit a ensuite présenté ses souhaits d’une Union européenne à laquelle les Etats devaient déléguer plus de pouvoirs, en particulier au Parlement européen, et appelé à la construction d’un gouvernement de la zone euro.

Présente peu de temps en raison de la présentation le jour même du programme de l’UMP, la députée européenne Constance Le Grip, 4e de liste UMP en Ile-de-France, a au contraire indiqué que l’UMP ne souhaitait pas “ouvrir à nouveau un chantier institutionnel” au sein de l’Union européenne.

Parmi les priorités citées par la candidate : l’emploi, la coordination économique et budgétaire, la gouvernance de la zone euro. Par ailleurs, l’Union européenne devrait “resserrer” ses compétences, et non dériver vers une “hyperinflation législative” qui a “été trop souvent sa marque de fabrique” . Enfin, une “Europe à géométrie variable” permettrait selon elle de pallier certains dysfonctionnements de l’Union.

Un discours à l’encontre de la position du député Vert/ALE Jean-Jacob Bicep, aujourd’hui tête de liste en Outre-Mer de la petite Fédération Régions et Peuples Solidaires. Ce dernier s’assume en effet “fédéraliste” , et souhaite mieux associer la population à la prise de décision européenne. Si “la majorité des citoyens ne comprennent pas le fonctionnement de l’Union européenne” , c’est parce que son fonctionnement est trop complexe : le candidat juge que l’Union doit fonctionner sur le même modèle que les Etats membres, avec un exécutif et deux chambres législatives.

Dernier candidat à s’exprimer, Patrick Le Hyaric, tête de Liste en Ile de France pour le Front de Gauche, a appelé de ses vœux une Europe nouvelle, “coopérative et solidaire” , non fondée sur “la concurrence libre et non faussée” , et qui soit “une protection contre cette mondialisation capitaliste qui fait tant de ravages” . Le député européen souhaite notamment que soit réformé le fonctionnement de la Banque centrale européenne, afin que celle-ci puisse investir directement dans des projets européens. Parmi les autres priorités énumérées par le candidat : l’emploi - en particulier des jeunes -, la défense des services publics ou encore la mise en place d’un salaire minimum européen.

Le débat était introduit par Nicole Gnesotto, vice-président de Notre Europe, et Yann Mens, rédacteur en chef d’Alternatives Internationales. La modération était effectuée par Alain Barrau, directeur du Bureau d’Information pour la France du Parlement européen. Tous les trois ont répondu à nos questions sur les enjeux de ces élections, en insistant sur les préoccupations sociales des citoyens.

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